Keisuke Ōtori

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Keisuke Ōtori(1833-1911)
Keisuke Ōtori(1833-1911)
Keisuke Ōtori pendant la guerre de Boshin (au centre)
Keisuke Ōtori pendant la guerre de Boshin (au centre)

Keisuke Ōtori (大鳥 圭介) (14 avril 1833 - 15 juin 1911) était un commandant militaire japonais pendant les dernières années du shogunat des Tokugawa et le début de l'ère Meiji.

Sommaire

[modifier] Début de sa vie et éducation

Keisuke Ōtori est né dans le village de Akamatsu, dans le han de Ako dans la province de Harima (aujourd'hui la préfecture de Hyōgo). Il est le fils du docteur Naosuke Kobayashi. Il étudia à l'école de Shizutani dans la province de Bizen. Ensuite il entra dans la célèbre école hollandaise de Ogata Kōan où il étudia le hollandais et la médecine. Après avoir quitté cette école, il entra à l'école Tsuboi Tadamasu à Edo (aujourd'hui Tōkyō). À Edo il apprit aussi la stratégie militaire qui lui fut enseignée par Tarōzaemon Egawa et l'anglais par Nakahama Manjiro. Il avait donc d'incroyables connaissances sur l'occident pour l'époque. En conséquence, il fut engagé dans l'armée du shogunat en 1859 pour servir d'instructeur.

[modifier] Service dans l'armée du shogunat

Juste après être entré dans l'armée, Keisuke devint un instructeur réputé au sujet des tactiques d'infanterie. Il enrichit encore ses connaissances en stratégie militaire en étudiant les tactiques de l'infanterie française à Yokohama avec l'amiral Jules Brunet. Il fut promu magistrat d'infanterie (Hohei bugyō 歩兵奉行), un excellent grade.

Il utilisa son statut de professeur respecté pour émettre nombre de suggestions concernant la réforme du shogunat. En 1864, il explique les bénéfices d'une législature basée sur un système bicaméral. Il était l'un des premiers mais pas le dernier à vouloir faire du Japon une démocratie basée sur un système occidental.

En tant que hohei bugyō, Keisuke entraina le shogunat vers des réformes au sujet de son armée. C'est grâce à lui que fut crée le Denshūtai (伝習隊), une brigade d'élite formée de 800 hommes.

[modifier] Guerre de Boshin

Après la défaite des forces shogunales à la bataille de Toba-Fushimi, le shogun Yoshinobu Tokugawa dans son château de Edo se préparait à prêter allégeance au régime impériale mis en place par les troupes de Meiji. Cependant Keisuke Ōtori ne désirait pas capituler aussi vite ce qu'il fit savoir au shogunat. Au moment ou le château de Edo se rendait, Ōtori obtint cinq cents hommes du shogunat au temple Hō'on-ji à Asakusa et quitta Edo accompagné de Tadamasa Oguri. Lorsqu'ils arrivèrent à Ichikawa,ils furent rejoints par les forces du Shinsengumi et d'autres ce qui porta le nombre total d'hommes à 2000. Il divisa l'ensemble des hommes en trois groupes pour préparer une attaque contre les troupes impériales.

(...)

Néanmoins, les troupes impériales avançaient toujours et Keisuke dut se réfugier avec ses troupes à Sendai. Là ils rencontrèrent Takeaki Enomoto et ils partirent avec lui vers Hokkaidō.

Peu de temps après, ils fondaient ensemble la République indépendante d'Ezo. Cette république basée sur un modèle démocratique nomma Keisuke ministre des armées. La république, basée à Hakodate et plus particulièrement dans la forteresse du Goryōkaku tomba finalement sous les coups de l'armée impériale.

A la suite de cela, Ōtori fut emprisonné à Tōkyō dans une prison qu'il avait fait bâtir lorsqu'il servait l'armée shogunale.

[modifier] Ere Meiji

Même en prison, Keisuke continua à utiliser ses connaissances de l'occident en faveur des autres prisonniers. Il aurait même réussi à mettre en place un système parlementaire parmi les prisonniers.

Après sa libération en 1872, il travailla pour le gouvernement Meiji et devint président du Gakushuin en 1886. En 1889, il fut aussi envoyé en Chine et en Corée pour s'occuper des relations de ces pays avec le Japon. Il eut un rôle non négligeable dans l'ouverture de la guerre Sino-japonaise de 1895.

Keisuke s'est aussi battu pour préserver l'histoire en participant à la rédaction d'un magazine le Kyū Bakufu qui avait pour but d'archiver les mémoires des combattants des forces shogunales.

Il mourut d'un cancer de l'œsophage le 15 juin 1911 à près de 80 ans.

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