Discuter:Histoire de l'Afrique

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Sur les effets démographiques de la traite des Noirs, on trouve des chiffres extrêmement variés. Toust le monde est d'accord que la perte humaine a été effroyable, mais il y a controverse sur les parts et responsabilités respectives des différents acteurs. Pour la traite atlantique, les historiens s'accordent sur le chiffre de 11 millions d'esclaves vendus, dont 1,5 morts en route. Pour la traite arabe, l'incertitude est plus grande: entre 12 et 17 millions (sur une période trois fois plus longue) avec une mortalité en route de 20%. C'est sur la traite intérieure et la mortalité en Afrique que les incertitudes sont les plus massives. Des estimations du genre "cinq Africains tués pour un Africain vendu" ne reposent en fait sur rien, sauf si on considère que les guerriers africains massacraient bêtement cinq esclaves avant de songer à vendre le sixième. En fait, un captif africain en Afrique avait d'assez bonnes chances d'être rendu contre rançon, échangé, libéré par une contre-attaque des siens, ou simplement de prendre la fuite. La proportion "cinq Africains capturés pour un vendu à l'extérieur" a beaucoup plus de chances d'être exacte. Selon Catherine Coquery-Vidrovitch ("Afrique Noire, continuité et ruptures", Payot 1985), la population de l'Afrique Occidentale, la moins mal connue, comptait un quart d'esclaves au sens large au début de la période coloniale. Dans les sociétés pré-industrielles, une population d'esclaves est généralement déficitaire, de sorte qu'il fallait, pour la renouveler, plusieurs millions de nouveaux esclaves par siècle. Voilà pour la traite intérieure. Louise Marie Diop-Maes ("Afrique Noire, démographie, sol et histoire", Présence Africaine, 1996) oppose la prospérité de l'Afrique jusqu'au XVIe siècle, selon les voyageurs arabes et les premiers observateurs portugais, et l'état général d'insécurité et de dépeuplement du continent au XIXe siècle. Selon elle, les effets indirects de la traite auraient été encore plus graves que ses effets directs: les peuples razzieurs tendaient à créer autour d'eux de vastes déserts, les habitants des périphéries étant vendus comme esclaves ou obligés de fuir vers des refuges naturels (montagnes, marais, etc). l'Afrique Noire serait tombée de 600 ou 800 millions d'habitants vers 1500 (avec des densités comparables à celles de l'Inde) à 120 millions vers 1900. Des chiffres qui ne font pas l'unanimité, évidemment. Pour une approche plus fine des rapports entre guerre et esclavage dans l'Afrique précoloniale, voir Jean Bazin et Emmanuel Terray, "Guerres de lignages et guerres d'Etats en Afrique Noire", Archives Contemporaines, 1982. On y trouvera un point de vue africain à méditer, celui de deux vieillards Arewa du Niger en 1977: "Autrefois, il n'y avait pas de famine grâce à la guerre. Aujourd'hui, il n'y a pas de guerre, mais il y a la famine. Autrefois on avait des esclaves, aujourd'hui c'est nous les esclaves des Blancs". Verkhana, 27 mai 2006, 13:56

Il n'y a pas "deux" Afrique mais un seule, il n'y a pas plusieurs Asie et pourtant tant de civilisations différentes y cohabitent. On aime à opposer Afrique du Nord à l'Afrique Noire. Il y a un illogisme dans cette démarche.

En effet premièrement on désigne toujours une minorité par rapport à une minorité et l'on devrait dire l'Afrique arabe (pour l'Afrique du Nord et l'Afrique tout court pour l'Afrique Noire). C'est la même logique que pour les afro-américains on les dits Noirs car la société américaine est d'une essentiellement blanco-européenne et majoritaire. Quand on parle d’un américain en général on parle d’un Blanc sinon on précise un « Noir américain ». On utilise donc que très rarement l’appellation d’Euro-américain pour un Américain blanc.

