L. Ron Hubbard

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Lafayette Ronald Hubbard (13 mars 1911, 24 janvier 1986), mieux connu sous le nom de Ron Hubbard, était un auteur américain qui s'est d'abord fait connaître pour ses oeuvres de science-fiction allant des pulps jusqu'aux grandes fresques de la tradition épique de l'âge d'or.

Il est également connu pour avoir élaboré en 1950 la dianétique, qu'il décrit comme une technique de développement personnel, et surtout comme fondateur de la « scientologie » élargissement de la dianétique en une philosophie laïque. Il la déclare comme une religion en décembre 1953, date à laquelle la première église de scientologie est fondée. Il supervise ensuite la croissance de ce qui devient une organisation mondiale, avant de revenir à l'écriture de science-fiction à la fin de sa vie.

Sommaire

[modifier] Biographie

L. Ron Hubbard est né en 1911 à Tilden au Nebraska, de Harry Ross Hubbard (1886-1975) et de Ledora May Waterbury.

Son père est né Henry August Wilson à Fayette en Iowa ; devenu orphelin encore enfant, il fut adopté par les Hubbard, des fermiers de Fredericksburg en Iowa. Harry a servi dans la marine américaine de 1904 à 1908. Sa mère, May, était une féministe qui suivit une formation d’enseignante.

Les parents de L. Ron Hubbard se marient en 1909, et il naît en 1911. Son père se réengage en 1917 lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne, et reste dans la marine jusqu'en 1946 avec un grade d’officier subalterne obtenu en 1934. Il est affecté à la base de Guam dans le Pacifique, où L. Ron Hubbard alla deux fois dans les années 1920 pour rendre visite à ses parents.

Dans sa jeunesse, Hubbard fut un Eagle scout dans les Boy Scouts of America[1], et voyagea dans plusieurs régions des États-Unis au fil des diverses affectations de son père. Selon une biographie de J. Gordon Melton, il aurait été initié à l'âge de 12 ans à la psychanalyse par un ancien élève de Sigmund Freud, Joseph Thompson, au cours du voyage qui menait la famille Hubbard à la côte est des États-unis.[2] Pour le policier Arnaud Palisson, cette initiation serait sujette à caution car même dans les biographies de l'église sa durée et son lieu varieraient et le journal du jeune LRH ne la mentionnerait pas.[3]

Après avoir été diplômé de l’école de Woodward pour garçons en 1930, Hubbard s’est inscrit à la George Washington University pour suivre des cours d’ingénieur civil. Ses résultats furent médiocres et il abandonna en 1931 sans aucune qualification. Selon d'anciens scientologues, Hubbard se serait proclamé “physicien nucléaire” [4] [5] [6]sur la base d'un de ses cours s’intitulant “phénomènes atomiques et moléculaires”, bien qu’il n’ait jamais obtenu de notes supérieures à “F” dans cette matière[7].
Des années plus tard, Hubbard aurait également affirmé posséder un Ph.D. (Doctorat) de l’université de Sequoia en Californie; cette université n’a jamais donné de cours reconnus par une autorité académique et vendait de faux diplômes par correspondance [8]. Hubbard a renoncé à se prévaloir de ce doctorat [9]après qu’il fut devenu sujet de commentaires dans la presse.[réf. nécessaire] [10]

En 1931, il monte une expédition en voilier aux Antilles.

En 1933, Hubbard épousa Margaret « Poly » Grubb dont il eut deux enfants : Ronald Dewolf (L. Ron, Jr) (1934-1991) et Katherine May (née en 1936). Ils vécurent à Bremerton, Washington, durant la fin des années 1930.

Hubbard commenca à cette époque à publier de nombreuses histoires d'aventure et de science-fiction dans des Pulps. Auteur prolifique, il connût le succès à partir de 1939 pour des nouvelles de science-fiction et surtout des romans de fantasy parus dans Astounding ou Unknown dont il devient un auteur phare [11].

En juin 1941, Hubbard a rejoint l' « United States Navy » et aura diverses affectations jusqu'à la fin de la guerre. Sa carrière militaire est controversée.

En 1945, il s'impliqua dans les activités de l'Ordo Templi Orientis au côté d'Aleister Crowley et Jack Parson; sans être initié à cet ordre, il participa avec Parson à la pratique de rituel sexuel magique destiné appeler une déesse ou « moonchild »[12][13].
Selon Hubbard, il aurait agi dans le cadre d'une mission d'espionnage[2]pour interrompre les activités magiques de Parson et sauver une jeune fille que Parson « utilisait » dans un but « magique ».

Certains, comme l'ex-scientologue Jon Atack, estiment que Hubbard s’est fortement inspiré dans les principes de la scientologie de ces expériences occultes [14][15]; selon des sociologues il ne s'agirait que d'une influence parmi d'autres, voire minime[16][13].

En 1946, Hubbard quitta son épouse Margaret, et épousa Sara « Betty » Northrup, la jeune fille délivrée de l'OTO[16]; leur divorce pour bigamie et cruauté, devint un sujet de gros titres à la fin de l’année 1950 lorsque sa seconde épouse l'accusa de tortures et d'avoir enlevé leur fille de 13 mois Alexis[17].

Hubbard retourna à l’écriture de fiction en 1947; son oeuvre la plus connue de cette période est le roman Return to Tomorrow parue dans le magazine Astounding Science-Fiction[11].

C’est dans les pages de ce magazine que parut en mai 1950 le premier article de Ron Hubbard sur la dianétique, annoncé depuis plusieurs mois par le rédacteur en chef John W. Campbell qui le présente comme un travail scientifique important [18]. En parallèle paraissait le livre Dianétique : La science moderne de la santé mentale, qui connut un succès rapide. Dès juillet, le livre était un best seller, et des « clubs de dianétique » se créèrent un peu partout dans le pays pour expérimenter la méthode d'audition qu'il décrivait[15].

Le corps médical réagit rapidement, l'association psychologique américaine exigeant que la dianétique soit soumise à une enquête scientifique[15].

En 1952, Hubbard élargit la dianétique en une philosophie laïque qu’il appela « scientologie ». Cette année-là, Hubbard épousa sa troisième épouse, Mary Sue Whipp dont il resta l’époux jusqu'à la fin de la vie. Il eut quatre enfants en six ans, avec Mary Sue : Diana, Quentin, Suzette et Arthur.

En décembre 1953, Hubbard déclara la scientologie « religion » et la première église de scientologie fut fondée à Camden au New Jersey. Il déménagea vers l’Angleterre à cette époque. Durant le reste des années cinquante, il supervisa la croissance de l’organisation depuis un bureau à Londres. En 1959, il acheta le manoir de Saint Hill, situé prés de la ville de East Grinstead au Sussex. Ce manoir géorgien appartenait au maharajah de Jaipur. Il devint le quartier général mondial de la scientologie.

