Jeunesses communistes révolutionnaires

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Logo des JCR
Logo de Jeunesses communistes révolutionnaires
Contexte général
Champs d'action Organisation de jeunesse de la LCR
Zone d'influence France France
Fiche d’identité
Fondation 1979
Siège central 2 rue Richard-Lenoir
93100 Montreuil
Affiliation
 internationale
Quatrième Internationale - Secrétariat unifié
Membres un millier revendiqué
[réf. nécessaire]
Slogan Révolution - Égalité - Démocratie
Site internet www.jcr-red.org

Les Jeunesses communistes révolutionnaires sont l'organisation de jeunesse de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), parti politique français d'extrême gauche. Son fonctionnement est autonome par rapport à celle-ci, lui permettant entre autres une plus ample liberté d'action et de décisions tout en restant étroitement liée à la LCR. La fondation de cette organisation remonte à 1979. Les JCR regroupent pour l'essentiel des étudiants et des lycéens mais aussi des jeunes salariés et des jeunes chômeurs.

Sommaire

[modifier] Les idées en bref

Les JCR se définissent comme une organisation révolutionnaire de jeunesse. Leurs bases théoriques puisent dans le marxisme, les idées de la IVe Internationale (fondée par Léon Trotsky en 1938 et dont la LCR est la section française). Ils rejettent donc le capitalisme qu'ils combattent et luttent pour l'établissement d'une société socialiste. Les JCR défendent le fait qu'une rupture révolutionnaire serait nécessaire pour abolir le capitalisme car toutes les tentatives de le réformer auraient échoué. Selon eux ce sont les travailleurs qui seront aptes à renverser le système capitaliste, aptitude conférée de par leur position au cœur du système de production. Ils rejettent aussi fermement les idées et les régimes issus du stalinisme qu'ils n'estiment pas correspondre au socialisme. Les JCR s'avancent aussi comme un organisme fermement opposé à toute forme de discrimination ou d'inégalité, prônant un certain égalitarisme.

[modifier] Un peu d'histoire

Il ne faut pas confondre la Jeunesse communiste révolutionnaire et les Jeunesses communistes révolutionnaires. Bien qu'elles soit liées ces deux organisations ont été créées a des moments différents et n'ont pas existé en même temps.

[modifier] La Jeunesse communiste révolutionnaire

La Jeunesse communiste révolutionnaire est issue d'un courant d'opposition de gauche de l'Union des étudiants communistes (UEC), exclu en 1965. Ses militants, dont Alain Krivine, étaient proches des idées du Parti Communiste Internationaliste (PCI), alors section française de la IVe Internationale. La JCR intervient essentiellement dans les comités contre la guerre du Viêt-Nam, dans le mouvement antifasciste et dans les Comités d'action lycéens. En Mai 68, les militants de la JCR jouent un rôle important et des personnages comme Alain Krivine ou Daniel Bensaïd restent intimement liés à cette période. La JCR sort très renforcée du mouvement de Mai mais elle est dissoute, avec le PCI, par décret gouvernemental le 12 juin 1968. En réponse à la dissolution, les deux organisations fusionnent et donnent naissance à la Ligue communiste qui devient la section française de la IVe Internationale. La Ligue communiste sera à son tour dissoute le 23 juin 1973 par décret suite à l'attaque contre le meeting du mouvement d'extrême droite Ordre Nouveau à la Mutualité. Une nouvelle reconstitution eut lieu le 10 avril 1974 sous la dénomination de Front communiste révolutionnaire, qui se transforme, lors d'un congrès en décembre 1974, en Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

