Ibrahim Boubacar Keïta

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ibrahim Boubacar Keïta est un homme politique malien né le 29 janvier 1945 à Koutiala (Mali). Il a occupé les fonctions de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale.

[modifier] Biographie

Né en 1945 à Koutiala, Ibrahim Boubacar Keïta a fait ses études secondaires au lycée Janson de Sailly à Paris et au lycée Askia Mohamed de Bamako. Il a étudié à la faculté des lettres de l’université de Dakar puis à l’Université de Paris I- Panthéon Sorbonne et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC). Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’un diplôme d'Études approfondies en politique et relations internationales.

Après ses études, il est chargé de recherche au CNRS et enseigne les systèmes politiques du Tiers-Monde à l’Université de Paris Tolbiac. De retour au Mali, il devient conseiller technique principal du Fonds européen de développement (FED), chargé de la mise en œuvre du premier programme de microréalisations par la Communauté économique européenne au Mali. Il est ensuite directeur-représentant de Terre des Hommes France (TDHF), ONG française et internationale pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Militant de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), il est le directeur adjoint de la campagne d’Alpha Oumar Konaré pour l’élection présidentielle en avril et mai 1992. Après son élection, le nouveau président le nomme en juin 1992 conseiller diplomatique, porte-parole du président de la République du Mali. En novembre 1992, il est nommé ambassadeur du Mali auprès de la Côte d'Ivoire, du Gabon, du Burkina Faso et du Niger.

En novembre 1993 il devient ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Quelques mois plus tard, le 4 février 1994, le président Alpha Oumar Konaré le nomme Premier ministre. Il occupera cette fonction jusqu’en février 2000. Il préside l’ADEMA-PASJ.

En 1999, il devient vice-président de l’Internationale socialiste

À l’approche de l’élection présidentielle de 2002, alors qu’il souhaite poser sa candidature pour succéder à Alpha Oumar Konaré, des dissensions au sein du parti présidentiel l’entraînent à donner sa démission de Premier ministre le 14 février 2000, puis de la présidence du parti en octobre 2000. Il quitte alors l’ADEMA-PASJ avec ses partisans pour fonder le Rassemblement pour le Mali (RPM), formation qu’il préside depuis juin 2001.

En 2002, il est candidat à l’élection présidentielle. À l’issue du premier tour, il arrive en troisième position derrière Soumaïla Cissé et Amadou Toumani Touré. Il contestera ces résultats.

Après les élections législatives, il est élu président de l’Assemblée nationale. Ibrahim Boubacar Keïta est président du comité exécutif de l’Union parlementaire africaine.

[modifier] Candidat à l’élection présidentielle de 2007

Ibrahim Boubacar Keïta a été investi par le Rassemblement pour le Mali le 28 janvier 2007 au cours de son 2e congrès ordinaire à Bamako[1].

Il a axé sa campagne sur une opposition aux pratiques de gouvernance du président sortant Amadou Toumani Touré et à sa politique. Il récuse le consensus comme mode de gouvernement. Au cours de la campagne, il a accusé les partisans d’Amadou Toumani Touré d’utiliser les moyens de l’État et a dénoncé les tentatives de fraude.

Il a obtenu 19,15 % des voix, se plaçant ainsi en deuxième position derrière le président sortant Amadou Toumani Touré, réélu dès le premier tour[2]. Il a réalisé son meilleurs score dans le district de Bamako avec 38,48 % des voix[3].

Ibrahim Boubacar Keïta a contesté ces résultats, accusant les partisans du président sortant de fraudes. Il rejoint ainsi les autres candidats de l’opposition regroupés au sein du Front pour la démocratie et la république (FDR), Tiébilé Dramé, Mamadou Bakary Sangaré et Soumeylou Boubèye Maïga. La Cour constitutionnelle a rejeté le 12 mai les requêtes déposées par ces candidats. Ibrahim Boubacar Keïta, au nom du FDR qu’il préside, tout en maintenant ses accusations de fraudes, prend acte de la décision de la Cour constitutionnelle et reconnaît en Amadou Toumani Touré le président du Mali[2],[4].

[modifier] Notes et références

  1. Malikounda, 29 janvier 2007.
  2. ab « Résultats définitifs de l’élection présidentielle », L’Essor nº 15950 du 14 mai 2007.
  3. Cour constitutionnelle.
  4. « Le FDR prend acte », L’Indépendant du 14 mai 2007.
Autres langues