L’Invasion ou le Fou Yégof

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L’Invasion ou le Fou Yégof est un roman de Erckmann-Chatrian de 1862.

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Le roman est une fresque villageoise populiste et partisane. En 1814, les Alliés battent Napoléon et pénètrent en France, notamment en passant le Rhin. La résistance à l'oppresseur s'organise dans les Vosges, où les armées ont plus de mal à passer. Et, de fait, cette résistance obtient quelques succès. Composés de villageois farouches, de brigands et de braconniers, assez organisés et patriotiques pour pouvoir mener des actions (peu coûteuses en hommes), ces groupes armés posent quelques problèmes aux envahisseurs. Mais la trahison du Fou Yégof mènera la résistance à sa perte.

Erckmann et Chatrian ont écrit ce roman plus de cinquante ans après la défaite de Napoléon, et ont fait de cette résistance vosgienne une étape de l'épopée napoléonienne. Le patriotisme fanatique de ces villageois Alsaciens (s'opposant aux Cosaques, aux Prussiens, présentés comme des monstres) est sans doute exagéré par rapport à la réalité de 1814. Ce roman répond en fait à une demande du public de 1862, et constitue un exemple de la « littérature napoléonienne » (de même que l'œuvre de Victor Hugo) qui a permis aux lecteurs français de se sentir les héritiers d'une épopée, au même titre que Rome ou la Grèce antique par exemple. En cela, ce roman est un roman historique très partisan.