Léonce de Vogüé

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Léonce Louis Melchior, marquis de Vogüé est un homme politique et agriculteur français né à Paris en 1805 et mort en 1877.

Fils aîné de Charles Elzéar de Vogüé, il perd son père à l'âge de deux ans et est confié à la tutelle de sa mère, Zéphirine de Damas, qui se remarie avec César Laurent de Chastellux. D'abord destiné à la carrière militaire, il entre à seize ans au Corps des Pages du Roi à Versailles et participe à la campagne de Catalogne de 1823 et à l’expédition d'Alger de 1830 avant de quitter l'armée après la Révolution de Juillet par fidélité aux Bourbons.

Il s'installe alors en Berry avec sa femme, Henriette Marie Marguerite de Machault d'Arnouville (1808-1864) (fille d'Eugène Charles de Machault d'Arnouville (1783-1867) et arrière-petite-fille de Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville) qu'il avait épousée en 1826. Le couple aura neuf enfants dont :

  1. Charles Jean Melchior (1829-1916) ;
  2. Robert (1835-1870) ;
  3. Pierre ;
  4. Ursule (comtesse Charles de Bryas) ;
  5. Angélique (comtesse Raoul de La Panouse) ;
  6. Louise.

À l'automne 1834, Léonce de Vogüé acquiert les propriétés d'Ivoy-le-Pré, comprenant 3.000 arpents de bois et une forge. En 1846, pour remplacer celle-ci, il fonde l'usine de Mazières, près de Bourges, implantée le long du canal du Berry et destinée à fabriquer le gros matériel nécessaire au chemin de fer. Deux hauts-fourneaux du type Thomas et Laurens, divers ateliers et bâtiments de magasinage, sont construits à partir de 1848.

Grand voyageur, grand chasseur, membre de la Société d’agriculture du Cher et de la Société centrale d’agriculture, fondateur de la Société des agriculteurs de France, il s'efforce d'améliorer les techniques agricoles tout en recherchant le bien-être des paysans.

Léonce de Vogüé est élu conseiller général du Cher en 1839. Il échoue à la députation dans l’arrondissement de Sancerre en 1842. Accueillant favorablement la République de 1848, il siège à l’Assemblée constituante comme représentant du Cher. Réélu à l’Assemblée législative en mars 1850, il s’oppose au coup d’État du 2 décembre 1851. En 1849, il préside le conseil général du Cher.

Léonce de Vogüé avait hérité des grandes propriétés de sa famille maternelle (les Perrinet), comprenant trois châteaux en Sancerrois et en Pays-Fort. Il acquiert les châteaux de Vogüé (1843) et de Rochecolombe (1840) dont son grand-père avait été dépossédé, et sauve le premier de la ruine et y installant une école tenue par la congrégation de Saint Joseph d'Aubenas, qui y demeurera jusqu'en 1860. En 1842, il achète le château de la Verrerie (Cher) où il s'installe avec sa nombreuse famille. Sa femme lui apporte le château de Thoiry (Yvelines) ainsi que l'ensemble des biens des Machault d'Arnouville, notamment de précieuses collections de meubles et d'objets d'art. À Paris, il s'installe en 1868 dans un très bel hôtel particulier nouvellement bâti rue Fabert où il habita jusqu'à sa mort.

[modifier] Bibliographie

  • Cardon (Fabrice), Léonce Louis Melchior marquis de Vogüé, agronome, industriel et député (1805-1877), mémoire de maîtrise sous la direction de Claude-Isabelle Brelot, Université François Rabelais de Tours, 1996, 402 pages dactylographié

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