Jan Verkade

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Jan Verkade est un peintre hollandais né en 1868 à Zaandam et mort en 1946, moine à Beuron en Allemagne.

[modifier] Biographie

Né dans une famille bourgeoise, protestante et proche des mennonites (son père avait crée la biscuiterie Verkade), il délaisse ses études et envisage rapidement de devenir peintre, il suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts d'Amsterdam. En 1889 il s' installe dans le village de Hatten avec son beau-frère Jan Voerman peintre lui aussi et réalise des scènes rurales et réalistes.. En 1891 il part pour Paris et s' enthousiaste pour Gauguin qui part pour Tahiti, et c'est donc Paul Sérusier qui l'initie aux théories et recherches des nabis et à la théosophie. Surnommé le " nabis obéliscal " en raison de sa stature, il est impressionné par le synthétisme d' Emile Bernard et les natures mortes de Cézanne. En 1891 il part pour Pont Aven en compagnie de Mogens Ballin peintre danois puis pour Huelgoat où ils sont rejoint par Sérusier.Il peint les paysans et parle beaucoup de religion avec ses trois amis. Il s'éloigne pour s'installer au Pouldu et se lie d'amitié avec Maxime Mauffra et Charles Filiger. Il se fait baptiser selon le rite catholique à Vannes par les Jésuites. Il retrouve Ballin et part pour l'Italie, admire Giotto et Fra Angelico, à Rome et découvre les fresques contemporaines peintes par les moines de l'abbaye allemende de Beuron. Sur le chemin du retour vers la Hollande il décide de s'y arrêter,rencontre le Père Lenz et parle avec lui de la réforme de l'Art sacré. Exposition de ses peintures en Bretagne avec succès , il repart pour l'Italie et passe par Beuron où il entre dans les ordres comme moine-peintre suivant l'école mathématique et universelle de Lenz. Il est ordonné prêtre en 1897 sous le nom de Dom Willibrod Verkade. Il voyage, réalisant des fresques monumentales en Suisse,Tchécoslovaquie, en Italie et à Jérusalem, puis après des doutes sur la rigueur de cet Art de Lenz, renonce à la peinture et se consacre à la vie religieuse.

[modifier] Son œuvre

Il ne fréquenta les nabis que deux ans mais ils exercèrent mutuellement un charme et une amitié qui ne cessa pas même bien après sa conversion. Serusier et Denis restèrent en correspondance toute leur vie avec lui. Après les découvertes de Cézanne, il peignit des natures mortes qui plurent à Gauguin[1], auprès de ses amis peintres en Bretagne, il peignit des paysans aux traits purs, au regard franc et mystique. Puis traita le paysage comme un vitrail aux couleurs denses et fortes, aux aplats très schématiques. Au contact de Charles Filiger sa palette s'adoucit et s'enrichit d' une spiritualité digne du trecento. Il peignit sa première oeuvre religieuse avec un Saint Sébastien , étape qui le conduisit à Beuron où après des années à appliquer des règles strictes comme de détruire une Vierge qu'il avait peinte pour la chapelle du monastère car elle ne respectait pas la désincarnation obligatoire, il douta de cet art trop éloigné de la nature. Envoyé à Munich pour se ressourcer, il rencontrera le peintre Alexei von Jawlensky, essaya de retrouver ses capacités comme seize ans auparavant mais n'en était plus capable et devant l'échec renonça à peindre.[2]

[modifier] Notes et références

  1. Après avoir connu Gauguin, je fus amené à considérer mon esprit comme le principe qui ordonne tout ce qui s' offre à nous dans la nature. C' est ainsi que l' exercice de mon art me rendit à moi même. Ma peinture fut pour moi un nouveau soutien. Elle me rendit honnête et loyal et je devins plus recueilli, plus circonspect et plus prudent
  2. La Peinture des Nabis par Claude Jeancolas, FVW Edition