La scientologie devint le sujet de controverses dans le monde anglophone, vers le milieu des années 1960. Le Royaume-Uni, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud, l’état de Victoria en Australie et la province de l’Ontario au Canada menèrent des enquêtes publiques sur les activités de la Scientologie[19].

Hubbard laissa ces attentions indésirables derrière lui, en 1966, lorsqu’il déménagea vers la Rhodésie en suivant la déclaration unilatérale d’indépendance de Ian Smith. Il essaya de s’insinuer dans le gouvernement blanc minoritaire. Il offrit d’investir de grosses sommes d’argent dans l’économie rhodésienne[réf. nécessaire], alors sous le coup de sanctions des Nations Unies, mais il fut prié de quitter le pays.
En 1967, Hubbard prit plus de distance encore avec la controverse attachée à la Scientologie en démissionnant du poste de directeur exécutif et en se rémunérant comme « Commodore » d’une petite flotte de navires manœuvrés par des Scientologues. Il croisa pendant les huit années suivantes en Méditerranée. C’est là que Hubbard fonda l’ordre religieux baptisé « Sea Organisation » ou « Sea Org », avec titres et uniformes. La « Sea Org » devint le groupe de gestion internationale de la Scientologie.

À cette époque, la Grande-Bretagne tenta d'interdire l'accès du pays aux scientologues[20] et en 1968, Ron Hubbard y fut déclaré « étranger indésirable »[15]. Hubbard retourna aux USA vers le milieu des années 1970 et vécut en Floride pendant un moment.

Quentin Hubbard, un des fils de Ron Hubbard, aurait été élevé dans la perspective de succéder à son père à la tête de la scientologie [21]. Il mourut en 1976 pour une cause toujours indéterminée à ce jour. Les hypothèses du suicide et du meurtre ont été avancées sans qu'aucune soit avérée.

En 1977, les bureaux de Scientologie des deux côtes furent perquisitionnés par des agents du FBI cherchant des preuves de l’opération « Snow White » un réseau d’espionnage monté par l’église. En 1979, l’épouse de Hubbard, Mary Sue, et une douzaine d’autres responsables de la Scientologie sont convaincus de conspiration contre le gouvernement fédéral des États-Unis. Hubbard fut mentionné, par le procureur fédéral, comme « co-conspirateur non poursuivi », et aucun lien ne lui fut trouvé avec l'affaire [22]. C'est à cette époque qu'il se retira dans un ranch à Tiny Creston, en Californie, au nord de San Luis Obispo.
En 1978, Hubbard fut convaincu d'escroquerie et condamné par contumace à quatre ans de prison et à 35 000 FRF d’amende par un tribunal français, peine confirmée en appel[23]. Lorsqu'en 1984, il espéra venir au Royaume-Uni, l'office de l'immigration voulut l'interroger sur cette condamnation. Devant son refus de comparaître, le "home office" confirma son interdiction de séjour[24].

Dans les années 1980, Hubbard revint à la science-fiction et publia la trilogie "Terre Champ de bataille" puis "Mission Terre", dont 9 volumes sur les 10 furent publiés à titre posthume.

Hubbard est décédé dans son ranch le 24 janvier 1986, à l’âge de 74 ans d’une attaque cérébrale. Il n’avait pas été vu en public durant les cinq années précédentes.

[modifier] L'auteur de science-fiction

Hubbard a débuté sa carrière d’écrivain par des nouvelles d’aventure publiées dans des magazines bon marché (pulp fiction) durant les années 1930, sous de multiples pseudonymes dont Rene Lafayette, Legionnaire 148, Lieutenant Scott Morgan, Morgan de Wolf, Michael de Wolf, Michael Keith, Kurt von Rachen, Captain Charles Gordon, Legionnaire 14830, Elron, Bernard Hubbel, Captain B.A. Northrup, Joe Blitz et Winchester Remington Colt.[14].

Il commença en 1938 à écrire des récits de science fiction et d’heroic fantasy paraissant dans Astonishing Stories, Astounding ou Unknown[18].
Il rencontre un premier succès avec la publication dans Astounding de La dimension parallèle, une des premières histoires de téléportation; mais c'est surtout pour ses textes publiés dans Unknown, plus orientés vers le fantastique, qu'il se taille une vraie réputation[11]. Ses œuvres significatives de cette époque sont Slaves of the sleep où un homme mène une vie double à l'état de veille et dans ses rêves, Death deputy, une histoire de porte-guigne qui paraîtra en français sous le titre de Le bras droit de la mort[18] ainsi que Typewriter in the sky. Dans ce roman, le héros - nommé de Wolf - se retrouve transporté dans le récit que son ami romancier est en train d'écrire.

En 1940, paraît Fear, puis un roman très noir, Final Blackout, récit post apocalyptique qui a pour cadre une Europe ravagée par la guerre[25].

Cette carrière est interrompue par la seconde guerre mondiale. Après avoir quitté la marine à la fin de la guerre, Hubbard retourna à l’écriture de fiction et publia en 1950 Return to Tomorrow (Retour à demain) roman sur le décalage temporel des voyageurs interstellaires, qui fait d’eux des parias [25].

À cette époque où les romans de science-fiction étaient encore exclusivement publiés sous la forme de pulps, deux maisons d'édition spécialisées se créent qui choisiront parmi leurs premières publications en livres Final blackout pour l'une et Slave of Sleep pour l'autre[11].

C’est dans les pages du magazine Astounding que parut en mai 1950 le premier article sur la dianétique, annoncé depuis plusieurs mois par le rédacteur en chef John W. Campbell comme un travail scientifique important [18].

La communauté de la science fiction fut divisée sur les mérites de cette publication de Hubbard. Isaac Asimov en critiqua les aspects non scientifiques, et Jack Williamson qualifia la Dianétique de « révision lunatique de la psychologie freudienne » qui « ressemble à une superbe escroquerie rémunératrice ». Mais, Campbell et A. E. Van Vogt s’enthousiasmèrent. Campbell devint le trésorier de Hubbard et Van Vogt interrompit sa carrière d’écrivain pour ouvrir le premier centre de Dianétique à Los Angeles.

Des années plus tard, Hubbard retourna à la science fiction, publiant en 1982 « Terre Champs de Bataille » et surtout en 1985 « Mission Terre », une grande fresque publiée en une série de dix volumes qui fut bien accueillie par de grands auteurs de science fiction [26] et remporta le prix cosmos 2000 en France. Ces dernières œuvres de science fiction de Hubbard se vendirent bien mais furent en partie jugées à l'aune des opinions sur la scientologie. Selon un journal de San Diego les ventes des livres de Hubbard auraient été artificiellement gonflées par les scientologues qui auraient acheté en masse des exemplaires pour manipuler les statistiques des meilleures ventes[27], tandis qu'à l'inverse un magazine de science-fiction se vit reprocher d'avoir accepté un encart publicitaire[11].

