Jardins de las Delicias de Arjona

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Des citrus myrtifolia dans les Jardins de las Delicias
Des citrus myrtifolia dans les Jardins de las Delicias

Les Jardins de las Delicias de Arjona (en castillan Jardines de las Delicias de Arjona), plus connus sous le nom de Jardins de las Delicias, se trouvent à Séville (Andalousie, Espagne)

Sommaire

[modifier] Histoire

Les Jardins de las Delicias furent, au XVIIIe siècle, imaginés par José de Ávalos, asistente de la ville (titre à peu près équivalent à celui d'alcalde aujourd'hui, c'est-à-dire de maire), à qui l'on doit des espaces verts situés le long du Guadalquivir, et ou se trouvait la Résidence de Bellaflor, ou séjournait le roi lors de ses passages à Séville. Pablo de Olavide, autre asistente, améliora le concept et le chemin de Bellaflor (ou de Bella Flor) passait durant la seconde moitié du XVIIIe siècle pour être une agréable promenade. Mais ce n'est que grâce à un troisième asistente de Séville, Juan Manuel de Arjona, et aux travaux effectués entre 1826 et 1829 sous les ordres de Claudio Boutelou qu'ils devinrent des jardins censés reposer le visiteur, avec des bancs, des fontaines et des allées, leur donnant un caractère romantique, et qu'ils recevèrent le nom de Jardins de las Delicias. Ils bénéficiaient alors d'un système d'arrosage automatique novateur, utilisant une pompe à vapeur. De nombreuses plantes exotiques, notamment du continent américain, y furent plantées. En 1864 y furent placées quelques sculptures de style rococo italien, classique ou païen venant du palais archiépiscopal d'Umbrete.

Fontaine et statues des Jardins de las Delicias
Fontaine et statues des Jardins de las Delicias

En 1929, tout comme le Parc de María Luisa, les Jardins de las Delicias furent réaménagés et incorporés à l'Exposition ibéro-américaine qu'accueillait Séville cette année-là. Les pavillons de cinq pays y furent d'ailleurs installés[1]: ceux d'Argentine, du Guatemala, de Colombie, du Maroc et de Guinée espagnole (actuellement disparu).

En 2004, ils furent déclarés Bien d'intérêt culturel dans la catégorie jardins historiques.

[modifier] Situation

Ils forment un triangle de 54 250 m² et se trouvent juste à l'ouest du Parc de María Luisa, dont ils ne sont séparés que par l'Avenida de las Delicias à l'est. Ils sont limités à l'ouest par l'Avenida de Santiago Montoto et le Guadalquivir et au sud par l'Avenida de Molini.

[modifier] Art

Parmi les œuvres d'art présentes, citons le monument à Joaquin Sorolla (œuvre du sculpteur de Valence José Capuz de 1913, qui fut placée dans les Jardins en 1924), une sculpture d'Hispania de 1864 et les restes de la Fontaines des Conquistadors[2].

[modifier] Jardin botanique

Une allée des Jardins de las Delicias
Une allée des Jardins de las Delicias

Les Jardins de las Delicias font partie intégrante du jardin botanique du Parc de María Luisa. On y retrouve de nombreuses essences. Certaines sont locales comme des acacias, des lauriers roses, divers palmiers comme le phœnix, des eucalyptus, plusieurs sortes d'orangers dont citrus myrtifolia, des brachichitos (Brachychiton populneum), un érable, de nombreux lantanas. D'autres sont exotiques comme un févier d'Amérique, des washingtonias, un palmier pindó, un livistona chinensis, des jacarandas, des aloès, un limettier, un abutilon du Pérou, un maba, un arbre de feu (árbol de fuego, Grevillea robusta), des fougères, des lilas des Indes, des bambous, etc. Un coin plus reculé du jardin possède un peuplier canadien et un sapindus asiatique de plus de 20 m recouverts de lierre.

Le pavillon du Maroc de l'Exposition ibéro-américaine de 1929, à quelques pas de là, et qui abrite d'ailleurs actuellement le Service Municipal des Parcs et Jardins, possède d'autres espèces comme un prunier du Japon, un figuier de la baie de Moreton, un Tipuana tipu (fabacée), un agave américain (du Mexique). Vers le pavillon du Guatemala, on retrouve entre autres un grand pin des Canaries.

De plus, le long de l'Avenida de las Delicias se retrouvent de nombreux bigaradiers (ou orangers amers), typiques des rues sévillanes depuis l'Expo ibéro-américaine.

[modifier] Références

[modifier] Sources

Autres langues