Deuxièmement ce que l'on appelle « l'Afrique noire » correspond à plusieurs civilisations et plusieurs cultures. Il n'y a pas en soi de civilisation africaine ou négro-africaine (caractérisée en dehors de la caractéristique chromatique (la couleur de peau)) mais des civilisations africaines ou négro-africaines. L'Afrique de l'Ouest que l'on appelait jadis le Soudan occidental est une zone civilisationnelle essentiellement afro-musulmane de même que le Soudan central (Niger, Tchad). Le Soudan nilotique coeur de l'Empire koushite fut peu à peu christianisée pour un millénaire avant d'être islamisée et arabisée d'où les sérieux problèmes actuels. Il appartient au monde arabe, au monde afro-musulman, au monde nilotique et congolais. L'Ethiopie, quant à elle, appartient au monde afro-chrétien qu'elle partageait jadis avec la Nubie chrétienne. La civilisation swahilie est Bantou-musulmane, la civilisation kongolaise était traditionnelle avant d’être christianisée par le Portugais au XVIe siècle etc…

C'est le manque ne connaissance de ces civilisations qui fait parler d'Afrique au sens large et non de ses principales zones civilisationnelles. Un exemple simple la civilisation afro-musulmane est bien plus proche du monde arabe culturellement que du monde guinéen ou nguni d'Afrique australe. Il n'y a pas un centre culturel négro-africain unique et fondateur d'une africanité partagé par tout le monde sur 30 millions de kilomètres carrés. Pour les Africains musulmans le centre culturel c'est la Mecque ou Touba pour les Mourides, pour les Koushites ce fut Thèbes (Wasset) et Napata. Pour les Yorouba Ile Ifè, pour les Ethiopiens Jérusalem, Aksoum et Lalibéla, M'Banza pour le royaume Kongo etc... L'unité africaine recherché de nos jours passe plus de la mise en commun et une association fédérale que par une origine linguistique et culturelle unique qui aurait existé au temps jadis. C’est d’ailleurs à cela que le panafricanisme des années 50 et 60 s’est heurté.

Cela dit c'est la même chose pour l'Asie jaune qui importe sa philosophie religieuse bouddhiste de l'Inde actuelle. L'Asie jaune n'est pas un même et seul ensemble culturel. Personne n'oserait dire que les Mongols et les Cambodgiens sont de la même civilisation, ou les Chinois avec les Indonésiens, les Philippins avec les Tibétains, les Népalais avec les Sibériens. Il y a des civilisations asiatiques et non pas une civilisation d'Asie jaune même si les liens entres elles sont profonds et étroits. Les civilisations cambodgienne, thaïlandaise et balinaise sont culturellement plus proches de l'Inde via l'hindouisme et partagent des éléments linguistiques importants. C'est la même chose pour la Mongolie et l'Asie centrale, la Chine et le Viet Nam etc... Il existe des millions près de 200 millions d'Asiatiques musulmans, 100 millions d'Asiatiques chrétiens, sans oublier les centaines de millions qui sont bouddhistes et les adeptes des religions traditionnelles. Où serait dans ce cas le foyer civilisationnelle unique de l'Asie Jaune ? On est dans le même cas de figure que l'Afrique Subsaharienne à la seule différence qu'il y a un "super Etat" d'un milliard et demi d'habitant qui en fausse l’appréciation générale !

En outre la séparation Afrique du Nord Afrique Subsaharienne ne tient pas compte des grandes communautés africaines du Maroc, du sud le l'Algérie, de Libye et surtout d'Egypte. Les colonisateurs européens du XIXe siècle ont tracé des frontières qui ne correspondent pas aux zones civilisationnelles d'où les problèmes dit "ethniques" c'est comme si l'on avait mélangé des Français, avec des Anglais, des Allemands, des Italiens, des Espagnols et fondé un nouvel Etat avec pour langue nationale le wolof ou le zoulou. Contrairement à ce qui peu apparaître il y a très peu d'unité nationale dans les pays africains car elles ne correspondent pas aux anciens empires et royaumes. L’avenir dira quelle solution adopter.

[modifier] c'est etonnant

Quant on me parle de deux Afrique vraiemnt sa me fait rire, parce qu'il n'y a pas deux Europe ni deux Asie.. Oh pauvre Afrique!!!

[modifier] Besoin de sources

Dans la partie le siècle des traites, une phrase me pose problème dans sa formulation:

On estime qu'à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, un quart des hommes avait un statut d'esclave ou de travailleur forcé en Afrique Noire. Aussi, les colons sont aidés dans cette entreprise par les dirigeants ou dominants africains.

ll faudrait dire qui est on et citer une source. Olivierkeita | L'arbre à palabres 3 décembre 2007 à 20:27 (CET)

[modifier] Bibliographie

Voici le site de L'histoire générale de l'Afrique de l'UNESCO en 8 volumes, avec les tables des matières détaillées de chaque volume et des références bibliographiques, ça peut aider. La plupart des bibliothèques ont cette collection, je pense (même dans celle de ma petite ville, alors...) . A+, Ji-Elle (d) 1 mars 2008 à 18:05 (CET)