En 1983 il lance le concours "Les écrivains du futur" qui existe encore aujourd'hui, dont le but est de lancer de jeunes écrivains n'ayant jamais encore publié, et qui accueille dans son jury des auteurs comme Robert Silverberg, Frank Herbert, Anne Mac Caffrey...[28] Il écrivit aussi un scénario, non publié, « Revolt in the Stars », qui met en scène les enseignements des « niveaux avancés » de la scientologie.

En 2000, Battlefield Earth: A Saga of the Year 3000 , adaptation cinématographique de Terre, champ de bataille fut un fiasco, qui se vit attribuer 7 Razzie Awards attribués aux pires films de l'année.

[modifier] L'inventeur de la dianétique

Icône de détail Article détaillé : Dianétique.

En mai 1950, Hubbard publie un livre intitulé « Dianétique : La Science Moderne de la Santé Mentale » et décrivant une technique de développement personnel. Avec la Dianétique, Hubbard introduit le concept d’audition, une thérapie à deux personnes basée sur des questions-réponses et focalisée sur les souvenirs pénibles. D’après Hubbard, l’audition Dianétique peut éliminer les problèmes émotionnels, guérir les maladies physiques et augmenter l’intelligence. Dans son introduction, Hubbard écrit « La création de la Dianétique est une étape pour l’homme, comparable à la découverte du feu et est supérieure aux inventions de la roue et de l’arc ».
L’éditorialiste Walter Winchell (du New York Daily Mirror) avait écrit le 31 janvier 1950 : « Quelque chose de nouveau, appelé la Dianétique, va arriver en avril. C’est une nouvelle science qui marche d’une façon aussi invariable que les lois de la science physique, mais dans le domaine du mental. Selon toutes les apparences, elle s’avérera aussi révolutionnaire pour l’humanité que la découverte et l’utilisation du feu par l’homme des cavernes. »

« Dianetics, the Modern Science of Mental Health » fit succès avec 150 000 exemplaires dans l’année de sa publication chez Hermitage House. Comme elle se diffusait, la dianétique devint l’objet d’observations critiques par la presse et les autorités médicales. En septembre 1950, The New York Times a publié un avertissement de l’« American Psychological Association » sur le sujet : « L’association attire l’attention sur le fait que les prétentions (de la dianétique) ne sont pas confortées par des preuves expérimentales » et met en garde contre « les techniques étranges de la dianétique » tant qu’elles n’ont pas été validées par une expérimentation scientifique. « Consumer Reports », dans une évaluation de la dianétique en août 1951, écrit sèchement « on cherche en vain dans « dianétique » la modestie généralement associée à l’annonce d’une découverte médicale ou scientifique », et souligne que ce livre est devenu « la base d’un nouveau culte » [29]. L’article remarque qu’à l’étude du texte de Hubbard, on est surpris depuis le début par la tendance à la généralisation et aux déclarations autoritaires non soutenues par des preuves ou des faits. Consumer Reports met en garde ses lecteurs contre « la possibilité de préjudices sérieux pouvant provenir de l’abus de l’intimité de confidences faite dans la relation entre l’auditeur et le patient », un risque très sérieux « dans un culte sans tradition professionnelle ».

A la suite de la vague de succès de son premier livre, La « Hubbard Dianetic Research Foundation » est créée à Elizabeth au New Jersey. Cinq bureaux régionaux sont ouverts dans d’autres villes étatsuniennes avant la fin de l’année 1950. Hubbard abandonne vite la fondation en dénonçant certains de ses anciens associés comme « communistes » [30],[31].

[modifier] Le fondateur de la Scientologie

Icône de détail Article détaillé : Scientologie.

En 1952, Hubbard élargit la dianétique en une philosophie laïque qu’il appela « scientologie ».

Hubbard déclara avoir conduit des années de recherches intensives sur la nature de l’existence humaine. Pour décrire ses découvertes, il développa un vocabulaire avec beaucoup de néologismes[32]. Il codifia un ensemble d’axiomes et de « philosophie religieuse appliquée » qui promettent d’améliorer l’état de l’esprit humain, qu’il appelle le « Thétan » [33]. L’essentiel de la scientologie de focalise sur la réhabilitation du Thétan.


Certains documents, écrits par Hubbard lui-même, suggèrent qu’il considérait la scientologie comme une entreprise, pas comme une religion. Dans une lettre datée du 10 avril 1953, il dit qu’appeler la scientologie « une religion » résout « un problème d’affaires pratique », et que l’ériger en religion parvient à des fins « plus justes … avec ce que nous avons à vendre ». Dans une directive officielle de 1962, il écrit « La scientologie de 1970 sera préparée sur la base d’une organisation religieuse à travers le monde. Cela ne doit pas contrecarrer, en aucune manière, les activités habituelles de toute organisation. Il s’agit uniquement d'un travail de comptable et de juriste. » [34]
D’après l’ouvrage « The Visual Encyclopedia of Science Fiction », ed. Biran Ash, Harmony books 1977 :

« … Hubbard commença à proclamer que tout écrivain qui souhaite vraiment faire de l’argent devrait arrêter d’écrire et créer une religion ou combiner une nouvelle méthode psychiatrique. Le version d’Harlan Ellision est qu’Hubbard était supposé avoir dit : « Je vais inventer une religion qui me rapportera une fortune. Je suis fatigué d’écrire pour un penny le mot ». Sam Moskowitz, un chroniqueur de science fiction a rapporté que lui-même avait entendu Hubbard faire des affirmations similaires.

