Henry Monnier
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Henry-Bonaventure Monnier, né le 7 juin 1799 à Paris où il est mort le 3 janvier 1877, est un dramaturge, caricaturiste et acteur français
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[modifier] Biographie
Après des études au lycée Bonaparte, il fréquente les ateliers de Girodet-Trioson et d’Antoine-Jean Gros. Il s’installe à Londres en 1822 et revient en France cinq ans plus tard. Ses rencontres avec Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Stendhal, Eugène Sue, Prosper Mérimée, Eugène Scribe, Eugène Delacroix, Louis Boulanger et Honoré de Balzac lui ouvrent les portes de la renommée.
Entre 1827 et 1832, il multiplie les albums de lithographies, croquant les mœurs et physionomies de ses contemporains, de la grisette à l’employé de bureau. Il est le créateur du caricatural Monsieur Prudhomme, dont Balzac dira qu’il s’impose comme « l’illustre type des bourgeois de Paris » et dont Paul Verlaine s’inspirera, dans les Poèmes saturniens, pour un poème homonyme.
Le 21 mai 1834, Monnier épouse à Bruxelles Caroline Péguchet, dite Caroline Linsel, actrice du Théâtre de la Monnaie.
À partir des années 1850, il se consacre essentiellement à l’écriture et au théâtre.
Il serait l’auteur de la fameuse phrase : « On devrait construire les villes à la campagne, l’air y est tellement plus pur ! », que l’on attribue généralement à Alphonse Allais[1].
Sacha Guitry créera en 1931 une pièce de théâtre s’inspirant librement de la vie d’Henry Monnier : Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?.
[modifier] Œuvres principales
- Recueils de dessins et de caricatures
- Scènes populaires dessinées à la plume, 2 vol. (1830)
- Physiologie du bourgeois (1841)
- Scènes de la ville et de la campagne (1841)
- Les Bourgeois de Paris, scènes comiques (1854)
- Mémoires de Monsieur Joseph Prudhomme, 2 vol. (1857)
- Les Petites Gens (1857)
- Scènes parisiennes (1857)
- Galerie d’originaux (1858)
- Les Bas-fonds de la société (1862)
- Théâtre
- Les Mendiants (1829)
- La Famille improvisée (1831)
- Un enfant du peuple (1846)
- La Chasse au succès (1849)
- Les Compatriotes (1849)
- Grandeur et décadence de M. Joseph Prudhomme (1852)
- Le Roman chez la portière (1855)
- Les Métamorphoses de Chamoiseau (1856)
- Peintres et bourgeois (1855)
- Comédies bourgeoises (1858)
- Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse (1879)
[modifier] Bibliographie
- Jules Champfleury, Henry Monnier Sa vie Son œuvre, E. Dentu, Paris, 1879
[modifier] Note
- ↑ L’aphorisme « Les villes devraient être construites à la campagne [...] » n’est ni d’Alphonse Allais, ni d’Henri Monnier, à qui on l’attribue comme étant extrait de sa pièce Grandeur et décadence de M. Joseph Prudhomme (qui date de 1852), sans qu’une double lecture de cette pièce n’ait permis de le vérifier. L’idée en revient, en réalité, à Jean Louis Auguste Commerson, qui publia en 1851 les Pensées d’un emballeur, où l’on trouve : « Si l’on construisait actuellement des villes, on les bâtirait à la campagne, l’air y serait plus sain. » Il faut donc rendre à César ce qui lui appartient, même si une formulation plus heureuse a permis à Henri Monnier et Alphonse Allais de faire oublier le véritable inventeur de l’« idée » des villes à la campagne.
[modifier] Liens externes
- Une maison du Marais (1831).
- La Manie des albums (1832).