Li Yuanhong

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Li Yuanhong en costume civil
Li Yuanhong en costume civil
Li Yuanhong en uniforme militaire
Li Yuanhong en uniforme militaire

Li Yuanhong ( chinois traditionnel:黎元洪, pinyin:Lí Yuánhóng) (Huangpo, Hubei 1864 - Tianjin 1928 ) était un général et homme politique chinois qui officia pendant la dynastie Qing et la jeune république chinoise.

Il est le seul homme à avoir été président de la république de Chine à deux reprises 1916-1917 et 1922-1923.

[modifier] Jeunesse et début de carrière

Il né en 1864 au nord de Hankou dans la province du Hubei. Il est le fils d'un vétéran au service des Qing durant la Rébellion Taiping considéré comme une des guerres civiles les plus sanglantes de l'humanité (1850-1864).

Il commence ses études dans une école privée de Tianjin en 1879. Il est ensuite diplômé de l'Académie navale de Tianjin en 1889.

Peu de temps après le déclenchement de la Guerre sino-japonaise, il sert en tant que chef ingénieur au sein du cuirasier Guangjia à Shanghaien 1894. Son cuirasier coulera aux alentours de Lüshunkou, ne sachant pas nager il devra sa survie à sa ceinture de protection. Il passera le reste de la guerre à Lüshunkou.

Après ce tragique épisode il quittera l'armée navale et travailla en tant qu'ingénieur militaire au service de Zhang Zhidong gouverneur général de Liang-Jiang et célèbre officiel et réformateur de la dynastie Qing.

A son service il monte rapidement en grade et devient un des principaux conseillers militaires de Zhang Zhidong. A ce titre il est envoyé au Japon pour diverses observations sur la modernisation militaire en 1897, 1899 et 1902.

En 1906, il reçoit le commandement de la nouvelle 21 ème Brigade mixte à Hankou. Hankou ainsi que le reste du Hubei fût le théâtre d'une révolution anti-Qing durant la première décénnie du XXe siècle. En 1910 il découvre que la brigade a été infiltré par les révolutionnaires et brisa la société secrete révolutionnaire des officiers. Cependant cela n'empecha pas le mouvement révolutionnaire de grandir.

Le 10 octobre 1911, un attentat à la bombe alerta la dynastie Qing de l'imminence de nouvelles révoltes. Par la suite les révolutionnaires connurent divers succès contre les autorités. Cependant leurs propres chefs n'étaient pas présents. Ainsi le Conseil provincial révolutionnaire nomma Li Yuanhong à sa tête, car c'était l'officier le plus gradé et que sa connaissance de l'anglais en faisait un interlocuteur privilégié avec les forces étrangères.

Pourtant après sa nomination, Li n'ayant aucune sympathie pour les forces révolutionnaire partit se cacher. Il fût découvert caché sous le lit de sa femme et fût menacé de mort. Pour éviter la mort il se rallia aux révolutionnaires.

[modifier] Ascension politique et mort

Ainsi alors que la révolution montrait de plus en plus de signes de succès et connût un grand élan, Li devint un grand partisan de la révolution et du nouveau gouvernement. Il participa à la politique révolutionnaire, mais préféra rester à Hankou et demereurer gouverneur militaire du Hubei pendant que le gouvernement provisoire s'installait à Pékin.

Après que Sun Yat-sen démissiona de son poste de président, Li fût élu vice-président de la République; après avoir négocié une trève avec Yuan Shikai le 4 décembre 1911. Mais il refusa de déménager à Pékin.

Après l'effondrement de la seconde révolution de 1913 qui protestait contre le pouvoir autoritaire de Yuan Shikai, et l'effondrement de sa propre position en Chine centrale il rallia Pékin après avoir succombé aux flatteries de Yuan. Il fût accueilli avec les honneurs mais n'eût aucun pouvoir réel.

En 1913 il fonda le Parti progressiste avec l'aide des Républicains et du Parti démocrate de Liang Qichao. Son parti soutient Yuan Shikai durant la seconde révolution. Les Progressistes étaient les principaux opposants face aux Nationalistes menés par Sun Yat-sen.

Ainsi malgré ses liens étroits avec Yuan Shikai ( mariage du fils de Yuan avec la fille de Li ), Li demeura un politicien sans pouvoir et passif.

En 1916 plusieurs factions le poussa à accéder à la présidence alors que Yuan Shikai se couronnait empereur. Mais refusa par crainte de perdre la vie. Malgré sa passivité à l'égard des actions de Yuan il refusera toujours les titres nobiliaires que lui proposait celui-ci. Cette conduite lui servira pour la suite de sa carière politique.

Présidence 1916-1917

Après la mort de Yuan Shikai en 1916 Li devient président et ceci jusqu'au 17 juillet 1917. Mais son pouvoir fût canalisé par ses premiers ministres Duan Qirui et Xu Shichang. Encore une fois il eût surtout un rôle de prestige mais ne reussit pas à résister à Duan n'ayant pas une base de pouvoir solide et de relations privilégiés avec le parlement. Ainsi Duan et Li s'opossèrent sur plusieurs points: concernant l'entrée de la Chine dans la Première Guerre mondiale alors que Li était plus hésitant que Duan, qui était pour la rupture des liens avec l'Empire allemand.

En mars 1917 Li refusa de signer un texte du gouvernement chinois qui annoncé la fin des relations avec l'Allemagne sauf s'il était précédemment accépté par le Parlement. Cela amena une lutte de pouvoir entre le président, l'Assemblée Nationale et la clique militaire Beiyang. Toutes ces luttes provoqua un risque de guerre civile ainsi que la restauration de la dynastie Qing par Duan congédié un peu plus tôt au motif d'avoir obtenu des prêts secrets de la part du Japon.

En 1917 le vice-président Feng Guozhang se proclama président à Nankin. Le 17 juillet Li officialisa son retrait et son retour à Tianjin.

Li se retira de la vie politique et vécût sereinement à Tianjin de 1917 à 1922.

En 1922 on lui proposa de servir à nouveau comme président pour aider à réconcilier les fractions du Nord et du Sud. Il servit du 11 juin 1922 au 13 juin 1923, après que Cao Kun poussa le président Xu Sichang à démissioner.

Il accepta le poste à la condition que les armées des Seigneurs de Guerre soit démantelés. Il rappela l'Assemblée Nationale mais eût encore moins de pouvoir que lors de son premier mandat.

Il se retira de nouveau et se rendît au Japon pour subir un traitement médicale.

Il retourna en Chine en 1924 et meurt après quatre années de traitement médicale à Tianjin le 3 juin 1928 à 64 ans.

[modifier] Références

[1]

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