[modifier] Les Jeunesses communistes révolutionnaires

En 1979, la LCR décide de se doter d'une organisation de jeunesse. À cette fin elle fonde les Jeunesses communistes révolutionnaires, nom choisi en mémoire de la Jeunesse communiste révolutionnaire. Dans les années 80 les JCR interviennent dans les campagnes de soutien au régime sandiniste du Nicaragua, dans les lycées, participent à la marche des beurs et au mouvement anti-raciste. En 1986, juste avant les grandes grèves étudiantes et lycéennes, ils animent dans l'UNEF-ID une tendance qui pèse 5%. Après le mouvement de 86 la tendance syndicale pèse 6 fois plus. Après la campagne de soutien à Pierre Juquin (issu du PC sur une base de gauche) lors de la présidentielle de 1988 (il obtiendra environ 2% des suffrages), les JCR sont traversées par un débat important sur le type d'organisation à construire et donc sur l'apparition de celle-ci. C'est aussi cette année qu'Olivier Besancenot a rejoint les JCR à l'âge de 14 ans. En 1990, les JCR scissionnent avec d'un côté les JCR Égalité et de l'autre les JCR Autre Chose. La LCR a donc deux organisations de jeunesse. En 1993, les JCR Égalité sont exclus, pour avoir décidé de présenter leur propre candidat aux élections législatives. La majeure partie forme la Gauche révolutionnaire (certains sont aujourd'hui revenus à la LCR) ; mais une partie, les JCR Égalité Sociale restent en solidarité politique avec la LCR ; les JCR Autre Chose deviennent les RED. En 1994, les deux organisations de jeunesse se réunifient dans les JCR-RED. Aujourd'hui il n'y a plus de militants issus de la période des scissions. Cela correspond à un passé lointain pour les militants actuels qui d'ailleurs n'emploient plus ou très peu la formulation JCR-RED, mais bien JCR.

[modifier] Structuration interne

Au niveau local les JCR sont structurées en cercles. Généralement, il y a un cercle par université et par lycée où les JCR sont présents. L'ensemble des cercles d'une ville, ou d'une agglomération constituent une section. Celle-ci est coordonnée au moyen d'un Bureau de ville (BV) élu par les militants en congrès local. Le BV peut être changé en assemblée générale de section. Avant chaque congrès national, les sections organisent des congrès locaux auxquels participent l'ensemble des militants. Les congrès locaux élisent un nombre de délégués pour le congrès national proportionnel au nombre de militants de la section.

Au niveau national, les JCR fixent les grandes lignes de leur orientation via le congrès national. Celui-ci a lieu tous les un an et demi à deux ans. Le congrès national élit la Direction nationale (DN) composée d'environ 40 personnes. Celle-ci doit mettre en œuvre le mandat du congrès et prendre des orientations en fonction de la situation.

A la fin du congrès national, juste après son élection, la Direction nationale élit le Bureau national (BN) composé de 7 à 9 personnes membres de la DN. La DN se réunit environ tous les 3 mois. Le BN est chargé de la mise en œuvre des orientations définies en DN. Il est amené à prendre des décisions qui n'ont pas forcément été débattues en DN et doit s'en expliquer à la DN suivante. S'il y a des désaccords, la DN a la capacité de révoquer le BN. Le BN peut convoquer des DN extraordinaires. Si un tiers des militants le demandent, il peut y avoir un congrès national extraordinaire. Les militants du Bureau national n'ont pas de privilèges supplémentaires liés à leurs mandats, ils sont tenus de se rendre dans les instances de bases pour y effectuer les tâches militantes de terrain et y prendre là aussi, un rôle de direction.

Toutes les instances sont révocables et tous les militants ont le droit d'y assister (BN, DN, BV, ainsi que les commissions). Les JCR possèdent aussi des commissions chargées de diverses thématiques (antiracisme, femmes, internationalisme, jeunes travailleurs, etc.).

Les plus gros cercles en région parisienne sont Nanterre (92), Jussieu (Paris) et Argenteuil (95).

[modifier] Congrès nationaux des JCR

Les congrès nationaux sont comptés à partir du congrès de réunification de 1994.

