Henri de Bonnechose

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Henri Marie Gaston de Bonnechose (né à Paris le 30 mai 1800, mort 28 octobre 1883) fut archevêque de Rouen et cardinal.

[modifier] Biographie

Il passa sa jeunesse à Bruxelles puis à Nimègue où son père avait été nommé sous préfet. La chute de l'Empire le conduit à Yvetot et il fait ses études à Rouen puis à Paris. Son éducation religieuse avait été fort négligée et ce n'est qu'à 18 ans qu'il fait sa première communion.

Après la licence en droit obtenue à Paris le 29 juillet 1822 il est nommé substitut aux Andelys en janvier 1823 mais quitte cette ville pour exercer les mêmes fonctions à Rouen. Le 4 mars 1826 il devient procureur du roi à Neufchâtel puis est nommé substitut du procureur général à la Cour royale de Bourges le 24 janvier 1827. Il n'y reste que quelques mois pour devenir Avocat général à la Cour de Riom le 17 septembre 1827. Le 10 juin 1829 grâce à l'archevêque Mgr de Rohan-Chabot il entre à la Cour de Besançon comme premier avocat général ; il donna sa démission le 9 septembre 1830 pour entrer dans la communauté de l'abbé Beautain à Strasbourg.

Le 18 décembre 1830 il est ordonné sous-diacre et reçoit le diaconat le 17 décembre 1831. Le 21 décembre 1833 il devient prêtre et célébre sa première messe le 29 décembre dans l'église Saint-Pierre-le-Vieux.

Après quelques années consacrées à l'enseignement au collège de Juilly le gouvernement de Louis-Philippe l'envoie à Rome comme recteur de Saint-Louis des Français. C'est là qu'il reçoit l'ordonnance royale le nommant évêque de Carcassonne ; sacré le 31 janvier 1848 il ne pourra rejoindre son siège que 24 mai. Le climat du midi ne lui convenant pas il est transféré à Évreux qu'il rejoint le 31 mai 1855. Pour quelques années seulement puisqu'il est nommé archevêque de Rouen par Napoléon III le 21 février 1858 ; Le 14 janvier 1864 il reçoit la barrette cardinalice des mains de l'Empereur dans la chapelle des Tuileries. Sa nouvelle dignité lui donne accès au Sénat où il interviendra fréquemment. L'occupation de Rouen par l'armée prussienne lui donna l'occasion de renouer avec la tradition de l'évêque defensor civitatis.

Auparavant il avait été l'un des Pères du premier concile du Vatican et soutiendra le dogme de l'infaillibilité pontificale.

Il observa une stricte neutralité pendant les débats qui amèneront l'établissement de la IIIe République ce qui ne l'empêcha pas de faire de nombreuses démarches notamment auprès de Jules Grévy.

En 1865, il procéda à la translation, du fort de Braine (près de Soissons) à Rouen, des reliques de Saint Victrice (évêque de Rouen), qui avait été soustraites et protégées des invasions normandes au IXe siècle.

En 1878, il participa au conclave au cours duquel fut élu le pape Léon XIII. En 1883, il se rendit une dernière fois à Rome mais pris d'un malaise le 16 octobre à la gare Saint-Lazare il mourut le 28 octobre suivant.

Ses obsèques furent célébrées le 6 novembre ; c'était la dernière fois qu'un cardinal français recevait l'hommage des pouvoirs publics. Il repose dans la chapelle des Saints-Pierre-et-Paul de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et on peut voir son monument funéraire dans une chapelle voisine.

[modifier] Sources