Les adeptes d’Hubbard croient que sa « technologie » leur donne accès à leurs vies antérieures, dont les traumas conduisent à des défaillances dans le présent, sauf s'ils sont « audités ». À cette époque, Hubbard introduisit un appareil de biofeedback dans la procédure d’audition. Il le baptisa « Hubbard Electropsychometer » ou « E-meter » bien qu’il fut conçu par M. Volney Mathison, un chiropracteur adepte de la dianétique. Il ne s’agit que d’un ohmmètre logarithmique c'est-à-dire d’un appareil, banal en électronique, mesurant la résistance placée entre ses électrodes [35]. Cet appareil, proche des détecteurs de mensonges de l’époque, est utilisé par les scientologues durant l’ « audition » pour évaluer la « masse mentale » entourant le « Thétan ». Cette « masse » est censée empêcher le « Thétan » de réaliser pleinement son potentiel.
Selon Hubbard, une bonne partie des maladies physiques seraient psychosomatiques et celui qui, comme lui, a atteint l’état révélateur de « Clair » et est devenu un « Thétan Opérant » serait relativement préservé des maladies. D’après ses biographes, Hubbard s'est donné beaucoup de peine pour supprimer son recours à la médecine moderne, attribuant ses symptômes à des attaques de forces malicieuses, autant spirituelles que terrestres. Hubbard souligna que l’humanité était menacée par de telles forces, qui résultaient des « mémoires négatives » (ou « engrammes »), stockées dans l’inconscient (ou mental réactif), certaines portées en un « Thétan » immortel depuis des milliards d’années. En conséquence, Hubbard décréta que la seule possibilité de salut de l’esprit était un effort concerté pour « clarifier la planète », c’est-à-dire, d’apporter les « bénéfices » de la Scientologie à tout le monde, partout, et d’attaquer toutes les forces, sociales ou morales, hostiles aux intérêts du mouvement.
Les membres de l’église étaient redevables de donations tarifées pour les cours, les auditions, les livres et les « E-meters ». Tous ceci étant très lucratif pour l’église qui payait des émoluments directement à Hubbard et à sa famille[14]. En 1958, la fondation de Scientologie de Washington DC, a perdu son statut d’exonération de taxe à cause des émoluments de Hubbard. Dans cette cause, défendue par l’église de la fondation de Scientologie de Washington DC, la recherche des faits montra que Hubbard avait personnellement reçu plus de 108 000 $ de l’église et de ses filiales sur une période de quatre ans et ce, en plus du pourcentage des revenus bruts (habituellement 10%) qu’il recevait de des organisations affiliées à l’église[36]. Cependant, Hubbard a nié avoir reçu ces émoluments, à plusieurs reprises par écrit. Il proclamait n’avoir jamais reçu d’argent de l’église[14].

Justice Latey, juge de la Haute Cour de Justice de Londres, eut des déclarations très critiques concernant Hubbard et la scientologie[37],[38],[39].

Un jugement de la cour de Californie, rendu en 1984, lors du procès « église de scientologie contre Gerald Armstrong », cite une agence de police française de 1970 et dit :

« En plus de violer les droits civils de ses propres membres et d’abuser d’eux, l’organisation de scientologie a, aux cours des années, avec sa doctrine de la « proie rêvée », harcelé et maltraité des personnes hors de l’église qu’elle percevait comme des ennemis. Cette organisation est clairement schizophrène et paranoïaque. Cette combinaison bizarre semble être le reflet de son fondateur L. Ron Hubbard. Les preuves dépeignent un homme qui est un menteur pathologique lorsqu’il parle de son histoire et de ses réalisations. De plus, les écrits et documents probants reflètent son égoïsme, sa cupidité, son avarice, sa soif de pouvoir, son agressivité et son attitude vindicative envers les personnes lorsqu’elles sont perçues, par lui, comme déloyales ou hostiles. Dans le même temps, il apparaît qu’il est charismatique et très capable de motiver, d’organiser, de contrôler de manipuler et d’inspirer ses adhérents.  »

-- Superior Court Judge Paul Breckinridge, Église de Scientology de California contre Gerald Armstrong, 20 juin1984.[40]

Des interprétations conflictuelles de la vie de Hubbard sont présentées dans la version en ligne de sa biographie par Russell Miller : Bare Faced Messiah; cette version, fort critique, inclut des liens vers les récits « officiels » de l’église sur le passé de Hubbard imbriqués dans la description de Miller des mêmes histoires.

Un juge de Victoria (Australie) émit un jugement très critique pour l’organisation :

’’La Scientologie est malfaisante ; ses techniques sont malfaisantes ; ses pratiques sont une menace pour la communauté, médicalement, moralement et socialement ; et ses adhérents sont tristement trompés et souvent mentalement malades […] (La scientologie est) la plus grande organisation mondiale de gens sans qualification, impliqué dans la pratique de dangereuses techniques qui parodient des thérapies mentales » Juge Anderson, Cour suprême de Victoria.

[modifier] Le Commodore de la « Sea Org »

En septembre 1966, Hubbard quitte ses fonctions de leader administratif de l'Église de Scientologie. Il se consacre alors au développement des niveaux supérieurs de la scientologie. Il fait l'acquisition d'une flotte de 3 bateaux et s'embarque avec des scientologues de longue date qui le soutiennent dans ses recherches. Ceux-ci ne sont pour la plupart pas familiers avec la vie en mer, et ont à tout apprendre du maniement d'un bateau en haute mer. En 1967 il établit officiellement "l'organisation maritime" (sea org), ordre religieux dont le premier objectif est de former des scientologues dévoués aux niveaux supérieurs de scientologie, afin de les exporter dans les organisations prévues à cet effet. En 1971, suivant les consignes de Hubbard, l'organisation maritime assumera la direction internationale de l'Eglise de scientologie. La vie en mer de Hubbard et de l'organisation maritime s'arrêtera en 1975, date à laquelle cette dernière s'installera à terre tout en continuant d'assumer ses fonctions[2]. Hubbard vivra alors en Floride pendant quelques années.

Il était attendu des membres de la Sea Org une loyauté et un dévouement absolus; en cas de faute, ils pouvaient éviter l'exclusion en se soumettant à un programme de réhabilitation, selon Melton certains dirigeants actuels seraient eux même passés par cette réhabilitation[2]. Selon d'anciens scientologues Hubbard avait à son service personnel les « Messagers » qui transmettait ses ordres, auxquels il était attendu une obéissance aveugle et immédiate; ils évoquent des punitions brutales telles que l’incarcération et l’estrapade, l'impossibilité de vie familiale entre le temps consacré au service et celui des auditions, ainsi que l'implication d'enfants très jeunes. D'autres restés fidèles au mouvement accordent à cette expérience de vie en mer avec Hubbard « une valeur inestimable ».

La « proie rêvée » (fair game) fut introduite par Hubbard et incite les scientologues à utiliser des comportements criminels, des tromperies, et l’exploitation des lois pour « résister » aux « personnes suppressives ». Ceux-ci sont par exemple les gens ou les groupes qui cherchent activement à supprimer ou endommager la Scientologie ou un scientologue par des actes suppressifs. Il définit la « proie rêvée » comme :
ENEMY – SP Order. Proie rêvée. Peut être déshéritée de ses biens ou spoliée par n’importe quel moyen par n’importe quel scientologue, sans aucune règle pour le scientologue. Elle peut être escroquée ou poursuivie en justice, on peut lui mentir ou la détruire.[41]
L’église de scientologie affirme aujourd’hui avoir retiré cette politique de sa doctrine, et que cette ligne de conduite n’existerait plus. Mais cette affirmation est vigoureusement contestée par les critiques de l’église.

[modifier] Succession

Alors qu’il disait être entièrement détaché de la gestion de la scientologie, Hubbard aurait d'après ses détracteurs continué à percevoir des revenus des entreprises de scientologie. Le magazine « Forbes » estima ses revenus provenant de la scientologie en 1982 à plus de 40 millions de dollars US.