  • Le Ve congrès des JCR s'est tenu en novembre et décembre 2002. Une seule position fut présentée par la direction sortante. Celle-ci s'est faite amender sans qu'il y ait de plateforme déclarée.
  • Le VIe congrès des JCR s'est tenu en décembre 2004. Trois positions (plateformes) y étaient présentées :

- Plateforme B : 45% Propose de fédérer tous les jeunes révolutionnaires dans une nouvelle organisation révolutionnaire de jeunesse. Pense qu'il y a globalement un recul des droits sociaux, même s'il y a une remontée des luttes depuis 1995.(Proche d'une sensibilité de la Plateforme 1 de la LCR)

- Plateforme C : 20% Propose de faire de l'engagement dans le mouvement anti-guerre la priorité de l'organisation car pense qu'il va s'agir d'un mouvement de masse attirant un grand nombre de jeunes. Pense que la période est plutôt celle d'une remontée des luttes mais qu'il n'est pas le moment pour avancer l'idée d'un parti anticapitaliste. (Proche de la Plateforme 4 de la LCR depuis sa création lors du congrès de janvier 2006 de la LCR)

- Plateforme D (Lutte de Classe) : 35% Propose de fédérer tous les jeunes se revendiquant de l'anticapitalisme dans une nouvelle organisation, favorable à un parti anticapitaliste large en se constituant en courant marxiste révolutionnaire à l'intérieur. Pense qu'il y a globalement une remontée des luttes sociales depuis 1995. (Proche de la Plateforme 4 de la LCR depuis sa création lors du congrès de janvier 2006 de la LCR)

  • Le VIIe congrès des JCR va s'est tenu les 9 et 10 décembre 2006. Il opposait deux plateformes :

- La plateforme X : 27% En partie issue des anciennes plateformes C et D du précédent congrès ; elle propose le regroupement en une nouvelle force de la gauche anti-libérale comme stratégie révolutionnaire, notamment autour des collectifs pour une candidature unitaire anti-libérale. L'objectif affiché étant de construire un pôle révolutionnaire dans cette nouvelle force antilibérale et de mener à terme à une force révolutionnaire.

- La plateforme Z : 73% Globalement issue de l'ancienne plateforme B ; elle propose d'organiser la jeunesse sur des bases révolutionnaires, en structurant les JCR pour prendre l'initiative et faire militer les jeunes, pour les convaincre de s'organiser. Elle rejette le mouvement antilibéral pensant que cela risque d'atténuer et de diluer les idées révolutionnaires. Les militants proches du courant Démocratie Révolutionnaire (PF2 dans la LCR) ont votés pour cette plateforme tout en émettant des critiques.

[modifier] Mouvements et campagnes des JCR

[modifier] Mouvement anti-Le Pen

Banderole des JCR en solidarité avec la Palestine
Banderole des JCR en solidarité avec la Palestine

Les JCR ont mené campagne pour Olivier Besancenot lors de la présidentielle de 2002 puis ont participé aux mobilisations contre la présence de Le Pen au deuxième tour. Ils ont été à cette occasion à l'origine de « grèves antifascistes » dans certains lycées. Leur mot d’ordre était : « 20 ans de politiques antisociales, c’est l’extrême droite à 20%. Dans la rue, combattons le chômage et la précarité ! »

[modifier] Mouvement anti-guerre

Les JCR ont participé à la campagne contre la guerre en Irak, témoignant de leur opposition idéologique à celle-ci. Aussi, les JCR affichent-ils leur solidarité envers la résistance irakienne. Ce soutien est lié au droit à l'autodétermination des peuples. Ainsi si les JCR soutiennent inconditionnellement la résistance irakienne dans toutes ses composantes, ils se permettent d'émettre des critiques à son égard. Dans la même mouvance, les JCR affichent également un total soutien envers la cause palestinienne et participent aux manifestations sur le sujet. Ce pôle « anti-guerre » des JCR est concrétisé par leur participation aux collectifs « Agir contre la guerre ».

[modifier] Soutien aux jeunes grévistes

Les JCR ont soutenu divers mouvements de grève de jeunes travailleurs, dans des entreprises telles que McDonald's, Pizza Hut, Maxi Livres. Ce soutien s'est notamment manifesté par l'organisation de collectes de soutien aux grévistes ou par la participation aux occupations de locaux.

