Joseph Nasi

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Joseph Nasi (João Miquez) est une personnalité importante de la Cour des Sultans Soliman le Magnifique et Selim II.

Marrane né au Portugal en 1524 et décédé dans l'Empire ottoman en 1579, il devient Seigneur de Tibériade, Comte d'Andros et Duc de Naxos et des Sept-Îles.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Né au Portugal en 1524, il s'enfuit aux Pays-Bas avec sa tante Doña Gracia Nasi. Il fait ses études à l'Université de Louvain. Il doit à nouveau fuir en 1547. Il passe par la France puis l'Italie avant de s'installer dans l'Empire ottoman en 1554.

[modifier] La Cour ottomane

À Constantinople, il fait un choix politique judicieux en soutenant le futur Sultan Selim II contre son frère Bayezid. Cela lui vaut des postes de plus en plus prestigieux au sein de l'administration impériale. Il s'occupe principalement de politique étrangère.

Ses connexions en Europe favorisent sa politique. Il sait négocier la paix avec la Pologne et influe même sur l'élection du Roi de Pologne. Il encourage la révolte des Pays-Bas contre l'Espagne. Il amène la Porte à déclarer la guerre à Venise. La défaite vénitienne donne Chypre aux Ottomans.

Pour toutes ses réussites, il est fait Duc de Naxos puis Comte d'Andros. Il gouverne ses possessions depuis son palais du Belvédère à Constantinople où il a sa propre imprimerie.

[modifier] Le Seigneur de Tibériade

Joseph Nasi est nommé en 1561 Seigneur de Tibériade. Précurseur du mouvement sioniste, il se donne comme mission d'encourager la réinstallation des Juifs dans la région.

Grâce au soutien financier du Sultan, il fait reconstruire la ville et ses murs. Il décide d'en faire un centre textile : il fait planter des mûriers (pour les vers à soie) et essaie d'attirer des artisans.

Il prend contact avec le Pape. L'idée est de permettre aux Juifs des États Pontificaux de rejoindre la Seigneurie. La guerre entre Venise et l'Empire ottoman fait échouer le projet.

[modifier] Dernières années

La mort de Selim II en 1574 lui fait perdre toute influence à la Cour. Il est néanmoins autorisé à conserver ses titres et ses revenus.