Hubbard est décédé dans son ranch le 24 janvier 1986, à l’âge de 74 ans d’une attaque cérébrale. Il n’avait pas été vu en public durant les cinq années précédentes. Les avoués de la scientologie vinrent réclamer son corps et voulurent le faire incinérer immédiatement. Ils en furent empêchés par le médecin légiste du comté de San Luis Obispo. L’examen du corps montra de grandes quantités d’hydroxzine (nom commercial : vistaril), une drogue parfois utilisée comme antihistaminique ou anti-émétique mais qui est également psychoactive (ce qui la fait désapprouver voire interdire par les doctrines de la scientologie). L’église de scientologie annonça que Hubbard s’était délibérément débarrassé de son corps pour faire des recherches d’un plus haut niveau spirituel sans être encombré de son enveloppe mortelle.
En mai 1987, David Miscavige, un des anciens assistants personnels de Hubbard, prit la présidence du « centre de technologie religieuse (RTC) », une société commerciale qui détient les marques et symboles déposés de la dianétique et de la scientologie. Bien que le « centre de technologie religieuse » soit une entreprise distincte de l’église internationale de scientologie, Miscavige est le dirigeant de la religion. Herber Jantzsch est le président de l’église internationale de scientologie. [42]

Plusieurs questions concernant la mort de Hubbard et de sa succession sont aussi sujettes à controverse :

  • une crémation rapide sans autopsie ;
  • la destruction des photographies prises par le coroner ;
  • la preuve, par le coroner, de la présence de drogue (hydroxyzine) dans le sang de Hubbard ;
  • des questions sur la localisation du Dr Eugene Denk (le médecin de Hubbard) au moment du décès ;
  • et enfin, la modification de son testament la veille de sa mort, ce qui résulta dans le transfert de l’essentiel de la succession de Hubbard au profit de l’église et non de sa famille.

[modifier] Controverses biographiques

La biographie de Ron Hubbard est fort controversée et beaucoup de détails de sa vie sont litigieux. D’une part, les quelques biographies publiées par l'Église de scientologie présentent Hubbard et ses diverses réalisations sous un éclairage hagiographique[43]. D’autre part, les biographies de Hubbard écrites par des journalistes indépendants ou par d’anciens scientologues peignent un tableau beaucoup moins flatteur de Hubbard et contredisent dans beaucoup de cas le matériel présenté par l'organisation[44],[15]. En dernier lieu quelques universitaires ont écrit sur le sujet, analysant à la fois les biographies de l'Eglise et celles de ses détracteurs[13],[45].

Une des premières controverses sur la biographie de Hubbard est celle liée à la découverte puis à l'exploitation d'archives personnelles de Ron Hubbard par Gerry Armstrong. Celui-ci, scientologue depuis 10 ans et membre de la Sea Org, eut accès aux carnets de jeunesse d'Hubbard et obtint en janvier 1980 l'autorisation de l'Église de Scientologie de faire des recherches complémentaires pour la rédaction d'une biographie confiée à l'écrivain Omar Garrison[46]. Selon Russel Miller, c'est quand il voulut faire rectifier la biographie officielle de l'Église de Scientologie qu'il fut exclus de celle ci et déclaré « suppressif » en novembre 1981[15]. L'affaire fut portée en justice en 1984.[46]
Russell Miller exploita ces carnets dans une biographie Bare-Faced Messiah (Le gourou démasqué), où il mettait en exergue le caractère fabulateur de ces récits de jeunesse, et présentait le caractère de Hubbard sous un jour fort peu flatteur. L'Église de Scientologie tenta de faire interdire sa publication pour utilisation de matériel sous copyright à des fins de dénigrement systématique, mais n'obtint pas gain de cause[47].

En 1987, une autre biographie fit également scandale, où était impliqué le propre fils de Ron Hubbard. Celui ci, L. Ron Hubbard Jr., après avoir changé son nom pour Ron DeWolfe, avait attaqué son père à plusieurs reprises dans certains medias[48] , en particulier une interview dans Penthouse[49]. Quelques années plus tard, Bent Corydon reprit ses allégations dans la biographie qu'il écrivait, « Ron Hubbard, Messiah or Madman ? », où il était prévu de créditer Ron DeWolwe comme co-auteur. Celui ci le refusa et rétracta ses accusations initiales en 1987 dans un affidavit[50].

Une étude de l'Université de Marburg fait le point sur ces différentes biographies[13].

[modifier] Carrière militaire

En juin 1941, avec la guerre en vue, Hubbard a rejoint l' « United States Navy », avec le grade de lieutenant junior (enseigne de vaisseau). Après l’attaque de Pearl Harbor, il a été affecté en Australie mais fut renvoyé au pays, peut-être après une querelle avec l’attaché naval US, qui l’a coté « insatisfaisant pour toute affectation ».

Par la suite, il reçut le commandement d’un patrouilleur côtier (USS YP-422) basé à Boston, Massachusetts. De nouveau il fut évalué par son officier supérieur comme « n’étant pas apte à un commandement indépendant » [14].
Ces constatations sont en flagrant désaccord avec les affirmations de la littérature officielle de la scientologie qui présente souvent Hubbard comme une personne courageuse et héroïque durant la guerre. [6][51],[52]
Il fut relevé de son commandement et transféré à l’école navale en Floride où il fut entraîné pour la chasse anti-sous marins. Une fois diplômé, il reçut le commandement du chasseur de sous-marin USS PC-815, flambant neuf. Peu après avoir appareillé pour son voyage inaugural d’Astoria à San Diego, son équipage détecta ce qu’il crut être deux sous-marins japonais prés de l’embouchure de la Columbia River.
Ils consacrèrent les trois jours suivants à bombarder cette zone avec des charges de fond, après quoi, Hubbard décréta qu’au moins un sous-marin japonais avait été coulé. L’enquête subséquente de l’US Navy a conclu que le navire de Hubbard a attaqué un “dépôt magnétique connu”. Une évaluation des pertes, faite après la guerre détermina qu’aucun sous-marin japonais n’était près de la rivière Columbia à cette époque. Hubbard accusa l’amiral Fletcher d’avoir dissimulé sa bataille avec des sous-marins japonais, laquelle entraîna une réprimande officielle. L’accusation de Hubbard tourne autour de l’embarras supposé de Fletcher d’avoir perdu le porte avions USS Yorktown lors de la bataille de Midway.
Peu après avoir rejoint San Diego, Hubbard a ordonné à son équipage de s’entraîner à l’artillerie en bombardant l’une des îles Coronado, un petit archipel mexicain au large de la côte du Mexique. Il pensait que ces îles étaient inhabitées et appartenaient aux États-Unis. Ces deux suppositions étaient fausses. Le Gouvernement mexicain protesta et après une rapide enquête Hubbard fut relevé de son commandement avec une lettre d’admonestation virulente. De plus, l’enquête montra que Hubbard avait jeté l’ancre pour la nuit en outrepassant l’ordre de rentrer au port chaque soir.
Hubbard passa la majeure partie du temps de service durant la guerre sur le continent. Il fut retiré du service actif fin 1945 et continua à toucher une pension d’invalidité pour arthrose, bursite et conjonctivite. Bien après, il déclara avoir découvert les secrets permettant de guérir ces ennuis de santé. En juin 1947, la Navy essaya de le promouvoir au grade de « lieutenant commander », mais il semble que Hubbard n'en fut jamais informé et donc ne l’accepta jamais ; par conséquent, il resta lieutenant[53]. Il renonça à son commandement en 1950.
Par après, Hubbard a prétendu à des faits d’armes qui sont difficilement conciliables avec la documentation gouvernementale de ses années de service. Il a par exemple prétendu avoir été blessé dans des combats sur l’île de Java [54] mais ses états de service ne montrent aucune indication qu’il alla à Java et le situe à New York le jour où il est censé être débarqué à Java par un destroyer [14]. Il a également prétendu avoir reçu 21 médailles et récompenses, y compris deux « Purple Hearts » ainsi qu’une citation à l’ordre de l’unité. L’église de scientologie a fait circuler une note de démilitarisation (formulaire DD214) comme preuve des états de service de Hubbard. La copie de ce formulaire détenue par l’US Navy est très différente de la copie de Hubbard, affichant un enregistrement bien plus modeste [6]. La version de la Scientologie, signée par un Lt. Cmdr. Oward D. Thompson qui n’existe pas, présente un Hubbard récompensé par des médailles inexistantes, fait état de qualifications académiques que Hubbard ne possède pas, lui attribue le commandement de vaisseaux qui ne sont pas en service dans la Navy. La Navy a noté que « plusieurs incohérences existent entre le formulaire DD214 de M. Hubbard et les faits disponibles ». [55],[56]