[modifier] Campagne contre la loi interdisant les signes religieux à l'école

Les JCR ont mené une campagne contre la loi interdisant le port du foulard dans les établissements scolaires. Ils ont dénoncé cette loi comme raciste, islamophobe et sexiste, avec les arguments suivants :

  • Tout le monde doit pouvoir avoir accès à une éducation publique gratuite.
  • L'exclusion des musulmanes choisissant de porter le voile risque de les contraindre à se rendre dans des écoles religieuses auxquelles les JCR sont opposés.
  • Cette loi s'inscrivait dans une offensive islamophobe visant à stigmatiser les musulmans et en particulier les femmes.

Cette position tranche avec la position de la quasi-totalité de l'extrême gauche, qui n'a pas fait campagne contre cette loi.

Les JCR souhaitent ainsi défendre le droit de choisir des femmes, c'est pourquoi ils affirment également soutenir les femmes forcées de porter le foulard et qui veulent le retirer. Ils ont ainsi mené une campagne de solidarité internationale avec les femmes afghanes persécutées. Dans cet optique ils ont participé à la fondation du collectif « Une école pour tous-tes » et sont signataires de l’appel des indigènes de la république.

Cortège JCR à Paris
Cortège JCR à Paris

[modifier] Campagne pour l’égalité des droits homos-hétéros

En 2004, après que Sébastien Nouchet, jeune homosexuel, a été brûlé vif dans le Nord, les JCR ont participé au collectif « Égalité des droits », pour le droit au mariage et à l’adoption pour les couples gays et lesbiens. Les JCR se prononcent aussi pour la disparition des normes sexuelles et contre toute vision normative de la sexualité. Chaque année, les JCR participent à la Marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) et à l’Existrans (marche des transsexuels, transgenres et trans).

[modifier] Mouvements étudiant de 2003 et lycéen de 2005

Les JCR participent régulièrement aux divers mouvements étudiants et lycéens. Ils ont ainsi été présents lors du mouvement étudiant de 2003 contre la réforme ECTS/ LMD et la privatisation des universités. Les JCR ont eu un rôle non négligeable dans le mouvement lycéen contre la loi Fillon (2005). Ils ont été à l'origine de la Coordination Lycéenne. Les JCR ont encouragé les occupations de lycées et leurs militants lycéens y ont participé. De plus les JCR ont apporté un important soutien logistique aux lycéens. Ils ont fini par supplanter les syndicats lycéens. À la suite de ce mouvement un certains de nombre de militants JCR ont été condamnés par la justice et certains d'entre eux attendent encore de passer en procès.

[modifier] Campagne pour le non au référendum sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe

Les JCR ont pris part à la campagne contre la constitution européenne. Ils ont été à l'origine de collectifs pour le NON dans certaines universités. Ils se sont associés à l'appel des 200 contre la constitution et à sa déclinaison « jeune ». Leur présence à la place de la bastille le soir du 29 mai 2005 a été très remarquée au point que plusieurs grands journaux, en France et à l'étranger, ont publié des photographies des JCR pour cet évènement.

[modifier] Campagne contre l'état d'urgence

Les JCR se sont prononcés, lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, contre l'état d'urgence décrété par le gouvernement. Selon eux les raisons des émeutes sont sociales ; bien que ne soutenant pas les émeutes qui diviseraient la jeunesse et les travailleurs qui ont des intérêts communs, ils estiment que celles-ci ont une légitimité. Estimant le gouvernement responsable de la situation et reprochant à Nicolas Sarkozy ses propos jugés racistes, les JCR ont fait campagne pour l'amnistie des émeutiers incarcérés. Les JCR ont été à l’origine d’une réunion de toutes les organisations de jeunesse de gauche contre l’état d’urgence. Dans le fil de ces évènements les JCR ont demandé le retrait de la loi du 23 février 2005 qui affirme le rôle positif de la colonisation française.

