Hope (diamant)

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Le diamant Hope
Le diamant Hope

Le Hope est un diamant bleu de 44,52 carats qui provient des Indes. Le Hope a la réputation d'être un diamant maudit, puisque certains de ses propriétaires successifs ont connu une fin trouble, voire tragique.

Il est ramené en France par un marchand, Jean-Baptiste Tavernier, qui le vend à Louis XIV. La légende du diamant, régulièrement relancée, veut que la pierre ait été volée sur une statue de la déesse Sitâ. Tavernier aurait fini dévoré par des bêtes sauvages, après avoir été ruiné (alors qu'il est simplement mort de vieillesse à Moscou, à 84 ans). Louis XIV fait tailler le diamant, qui passe de 112,5 carats à 67,5 carats et le renomme « Bleu de France » ; Nicolas Fouquet, qui emprunte la pierre pour un dîner, est accusé de fraude et emprisonné à vie.

Durant la Révolution, le roi et sa reine sont mis à mort et le diamant est volé au garde-meuble national le 11 septembre 1792. Le diamant et ses voleurs quittent la France pour l'Angleterre. La pierre y est retaillée pour être plus facilement vendue et sa trace se perd jusqu'en 1812, exactement vingt ans après le vol, durée suffisante pour que le vol soit prescrit.

En 1824, la pierre est vendue à sir Henri Philip Hope, banquier à Londres, qui lui donne son nouveau nom. Son petit-fils, Henry Francis Hope Pelham-Clinton-Hope, hérite sous la forme d'une assurance-vie ; il ne peut ainsi se séparer de la pierre qu'avec l'autorisation du tribunal. Il vit au-dessus de ses moyens et cause la banqueroute de sa famille. Sa femme, l'actrice May Yohe, subvient seule à leurs besoins. Le temps que le tribunal l'autorise à vendre la pierre afin de l'aider à régler ses dettes, en 1901, May est partie avec un autre homme pour les États-Unis où elle revend le diamant un an plus tard.

La pierre revient en Angleterre, puis en France, pour finalement revenir aux États-Unis. Les propriétaires successifs du Hope au XXe siècle sont Pierre Cartier, fils du célèbre joailler Louis Cartier (de 1910 à 1911), Evalyn Walsh McLean (de 1911 à sa mort, en 1947) et enfin Harry Winston (de 1949 à 1958), qui en fait don au Smithsonian Institute de Washington. Afin de rendre le transport de la pierre le plus discret et sûr possible, Winston envoie la pierre au Smithsonian par la poste, dans une simple enveloppe kraft. Le diamant est toujours visible dans la célèbre institution, où il bénéficie d'une pièce réservée.

[modifier] Au cinéma

Un diamant ressemblant beaucoup au Hope apparaît dans le film Titanic de 1997, sous le nom de « cœur de l'océan ».

[modifier] Bibliographie

  • Les Phénomènes étranges du monde, Charles Berlitz, Editions du Rocher, 1989

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