Hussein ben Ali

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Abû `Abd Allah al-Husayn ben `Alî Sayyd ach-Chuhâdâ'[1] ou Husayn, Hussein surnommé Sayyd ach-Chuhâdâ[2] est le petit-fils de Mahomet, fils de Ali et de Fâtima Il est né en 626. À la mort de son aîné Hasan en 670, il lui succéda comme troisième imâm chiite. Il est mort en 680 lors de la bataille de Kerbala.

Il épousa Shahr Banû[3] une des filles du dernier empereur sassanide de Perse Yazdgard III.

Les formes équivalentes sont Hossein en persan, Hüseyin en turc et Ousseynou pour l'Afrique noire.

[modifier] Histoire

Le gouverneur du nouveau calife omeyyade Yâzid, Ibn Ziyâd fit tuer l'émissaire que Husayn lui avait envoyé à Kûfa. Peu après, Husayn se mit en route pour cette ville, "imprudemment" selon certaines sources, en toute connaissance de cause afin de dévoiler aux yeux des musulmans l'injustice des Omeyyades selon d'autres. Il aurait ainsi rencontré en chemin le célèbre poète Abu Firas Hammam dit "al Farazdak" qui l'aurait prévenu : « Ô Husayn, leurs cœurs sont avec toi mais leurs épées sont sorties de leur fourreaux ! »

Mosquée Al-Husayn au Caire
Mosquée Al-Husayn au Caire

Escorté d'une petite troupe de 73 personnes, dont les membres de sa propre famille, il partit rejoindre ses partisans de Kûfa qui l'avaient appelé à l'aide et lui avaient promis obéissance. Ibn Ziyâd intercepta cette troupe à Kerbala et exigea que Husayn prête allégeance au calife Yâzid. Devant le refus de celui-ci, une bataille très inégale s'engagea, le 10 du mois sacré de Muharram. Tous les compagnons mâles de Husayn furent tués (10 octobre 680; 10 muharram 60H). Le combat semblait perdu d'avance, la petite armée de Husayn ne pouvant se mesurer à 4000 adversaires, et ce d'autant plus que l'armée omeyyade contrôlait tous les accès à l'eau. Ils furent donc obligés de combattre durant deux journées sous un soleil de plomb et sans eau aucune.

La soif et les durs combats eurent raison de leur courage et leur abnégation. Seul le plus jeune fils de Husayn, 'Alî Zayn al-'Âbidîn, fut épargné avec les femmes. Le cadavre de Husayn fut enterré sur place et sa tête décapitée fut envoyée à Damas au calife Yâzid, ainsi que les survivants devenus captifs.

Celui qui avait tranché la tête de Husayn dit : « Nous tranchons la tête de ceux qui nous sont chers, mais qui sont devenus rebelles et insolents. », allusion au refus du petit-fils du Prophète de faire allégeance au nouveau maître. Lorsqu’on apporta la tête décapitée de l'Imam Husayn au calife Yazîd Ier celui-ci fut effrayé, Il frappa d’un baguette la bouche de Husayn et dit : « Nous nous serions contentés de la soumission des habitants de l’Irak sans ce meurtre ». Un spectateur présent lui dit : « Écarte cette baguette de cette bouche que le Prophète a mainte fois baisée. » Alors Yazîd irrité se retourna vers `Ali Zayn et lui dit : « Fils de Husayn, ton père a brisé les liens de la parenté et c’est pour cela que Dieu lui a fait ce que tu as vu. N'est-ce pas Dieu Lui même qui a fait mourir ton père? N'est-ce pas Dieu Qui l'a puni pour s'être rebellé contre le Commandeur des Croyants ? » À quoi Ali fils de Husayn répliqua: « Non tyran! Ne déforme pas les versets coraniques. Ne change pas leur signification! Dans Son Infinie Sagesse, Dieu donne à chacun le temps et les occasions pour agir en bien ou en mal, avec justice ou en oppresseur. Le Châtiment Divin atteint toujours les tyrans, tôt ou tard! Le Saint Coran ne raconte-t-il pas les tribulations des Prophètes, qui ont souffert mille maux de la part des peuples auxquels ils avaient été envoyés ? »

Ensuite, Yazîd fit conduire dans ses appartements les femmes et ordonna de traiter `Ali Zayn avec égards. Le bruit du massacre de la famille du Prophète par l'armée du nouveau calife s'amplifiait. Redoutant une fronde, Yazîd déclara publiquement son désaveu de ce meurtre, et fit escorter les captifs survivants à Médine, qu'ils avaient quittée 6 mois plus tôt, en compagnie de Husayn.

La tête décapitée d'Imam Husayn est encore vénéré dans un mausolée attenant à la grande mosquée de Damas. D'autres traditions racontent que la tête aurait été ramené à Kerbala et même que cette tête aurait miraculeusement parlé pendant le voyage. D'autres racontent que les Fatimides l'auraient emmenée à Ascalon puis au Caire à l'époque des croisades.

La commémoration du deuil d’Achoura, le 10 muharram, est l’anniversaire du « martyr d’Husayn » et de sa famille. C’est la commémoration du deuil principale du chiisme qui prend des formes particulièrement spectaculaires à Kerbela.

Kerbela et Damas sont des lieux de pèlerinages chiites ainsi que tous les lieux ou la tête décapitée d'Imam d'Husayn est supposé avoir séjourné.

Précédé par Hussein ben Ali Suivi par
Hasan
Imams
(670-680)
`Alî Zayn al-`Âbidîn
kaysanites
Muhammad ibn al-Hanafîya

[modifier] Notes

  1. arabe : abū `abd allāh al-ḥusayn ibn `alī sayyid aš-šuhadā', أبو عبد الله الحسين بن علي سيد الشهداء
  2. arabe: sayyid aš-šuhadā', سيد الشهداء, seigneur du témoignage/martyr
  3. farsi : šahr bānū, شهر بانو, dame de la cité

[modifier] Source

  • Tabarî (839-923), La Chronique Tome II, Les Omayyades, éditions Actes Sud / Sindbad