[modifier] Mouvement contre le CPE

Les JCR dénoncent la loi pour l'égalité des chances et notamment l’amendement instaurant le contrat première embauche, qu'ils appellent « Contrat de précarité et d’exploitation ». Pour cela, les JCR ont fait parti du collectif Stop CPE aux niveaux national et local. Les JCR ont poussé à la formation de cortèges unitaires de toute la jeunesse dans l'ensemble manifestations. Les JCR ont été dans une très large mesure à l'origine de la Coordination Nationale Étudiante dans le but de permettre l'auto-organisation du mouvement. Les JCR ont défendu l'extension des revendications à l'ensemble de la loi sur l'égalité des chances et du CNE. Une foi ces revendications reprises par le mouvement les JCR ont défendu les mots d'ordre de démission du gouvernement qui furent aussi repris par le mouvement. Avec ce mouvement les JCR vu leurs rangs s'agrandir de manière importante.

[modifier] Brigades internationales de solidarité avec la « révolution bolivarienne » au Venezuela

Les JCR et la Quatrième Internationale ont organisé en juillet 2006 des Brigades de solidarité avec ce qu'ils appellent « la révolution bolivarienne », qui se sont rendu au Venezuela afin d'apporter leur soutien au « processus révolutionnaire ». Cela a permis des rencontres avec des militants politiques, syndicaux et autres afin de mieux cerner le processus en cours et d'effectuer un compte-rendu de la situation au Venezuela.

[modifier] Campagne Besancenot 2007

Les JCR ont activement pris part à la campagne présidentielle d'Olivier Besancenot en 2007. L'organisation a mobilisée près d'un tiers de ses militants pour partir avec leurs aînés de la LCR à la recherche des 500 parrainages nécessaires pour présenter la candidature d'Olivier Besancenot à la présidence de la République. Ils ont ainsi pris la parole lors des meetings se tenant dans une ville où une section existe, organisé des meetings dans des universités, des réunions publiques dans des quartiers ou des lycées. Ils ont également organisé un concert dans le cadre de la campagne le 18 mars au Cabaret Sauvage (Paris) avec plusieurs groupes de ska (Skunk) et de rap (Ministère des affaires populaires, Poison de Ménage à trois...).

[modifier] Mouvement contre la loi d'autonomie des universités (LRU)

Les JCR ont lancé, conjointement avec l'UEC, SUD étudiant et la FSE le Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (CECAU)[1] afin de lancer une campagne nationale contre le projet de Valérie Pécresse. Sur le terrain les JCR ont cherché à organiser des assemblées générales sur les universités puis les lycées. Ils ont pris une part active à la grève et ont comme durant le mouvement CPE participé à l'organisation d'une coordination nationale étudiante. Au sein de l'Unef les JCR ont pris part à un appel de militants contre la LRU.

[modifier] Les syndicats étudiants

Les militants JCR interviennent, en plus de leurs actions en leur nom propre, au sein des syndicats étudiants Unef et SUD étudiant. Bien que critiques envers ces organisations, les JCR font le choix d'y militer, notamment en raison de la présence de nombreux étudiants de tendances diverses ainsi que pour unifier les luttes et assurer une bonne audience à leurs idées. Au sein de l'Unef, les JCR participent à la Tendance pour une Unef Unitaire et Démocratique (TUUD) ; SUD étudiant n'a pas de tendances organisées. Dans les mouvements sociaux les JCR prônent la stratégie de Front Unique, c'est à dire qu'ils recherchent l'unité la plus large des organisations de gauche sans exclusive (partis, syndicats, associations) en toute indépendance du gouvernement et du patronat et dans l'objectif d'une extension et une radicalisation à la majorité des participants. Ils défendent constamment cette stratégie au sein de Sud étudiant et de l'UNEF. Dans ce dernier syndicat les JCR se retrouvent dans l'aile gauche qui affirme à leurs yeux une volonté de lutte et de structuration cohérente et unitaire du mouvement. Il arrive ainsi assez souvent que les militants des JCR se trouvent en opposition à la direction syndicale de cette organisation.

