Jacques Dapoz

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Jacques Dapoz, né le 11 juin 1952 à La Louvière, est un poète et écrivain belge.

Il rencontre le poète Achille Chavée, l'éditeur André Balthazar, l'auteur de théâtre Jean Louvet avec qui il deviendra acteur.

Sa passion pour le travail du son le rend actif dans le domaine de la création radiophonique. À la Radio-Télévision belge de la Communauté française (RTBF), il participe comme auteur ou interprète à de très nombreuses émissions, successivement avec les réalisateurs Daniel Stevens, Jacques Bourlez, Thierry Genicot.

Il travaille également régulièrement avec le cinéaste Boris Lehman.

[modifier] Poète

Le centre de son œuvre reste toutefois l'écriture poétique. Depuis 1976, il a publié de nombreux ouvrages dont les principaux s'intitulent Vie quotidienne en images de cire, Le cri du fou et l'or du silence, Les lettres de pierre blanche, Raptus, Un homme dangereux, La passe de Kee, Radiologies, ou encore Journal de l'antenne rouge.

[modifier] Un poète enraciné

Acteur dans les films de Jean-Jacques Rousseau, proche de Jean Louvet, Julos Beaucarne de la revue Toudi il a écrit : Il y a ici une préférence nette pour la colombophilie, la balle pelote, plutôt que pour l’homme-tronc de télévision, et un goût poussé pour la lutte intérieure face à soi-même, car chaque jour nous avons à débusquer le dragon dans la banalité qui parfois voit renaître un songeur halluciné de Berchtesgaden et aussi , une formule à la Louvet : Cela aide tout de même un peu d’histoire sous les pieds[1].

Il s'écrie en conclusion d'un assez long essai sur l'identité wallonne :

« L’identité Wallonne, un tabou ?
Un fardeau ? Une croix ?
Une dangerosité malsaine ? Un fantasme ?
Une maladie ?
Une aberration mentale ? Une ineptie ? Une folie ?
D’aucuns jouissent au simple énoncé de ces travers, dans une rare perversité sadique ou masochiste.
Pour eux, une Wallonie simplement fière d’exister serait un fait méprisable et scandaleux, voire dangereux.
Mais qui a donc peur, et de quoi ?
En cela réside bel et bien un problème, un complexe, un tabou, et peut-être bien même une affaire occultée de dominants et de dominés.
Dans ce pays, ils utilisent une très vieille langue que plus personne ne connaît très bien...
Dans ce pays le mot “fleuve” et le mot “cheval” sont devenus un seul et même mot.
C’est un pays neuf fait de mots neufs issus d’une très vieille histoire et d’une très vieille langue.
C’est un pays où l’on parle au présent d’un tabou très ancien.
C’est le pays du fleuve-cheval.
C’est le pays où je vis, où je pleure, où je ris.
C’est de là que je vous écris »[2].

Jacques Dapoz est en outre post-gradué en éducation et travaille dans une importante institution pour personnes mentalement déficientes.

[modifier] Notes

  1. Le cri du fou et l’or du silence, Écaussinnes, 1992.
  2. « Le Pays du fleuve-cheval », in Toudi n° 21-22, septembre-octobre 1999.