L'Auberge du Salut

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L'Auberge du Salut est un feuilleton télévisé produit au Gabon en 1995 et réalisé par François Nzé, alias Evie Dong.

[modifier] Synopsis

Angélique vit avec son frère et sa mère, Mme veuve, dans une cité de Libreville. A la mort de son mari, Mme veuve bascule dans la religion et rejoint la communauté de fanatiques Frères et Sœurs du Christ. Sa maison devient un sanctuaire où se retrouvent tous les jours ses "frères et sœurs en dieu" pour des réunions et des prières. Angélique, qui a accepté la religion pour ne pas contrarier sa mère, commence à étouffer. Elle voit les autres filles s’amuser et ne peut s’empêcher de les envier et de chercher une occasion de quitter le domicile familial. Un jour, une maison se libère et le fils du propriétaire, Regal, un musicien, décide de récupérer ce logement pour en faire une auberge. Ce garçon, bon vivant, courtise Angélique. Tout en appréciant son amitié, Angélique le tient à distance en raison de ses convictions religieuses, mais accepte de travailler avec lui à l'auberge, quittant ainsi le giron familial. Pour sa mère, l'artiste musicien est l'incarnation de Satan. Elle va tout faire pour récupérer sa fille. Malgré leurs parents qui s’opposent à ce mariage, les deux jeunes gens bien qu’ils ne soient pas de la même ethnie, décident de se marier.

[modifier] Une initiative du CENACI

L'Auberge du salut, produit à l'initiative du CENACI (Centre national du cinéma gabonais), traite, comme les soaps américains, à la fois de sujets légers et de sujets graves touchant la société africaine. Il met en face deux mondes, celui schématique et manichéen des "illuminés" de la religion et l’autre, ouvert, généreux, des gens de l’auberge. Le but ultime du feuilleton est selon Charles Mensah, directeur général du CENACI, de traduire "nos réalités, nos contradictions et nos préoccupations. Il est issu de l’observation que nous avons faite de notre société aujourd’hui. On assiste ainsi à la résurgence de certaines croyances. La croyance en elle-même est une très bonne chose mais devient perverse quand on va vers le fondamentalisme et l’intégrisme dont on connaît les méfaits. Nous avons alors conçu un argumentaire mettant face à face deux modes de vie à travers deux familles. Notre message est celui de la tolérance. Ce thème a été choisi après l’appel que nous avions lancé aux écrivains et cinéastes gabonais. De toutes les propositions, nous avons retenu le concept proposé par l'écrivain Laurent Owondo" (interview donnée au quotidien l’Union du 27 avril 1994).