À la suite du mouvement contre le CPE, en 2006, la Tendance majorité nationale (TMN) de l'UNEF avait exclu 40 adhérents dont plusieurs militants des JCR [2]. Ils ont alors fondé les Collectifs pour une Unef unie et Démocratique (CUUD). Les CUUD, la Tendance Tous Ensemble (TTE) et des militants de la TMN ont fondés la TUUD lors du 80e Congrès de l'UNEF (avril 2007). Les CUUD (dont les militants exclus en septembre 2006) ont été réintégrés à l'UNEF en juillet 2007.

Daniel Bensaïd débattant avec des jeunes militants lors des RIJ 2005
Daniel Bensaïd débattant avec des jeunes militants lors des RIJ 2005

[modifier] Les syndicats ouvriers

Un débat traverse aujourd'hui les JCR sur l'intervention qu'ils doivent avoir au sein des syndicats qui organisent la classe ouvrière. Ainsi, des militants ont commencé à organiser une intervention politique au sein de la CGT dans le but de défendre leur orientation au sein du syndicat et y prendre des responsabilités.

Désormais, la présence de militants JCR est constatée dans la plupart des échéances, initiatives et actions impulsées par les associations et syndicats de chômeurs et précaires. Lors de la réunion des associations de chômeurs le 25 octobre 2007, des militants JCR ont pour la première fois pris la parole pour y défendre leur programme, pour discuter avec ce milieu et tisser des liens. Étant donné que la précarité frappe une grande partie de la jeunesse ouvrière, plusieurs militants JCR estiment nécessaire d'avoir une intervention politique sur ce terrain.

La commission « jeunes travailleurs » des JCR édite par ailleurs un bulletin mensuel qui est diffusé sur plusieurs centres de formation d'apprentis, principalement en région parisienne.

[modifier] Les Rencontres Internationales de Jeunes (RIJ)

Tous les ans, depuis plus de 20 ans, les JCR participent aux Rencontres internationales de jeunes (RIJ), qui est le camp d'été des jeunes de la IVe Internationale. Les participants à ces rencontres sont issus de nombreux pays européens ou non. Le programme est politique, avec débats, échanges d'expériences, mais aussi festif avec entre autres des soirées spéciales « Femmes » et LGBT. Le camp de 2003 a eu lieu au Portugal, celui de 2004 en Espagne, en 2006 il s'est déroulé en Italie du 19 juillet au 4 août. Le camp de 2008 devrait avoir lieu dans le nord de l'État Espagnol.

Les JCR ont organisé les camps de 2005 et 2007 qui ont eu lieu à Barbaste en France près d'Agen. En plus des militants du continent européen, des délégations du Mali, des Philippines, du FPLP de Palestine, du Liban, du Venezuela et du Mexique sont régulièrement présentes.

[modifier] Rendez-vous traditionnels

[modifier] FSE et FSM

Les JCR participent aux divers Forums sociaux européens (FSE) et envoient parfois des délégués aux Forums sociaux mondiaux (FSM).

[modifier] 1er mai

Les JCR participent tous les ans avec la LCR à la manifestation du 1er mai célébrant la fête des travailleurs.

[modifier] Marche des fiertés LGBT

Tous les ans les JCR participent à la Marche des fiertés LGBT (« Gaypride »). Les JCR souhaitent donner à cet évènement un aspect plus politique et revendicatif.

[modifier] 8 mars, journée internationale des femmes

Les JCR participent aux manifestations du 8 mars à l'occasion de la journée internationale des femmes.

[modifier] Publication

Les JCR éditent un journal mensuel nommé Red, signifiant Révolution Égalité Démocratie. Il peut arriver que Red devienne hebdomadaire lors de mouvements importants afin de mieux analyser l'actualité comme ce fut le cas lors du mouvement contre la loi sur l'égalité des chances et le CPE. Ce journal est écrit par les militants eux-mêmes, tout militant pouvant proposer sa participation. Cependant il existe un comité de rédaction élu par la Direction nationale chargé de donner une ligne correspondant aux orientations de l'organisation.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Avec les étudiants contre l'autonomie dans Politis
  2. La direction de l'Unef exclue des militants de sa gauche dans Le Monde


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