Kaeso Fabius Vibulanus

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Kaeso Fabius Vibulanus est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., fils de Fabius Vibulanus, et frère de Marcus Fabius Vibulanus (consul en 483 et 480 av. J.-C.) et Quintus Fabius Vibulanus (consul en 485 et 482 av. J.-C.)[1].

En 485 av. J.-C., un Gaius Fabius est questeur[2], il pourrait s'agir de la même personne[réf. souhaitée].

En 484 av. J.-C., il est élu consul avec Lucius Aemilius Mamercinus, succédant ainsi à son frère Quintus Fabius Vibulanus qui a rendu sa gens, les Fabii, odieux au peuple, après avoir reversé le fruit du butin au trésor public. Les patriciens réussissent malgré tout à faire élir à nouveau un membre de cette famille, ce qui augmente la fureur de la plèbe. Ces troubles civils attirent les Volsques et les Èques, toujours à l'affût, et le consul Lucius Aemilius Mamercinus vainc les deux peuples. Cette même année a lieu la dédicace du temple des Dioscures, aux ides de Quinctilis (15 juillet)[3].

En 481 av. J.-C., il est à nouveau consul, aux côtés de Spurius Furius Fusus[4]. L'année précédent, les Èques ont attaqué les Latins et les Véiens ont ravagé le territoire romaine. La plèbe se refuse alors de se mobiliser pour faire valoir ces droits contre les patriciens. Finalement, les tribuns de la plèbe se tournent contre un de leur collègue qui mène la révolte et, aidés des consuls, effectuent la mobilisation. Kaeso reçoit le commandement contre les Èques tandis que son collègue doit faire face aux Véiens, où il ne se passe rien. Kaeso, quant à lui, mène parfaitement son armée et écrase l'ennemi, mais l'infanterie se refuse à poursuivre les fuyards, et le consul rentre à Rome haï de ses soldats mais victorieux[5].

En 480 av. J.-C., son frère Quintus Fabius Vibulanus meurt au combat[6]. Avec son autre frère, ils redonnent courage à l'armée romaine, qui triomphe finalement, déplorant aussi la perte d'un consul, Cnaeus Manlius Cincinnatus. Le consul restant, Marcus Fabius Vibulanus, refuse le triomphe[7].

Cette même année, 479 av. J.-C., il est consul pour la troisième fois, aux côtés de Titus Verginius Tricostus Rutilus[4]. Il souhaite retrouver la concorde entre plébéiens et patriciens et se prononce en faveur d'une répartition des terres entre les soldats, plutôt qu'elles soient ajoutées à l'ager publicus et accaparées par les patriciens, ce qui lui vaut l'opposition de son ordre. Concernant les guerres extérieurs, il est envoyé avec une armée ravager le territoire des Èques qui ont aggressés les Latins, alliés de Rome. Au cours de la guerre contre Véies, il sauve son collègue qui faillit se faire écraser. Cette guerre continuelle contre Véies, ainsi que les pertes des dernières batailles contre eux, précipitent le serment des Fabii, qui combattront seuls avec leurs clients les Véiens pour soulager la République[8].

En 477 av. J.-C., toute la gens des Fabii meurt à la bataille du Crémère, y compris Kaeso[9], excepté Quintus Fabius Vibulanus, trois fois consul et décemvir, trop jeune[10].

  Les consuls de la République romaine  
Q. Fabius Vibulanus I et Ser. Cornelius Maluginensis
(485 av. J.-C.)
K. Fabius Vibulanus I avec L. Aemilius Mamercinus I
(484 av. J.-C.)
M. Fabius Vibulanus I et L. Valerius Publicola I
(483 av. J.-C.)
Q. Fabius Vibulanus II et C. Iulius Iullus
(482 av. J.-C.)
K. Fabius Vibulanus II avec Sp. Furius Fusus
(481 av. J.-C.)
M. Fabius Vibulanus II et Cn. Manlius Cincinnatus
(480 av. J.-C.)
M. Fabius Vibulanus II et Cn. Manlius Cincinnatus
(480 av. J.-C.)
K. Fabius Vibulanus III avec T. Verginius Tricostus
(479 av. J.-C.)
L. Aemilius Mamercinus II et C. Servilius Structus
(478 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Les gentes romaines, F, Fabia
  2. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 41
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 42
  4. ab Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, livre XI, 15
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 43
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 46
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 47
  8. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 48
  9. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 48-50
  10. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 50 & Livre III, 1

[modifier] Références