[modifier] Consommation de drogues

Dans une interview filmée Ron Hubbard prétendait n'avoir jamais touché aux drogues de toute sa vie.[réf. nécessaire] Le milieu du vingtième siècle a vu l'apparition des hippies et des drogues psychédéliques en masse dans une Amérique en pleine révolution sociale. Des témoignages tendent à montrer que Hubbard ne passa pas à côté de ce courant.

Les textes décrits dans le chapitre 2.3 "Les niveaux avancés" de l'article scientologie, qui expliquent la genèse du monde selon Ron Hubbard, et qui font remonter l'humanité à une origine extra-terrestre, ont été écrits précisément en lieu et temps où les témoignages sur la consommation de drogues de Ron Hubbard convergent tous.

Dans L. Ron Hubbard - Madman or Messiah ? de Bent Corydon[57], l’auteur fait mention d’une lettre de Hubbard à sa troisième femme Mary Sue quand Hubbard était à Las Palmas en 1967 :

« Je bois beaucoup de rhum et j’avale des pilules roses et grises. »

« John McMasters me raconta que sur le vaisseau Apollo à la fin des années 1960 il fut témoin des réserves de drogues de Hubbard. "C’était le plus grand coffre que j’ai jamais vu. Il avait tout !" » Ce qui fut confirmé par Gerald Armstrong et Virginia Downsborough dans "A Piece Of Blue Sky" (APOBS) [58] :

« Virginia Downsborough était "stupéfaite qu’il vivait presque totalement d’un régime de drogues. Durant trois semaines Hubbard fut alité" pendant que Downsborough le sevrait »

Dans une autre interview, Virginia Downsborough raconta à Russell Miller [15]:

« Nous lui avions trouvé un hôtel à Las Palmas et le jour suivant j’y retournai pour voir s'il allait bien, parce qu’il n’avait pas l’air d’aller trop bien. Quand j’entrai dans sa chambre, il y avait des drogues de tous les genres un peu partout. Il semblait prendre à peu près soixante mille [ sic : 60 000 ] pilules différentes. J’étais déconcertée, particulièrement après avoir entendu toutes ses tirades contre les drogues et la profession médicale. Il y avait quelque chose de vraiment très mauvais chez lui... Mon principal intérêt était d’essayer de l’arracher à ces pilules et de le persuader qu’il y avait encore plein de choses à faire pour lui. »

Et dans "Messiah or Madman" encore [59], on trouve la référence à « une lettre de Hubbard à sa première femme [qui] fut révélée [dans le procès Armstrong], dont la dernière phrase dit "Je t’aime vraiment, même si j’ai été accro à l’opium." »

Virginia Downsborough dit qu’il retourna à Las Palmas (en 1967) totalement sevré des drogues. Ce qui arriva précisément juste après qu’« il passa le Mur du Feu » (inventa toute l’histoire sur l'origine de l'humanité avec le Seigneur Intergalactique Xenu et les volcans où les âmes des hommes furent expédiées). Notez aussi que l’un des principaux volcans de cette histoire à la Star Wars, et le seul en Atlantique, était à Las Palmas. C’est là où les « Thétans » (esprits) furent assemblés et bombardés, dans les hallucinations que le cerveau de Ron Hubbard produisit à cette période. (Voir "Les niveaux avancés" de l'article 'scientologie' )

La science-fiction de Ron Hubbard et la doctrine de Scientologie ne firent alors probablement qu’un, par l’usage combiné de drogues dont son fils (Dewolf) dit qu’il aurait été plus rapide d’énoncer celles qu’il n’avait pas prises que celles qu’il avait prises, et d’alcool. Parmi ces drogues figurait le LSD, un psychotrope hallucinogène qui commencera à être interdit dès 1966 en Californie et à partir de 1971 ailleurs.

[modifier] Accusations de racisme

Hubbard a parfois exhibé des attitudes racistes qui sont en désaccord avec l’image que ses adeptes essaient de présenter de lui. Par exemple, lorsque Hubbard visita la Chine à l’âge de dix-sept ans, il nota dans son journal des réflexions telles que : « Lorsqu’un Chinois ne s’élever jusque quelque chose, il la tire toujours vers le bas » [15] et « Ils sentent comme tous les bains qu’il n’ont pas pris. » [15],[60]. De même, Hubbard décrit les temples des lamas comme misérablement froids et très miteux… Le culte a une voix de crapaud buffle, tape sur un tambour et joue de corne de cuivre pour accompagner leurs chants ( ?) » [15] and called them "very odd and heathenish".[6].

