Larbaâ Nath Irathen

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Larbaâ Nath Irathen est une ville du nord de l'Algérie en Grande Kabylie, située dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

La ville est située dans une région connue pour ses paysages, la fabrication de poteries artisanales, la culture des cerises mais aussi, et surtout, pour sa tradition guerrière.

Sommaire

[modifier] Étymologie

Son nom vient de larbaεa (berbérisation de l'arabe al-ārbaʿāʾ, أربعاء), « quatre » pour le quatrième jour de la semaine (mercredi), jour de marché, et de n At Iraten, « des gens d'Irathen », une grande tribu locale, mentionnée par l'historien arabe Ibn Khaldoun. Irathen (tifinagh en tifinagh ⵏ ⴰⵢⵝ ⵉⵔⴰⵝⴻⵏ) signifie « les lions » (le lion se dit « izem » ou « ayrd », ce dernier donnant le pluriel « ayraden »).

[modifier] Histoire

Située dans un relief accidenté, Ath Irathen opposa une résistance farouche à la conquête de l'Algérie. Elle est la dernière région du nord de l'Algérie tombée aux mains des Français. Le maréchal Randon finit ainsi la conquête de la Kabylie. Un arc de triomphe fut d'ailleurs construit pour célébrer cette victoire difficilement obtenue (l'arc de triomphe est toujours visible aujourd'hui, il porte l'inscription 1857).

Située sur les flancs du Djurdjura à l'est de Tizi Ouzou, idéalement perchée sur un piton rocheux, c'était le lieu stratégique pour construire un fort. C'est ainsi qu'en 1857, sous le régime de Napoléon III, lors de la conquête difficile de la Kabylie, le général Chabaud-Latour décida de construire sur l'ancien village de Icharîwen où serait né le fameux poète berbère Si Mohand, un fort qu'il nomma le Fort-Napoléon et construisit une route pour le relier à la ville de Tizi Ouzou.

Par la suite, la ville s'agrandit et prit le nom de Fort-National sous la Troisième République enfin celui de Larbaâ Nath Irathen au moment de l'indépendance de l'Algérie.

Larbaâ Nath Irathen a signé des accords de coopération avec la ville de Saint-Denis en France. En juin 2001, lors du printemps noir, la ville est le lieu d'affrontements entre la population et les gendarmes, qui font cinq morts et une dizaine de blessés.

[modifier] Personnages historiques de la région

[modifier] Jumelages

Saint-Denis, France

[modifier] Voir aussi