Guy Spitaels

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Guy Spitaels (né à Ath le 3 septembre 1931) est un homme politique belge d'expression française.

Docteur en Droit de l'Université catholique de Louvain (1955), Guy Spitaels suit ensuite une licence en Sciences politiques et sociales (UCL, 1957), avant d'être diplômé en Hautes Etudes européennes du Collège de Bruges (1958). Chercheur à l'ULB, à l'Institut de sociologie Solvay (1958-1964), avec une mission de recherche au Congo (1959-1960), il devient directeur de Recherches de ce même Institut (1964-1968) puis directeur du Centre d'Economie sociale et de Sociologie (1968); maître de conférences à l'Institut du Travail de l'ULB (1961-1964), professeur (1966-1971), professeur extraordinaire (1975), il enseigne encore dans d'autres écoles supérieures, dont le Collège de Bruges et la Faculté de Droit de l'Université de Reims.

Affilié au PSB à la suite de la Grande Grève contre la Loi unique, Guy Spitaels s'affilie en même temps au Mouvement populaire wallon créé par André Renard (1961). Chef de cabinet dans deux gouvernements (1972-1974), il figure parmi les orateurs les plus remarqués au congrès doctrinal du PSB-BSP de novembre 1974. Préoccupé par tout ce qui a trait aux problèmes de la sécurité sociale, de l'emploi et de la santé publique, il devient membre du Bureau national du PSB (1975) et du comité scientifique de l'Institut Émile Vandervelde. En 1976, son exposé devant le congrès des Socialistes wallons porte sur l'évolution défavorable de la démographie et de l'emploi en Wallonie. Bourgmestre d'Ath et sénateur (1977), le nouveau Ministre de l'emploi (1977) lance les fameux projets CST et arrive à un accord sur la réduction de travail à 38h/semaine. Il est vice-premier ministre lorsqu'est votée la loi de révision constitutionnelle créant la Région wallonne. En 1981, il quitte le gouvernement pour présider aux destinées de son parti. Succédant à André Cools, il est confronté à la crise posée par la reconversion de la sidérurgie wallonne. Tout au long des années '80 marquées par une politique d'opposition aux thèses néo-libérales, Guy Spitaels donne à son parti une image de socialisme gestionnaire; il introduit aussi et défend le principe d'un fédéralisme radical. La proposition de régionalisation des secteurs définis comme nationaux (1981), la réforme institutionnelle de 1988-89, sa désignation à la tête de l'Exécutif de la Région wallonne (1992) apparaissent comme les étapes d'une ligne politique tracée depuis longtemps.

Il siégea pendant la 47e législature de la Chambre des Représentants de Belgique.

Ancien président du Parti socialiste (poste auquel il a succédé à André Cools et auquel il a été remplacé par Philippe Busquin).

Ancien président de l'exécutif régional wallon, qu'il contribua à faire appeler Gouvernement wallon (de même qu'il imposa l'appellation Parlement wallon au lieu de "Conseil régional wallon" (sur le conseil du linguiste Jean-Marie Klinkenberg ). En janvier 1994, alors qu'il est parvenu à obtenir la reconnaissance du Hainaut comme zone objectif 1 par la Communauté européenne, il doit se résoudre à démissionner en raison de son implication dans l'affaire Agusta; le 20 juin 1995, les premiers députés wallons élus séparément le choisissent comme président du nouveau Parlement wallon.

Il a été choisi comme un des Cents Wallons du siècle, par l'Institut Jules Destrée, en 1995.

Suite à la défaite du parti socialiste aux élections fédérales du 10 juin 2007, Guy Spitaels sort exceptionnellement de sa réserve pour demander à Elio Di Rupo de choisir entre les postes de président du parti et de ministre-président wallon. Le soir même, Elio Di Rupo annonce qu'il renoncera au mandat de ministre-président si les militants du PS le ré-élisent en juillet président du parti.

[modifier] Liens externes

Précédé par Guy Spitaels Suivi par
André Cools
Président du Parti socialiste
1981-1992
Philippe Busquin
Précédé par
Bernard Anselme
1988-1992

Ministre-Président de la Région wallonne
1992-1994
Suivi par
Robert Collignon
1994-1999


Autres langues