Bien qu’une telle attitude ne soit pas surprenante pour un adolescent né en 1911, elle est en désaccord total avec l’histoire qu’il voulut raconter plus tard et que répétèrent ses disciples : « Parmi d’autres merveilles, Ron parla de regarder les moines méditer durant des semaines, contemplant des vérités plus hautes […] il tira profit de cette occasion unique d’étudier la culture d’Extrême-Orient. […] il ‘befriended’ et étudia […] une introspection complète avec le magicien Beijing qui était le dernier représentant de la lignée de magiciens chinois de la court de de Kublai Khan « Old Mayo ». […] Celui-ci était également fort versé dans l’ancienne sagesse chinoise qui se transmettait de génération en génération. Ron passa beaucoup de soirées en compagnie de personnes aussi avisées, absorbant avidement leurs paroles. […] Il examina de près les cultures environnantes. En plus des tribus Tartares locales, il passa du temps avec des bandits nomades originaire de Mongolie […] Ces séjours en Asie et dans les îles du Pacifique eurent un profond effet, donnant à Ron une compréhension subjective de la philosophie orientale […] le monde fut sa salle de classe, et il y étudia voracement, en notant ce qu’il voyait et entendait dans son omniprésent journal qu’il garda précieusement pour des références futures. » [61]. Hubbard a même prétendu être devenu lui-même une prière lama de Old Mayo.[6] L’omniprésent journal de Hubbard fut présenté comme preuve dans le procès « église de scientologie contre Gerald Armstrong »; Il n’y a aucune mention de Old Mayo, le magicien Beijing, ni de bandits nomades ni de réflexion sur la philosophie orientale.[14]

Le racisme de Hubbard s’est également manifesté dans ses propos en faveur de l’apartheid en Afrique du Sud : « Ayant vu les projets de nettoyage des bas-fond dans la plupart des grandes ville du monde, puis-je dire que vous avez conçu et créé dans les faubourgs de Johannesburg ce qui est probablement l’activité de repeuplement la plus impressionnante et adéquate qui existe. » [62]

[modifier] Œuvres

[modifier] Livres de fantasy et science-fiction

Ron Hubbard a écrit plus d'une centaine de romans de fiction. Cette bibliographie ne comprend que les titres des livres traduits en français. Les dates sont celles de la publication en France.

Romans 
  • Terre, champ de bataille, Presses Pocket Science-fiction n° 5280 5281 et 5282, 1985.
  • Mission Terre, Presses de la Cité, 1988-1990.
  • Retour à demain, Fleuve Noir, Anticipation, n° 98, 1957.
  • Doc Mathusalem, Presses de la Cité, 1993.
  • Final Black-out, Presses de la Cité, 1992.
  • Fear (Au bout du cauchemar), Presses de la Cité, 1991.
  • Le bras droit de la mort, Hachette, L'énigme - romans extraordinaires, 1951.
Nouvelles 
  • La dimension périlleuse, in L'âge d'or de la SF (4e série), Opta, Fiction-Spécial n° 21, 1973.
  • Quand montent les ombres, in Histoires Galactiques, Livre de Poche, La Grande Anthologie de la SF, n° 3774.
  • Derrière la nébuleuse noire, in Les Pièges de l'espace, Le Masque SF, n° 53, 1977.

[modifier] Livres de dianétique et de scientologie

Par ordre chronologique de publication :

  • Dianétique, la Thèse Originelle, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Evolution d'une Science, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • La Dianétique, la Puissance de la pensée sur le Corps, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Science de la Survie, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Self Analyse, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Procédure Avancée et Axiomes, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Guide pour préclairs, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Scientologie, une Histoire de l'Homme, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Scientologie 8/80, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Scientologie 8/8008, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • La Création des Aptitudes Humaines, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Dianétique 55, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Scientologie, les Fondements de la Vie, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Les Problèmes du Travail, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Une Nouvelle Optique sur la Vie, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Scientologie 8/08, le Livre des Fondements, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Introduction à l'Ethique de Scientologie, New Era Publications, Dernière édition 2007.
  • Un Corps Pur, l'Esprit Clair, New Era Publications, Dernière édition 2007.

[modifier] Films

Les films suivants furent réalisés sur des scénarios de Ron Hubbard

  • 1964 : The Mastery of GPMs
  • 1964 : The Bank and Its Pattern
  • 1964 : The Pattern of the Bank
  • 1966 : Composition of the Bank
  • 1966 : General Information
  • 1966 : Auditing Demonstration
  • 1966 : The Technical Materials
  • 1967 : Affinity (dont il fut également réalisateur et producteur)
  • 1976 : How to Set Up a Session and an E-Meter (également réalisateur et producteur)
  • 1976 : How the E-Meter Works (également réalisateur et producteur)
  • 1976 : Man the Unfathomable (également réalisateur et producteur)
  • 1977 : The Secret of Flag Results
  • 1978 : An Afternoon at Saint Hill (également réalisateur et producteur)
  • 1980 : The Problem of Life (également réalisateur et producteur, ainsi que compositeur et directeur de la photo)
  • 1981 : The Auditor's Code
  • 1981 : The Cycle of Communication (également producteur et compositeur)
  • 1981 : The Case He Couldn't Crack (également réalisateur et compositeur)
  • 1985 : The Tone Scale (également réalisateur, producteur, compositeur et narrateur)
  • 1985 : E-Meter Reads Drill
  • 1988 : Classification, Gradation & Awareness Chart
  • 1988 : The Auditor's Code
  • 1988 : The History of the E-Meter
  • 1989 : TRs in Life (également narrateur)
  • 1989 : Assists
  • 1995 : Assists
  • 1995 : The Art of Communication (également compositeur)
  • 1995 : Confessional TRs (également compositeur)
  • 1996 : The Cycle of Communication (egalement narrateur)
  • 1996 : Orientation: A Scientology Information Film
  • 1997 : The Auditor's Code
  • 1997 : Body Motion Reads
  • 1998 : The Different TR Courses and Their Criticism

Il est réalisateur, producteur, compositeur et narrateur de :

