Iboga

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Iboga
Tabernanthe iboga
Tabernanthe iboga
Classification classique
Règne Plantae
Classe Magnoliopsida
Ordre Gentianales
Famille Apocynaceae
Genre Tabernanthe
Nom binominal
Tabernanthe iboga
(L.) Nutt.
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L'iboga (Tabernanthe iboga) est un petit arbuste de la famille des apocynacées qui se rencontre en Afrique dans la forêt équatoriale.

Il peut atteindre six mètres de hauteur.

Sommaire

[modifier] Historique

L'utilisation de la racine d'iboga est connue des Pygmées depuis des temps immémoriaux. L'archéologue Richard Oslisly a confirmé en avoir retrouvé la trace par anthracologie dans des charbons de bois de plus de deux mille ans.
Pourtant les Pygmées semblent n'avoir ouvert leur connaissance du « Bois » aux groupes les plus proches qu'au milieu du XIXe siècle.

Dans les années 1950, le laboratoire Houdé commercialise le Lambarène, un dérivé pharmaceutique de l'iboga exploitant son caractère stimulant. Il est vendu jusqu'en 1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations cardiaques excessives chez certains usagers.

Dans certains pays, comme la France depuis mars 2007, les tabernanthes sont classés comme stupéfiants du fait de la présence d'ibogaïne. Leur détention, culture ou consommation y sont donc interdites.

Ces plantes sont souvent vendues via internet.

[modifier] Utilisation traditionnelle

Son usage est traditionnel dans certaines tribus africaines, notamment dans le rituel Bwiti des Mitsogo du Gabon central et des Fang du Nord Gabon et du Cameroun où toute une mythologie de retour au pays des ancêtres s'est développée à partir de cette pratique. Cet arbre est utilisé dans la religion Iboga boutiste , selon laquelle il est l'Arbre de la connaissance dont la Bible parle.

[modifier] Effets psychotropes de la plante

Les racines contiennent 12 alcaloïdes et sont utilisées finement coupées en lamelles ou rapées afin de former une poudre qui ressemble à une espèce de terre au goût acre et amer particulièrement fort. Le principal alcaloïde présent est l'ibogaïne et a des propriétés hallucinogènes.

À faible dose (une lamelle de la surface d'un doigt), l'iboga provoque un accroissement de la perception qui permettait aux chasseurs de mieux sentir le milieu forestier et d'être plus vigilant ; ensuite il a un effet stimulant qui permet de rester éveillé plusieurs jours d’affilée. Cet effet stimulant a été éprouvé par Haroun Tazieff en escaladant un volcan sous iboga.

À plus haute dose, l'iboga provoque de très fortes nausées, des vomissements et un état d'asthénie musculaire durant lequel des visions se manifestent en nombre.

[modifier] Cérémonie du Bwiti

Icône de détail Article détaillé : Bwiti.

L'utilisation de la racine d'iboga est connue des Pygmées mais ils semblent n'avoir ouvert leur connaissance du « Bois » aux groupes les plus proches qu'au milieu du XIXe siècle. Les premiers auraient été les Apinji, littéralement la forêt, et plus précisément le clan des Apinji Mokodo. Le mythe veut que les Apinji aient cherché à entrer en contact avec le royaume des morts.

Pour ce faire, ils auraient absorbé des quantités plus importantes de « Bois », et auraient conséquemment créé les premières formes rituelles du culte afin de se protéger des risques accrus.

[modifier] Législation

L'iboga est inscrit officiellement sur la liste des produits stupéfiants en France. Cette inscription fait suite au décès d'un homme, en juillet 2006, suite à la consommation simultané de la racine d'iboga et de l'héroine dans le cadre d'un séminaire de bien-être [1],.

[modifier] Références

  1. Arrêté du 12 mars 2007 modifiant l'arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants J.O n° 72 du 25 mars 2007 page 5609, texte n° 22 NOR: SANP0721148A [1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Marion Laval-Jeantet, Iboga : invisible et guérison, une approche ethnopsychiatrique, éditions CQFD, Paris 2006.