  • 1983 : The Professional TR Course

et compositeur des musiques de

  • 1986 : What Happened to These Civilizations?
  • 1988 : The Married Couple

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Selon un article du Washington Evening Star, 25 mars 1930
  2. abcd biographie issue du livre L'Église de Scientologie, par Gordon Melton, ISBN 88-01-02362-6
  3. Thèse de doctorat d'Arnaud Palisson Annexe Page 44
  4. Scan de All About Radiation de L. Ron Hubbard (Scientology Publications Organization - mai 1957) sur le site de l'ex scientologue Arnie Lerma
  5. PE HANDOUT L. Ron Hubbard - 14 April 1961
  6. abcde The Mind Behind The Religion Article de Joel Sappell et Robert W. Welkos, Los Angeles Times, 24 juin 1990 (Autre copie)
  7. Scan des résultats de Lafayette Ronald Hubbard à l' université George Washington sur le site de l'ex scientologue Arnie Lerma
  8. Scientology: The Now Religion, George Malko, Dell Publishing; First Delta printing, New York, 1970
  9. http://www.lisamcpherson.org/cos/ftp/degrees.txt degrees.txt by
  10. Scientology: Science or New Age Cult? - Article sur Biblical Discernment Ministries (Site protestant anti-sectes)
  11. abcde Le cas L.Ron Hubbard, article de Francis Valéry paru dans Bifrost n°12
  12. Voir l'entrée "L.Ron Hubbard" dans l'article (en) Anti-masonry Frequently Asked Questions de la Grand Lodge of British Columbia (consulté le 6 juin 2008)
  13. abcd L. Ron Hubbard and Scientology: An annotated bibliographical survey of primary and selected secondary literature Marco Frenschkowski, Marburg Journal of Religion, juillet 1999
  14. abcdefg A Piece of Blue Sky, Jon Atack, 1990, ISBN 0-8184-0499-X
  15. abcdefghij [pdf]Ron Hubbard, le gourou démasqué, Russel Miller, 1994 (également publié chez M. Joseph, 1987, ISBN 0-7181-2764-1)
  16. ab Les courants magiques traditionnels et les nouveaux mouvements religieux, Massimo Introvigne, Colloque international de l’Institut de Droit et d’Histoire Canoniques, Université d’Aix-Marseille III, Aix-en-Provence, 15 avril 1994
  17. Texte de la demande de divorce sur le site Holysmoke
  18. abcd Histoire de la science fiction moderne 1911-1984, Jacques Sadoul, 1984, ISBN 2-221-04464-9 Pages 171, 174 et 199
  19. Official Papers on Scientology
  20. Les sectes, Nathalie Luca
  21. [1]Chapitre 6 "A piece of blue sky"
  22. Robert W. Welkos; Joel Sappell. Burglaries and Lies Paved a Path to Prison, Los Angeles Times, 24 June, 1990. Consultée le 2006-05-22.
  23. Jugement du tribunal de Paris, 13e chambre correctionnelle, 14 février 1978. Voir le résumé du jugement sur le site Présensectes
  24. (en) [http://www.lermanet.com/scientologynews/england/the-mail-uk.htm sur www.lermanet.com.
  25. ab Encyclopédie de l'utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction, Pierre Versins, 1972 - Page 437
  26. Par exemple Orson Scott Card qui qualifie sa lecture d'expérience exaltante, ou Frederik Pohl qui dira « L. Ron Hubbard a un don pour susciter des images éclatantes qui s'impriment dans mon esprit. Bien plus que la plupart des autres auteurs que je connais. » nooSFere - Site spécialisé SF
  27. McIntyre, Mike (April 15, 1990).
    Hubbard Hot-Author Status Called Illusion. San Diego Union, p. 1.
  28. Remise des prix du concours des écrivains et illustrateurs du futur - Science-Fiction magazine - été 2007
  29. Dianetics Review
  30. Chaos, complots, communistes
  31. [2] La Globalisation en Scientologie. Influence, Contrôle et Opposition sur les Marchés Internationaux. Par Stephen A. Kent. Département de Sociologie. Université d'Alberta
  32. The Official Scientology and Dianetics Glossary
  33. Scientology Axioms
  34. Is Scientology a religion? Hubbard says "No". (Hubbard Communications Office Policy Letter (HCOPL) 29 Oct. 1962, "Religion")
  35. l'électromètre (Hubbard E-Meter) de scientologie ne vaut rien (expertise judiciaire)
  36. Enquiry into the Practice and Effects of Scientology, Report by Sir John Foster, K.B.E., Q.C., M.P., Published by Her Majesty's Stationery Office, London December 1971. Cited at http://www.cs.cmu.edu/~dst/Cowen/audit/fosthome.html .
  37. Justice Latey déclare en 1984
    « La scientologie est à la fois immorale et socialement antipathique… Elle est corrompue, sinistre et dangereuse. Elle est corrompue car elle est basée sur des mensonges et des fourberies et que son vrai but est de l’argent et de la puissance pour M. Hubbard… Elle est sinistre car elle se permet des pratiques infâmes autant envers ses adhérents qui ne suivent pas aveuglément la ligne qu’envers ceux qui la critiquent ou s’y opposent. Elle est dangereuse parce qu’elle capture des gens, les endoctrine et leur fait subir un lavage de cerveau de telle façon qu’ils deviennent des captifs sans esprit critique, des outils pour le culte, déconnectés des pensées de la vie ordinaire, et des relations avec les autres. »
    (en) « Judicial statements regarding the Nature of Scientology » sur www.factnet.org.
  38. (en) « Hubbard Youth, The teenage bullies who reign supreme over a sinister cult » sur www.lermanet.com.
  39. (en) Richard Palmer, « Stars' cult pays out £155,000 over hate campaign »], The Express, 8 juin 1999.
  40. Breckenridge Decision
  41. [3] HCO policy letter of 18 octobre 1967
  42. Présentation de Heber C. Jentzsch sur le site de l'Église de Scientologie
  43. L. Ron Hubbard Home Page. Consulté le 11 mars 2008
  44. Bent Corydon, « L. Ron Hubbard: Messiah or Madman ». Consulté le 11 mars 2008 (également publié chez Barricade Books, 1992, ISBN 0-942637-57-7)
  45. Biographie de Hubbard par Gordon Melton
  46. ab (en)Compte rendu du procès Church_of_Scientology_v._Armstrong sur Wikisource
  47. Liste des différents jugements concernant Bare-Faced Messiah
  48. Interviews avec Gerry Armstrong, Richard Behar et Ron DeWolfe sur le site xenutv.com
  49. Inside The Church of Scientology Copie de l'interwiew Penthouse en 1983 sur le site de Arnie Lerma
  50. « Affidavit of Ronald E. Dewolf »
  51. About the Life Story of L. Ron Hubbard (LRH) The Founder of Scientology continued, About the Life Story of L. Ron Hubbard (LRH) The Founder of Scientology, Church of Scientology International. Consulté le 31 juillet 2006
  52. The War, Church of Scientology. Consulté le 20 octobre 2006
  53. [http://www.xs4all.nl/~kspaink/cos/warhero/crippled.htm#6 Ron the "War Hero". Section 3.9, "Crippled and blinded"
  54. My Philosophy by L. Ron Hubbard
  55. Navy: Official - Hubbard's "record" *is* forged
  56. Ron the War Hero: Hubbard's Medal's
  57. édition de 1992, Page 59
  58. copyright (c) 1990 par Jon Atack, p. 171
  59. copyright (c) 1987, 1992 par Bent Corydon p. 59
  60. The problem with Chinamen, Scan du journal de L. Ron Hubbard en 1928, sur le site de Karin Spaink
  61. Ron Hubbard 1923-1929 - Sur la route des découvertes Biographie de l'Église de Scientologie internationale.
  62. L. Ron Hubbard in a letter to H.F. Verwoerd (widely considered to be the architect of South Africa’s apartheid system) dated November 7, 1960, reprinted in K.T.C. Kotzé, Inquiry Into the Effects and Practices of Scientology, p. 59, Pretoria 1973

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes