Gustav-Adolf Mossa

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Gustav-Adolf Mossa, est un peintre symboliste français né à Nice le 28 janvier 1883 et mort à Nice le 25 mai 1971.

Son père Alexis Mossa (1844-1926), était lui même un peintre niçois qui fit de nombreuses affiches pour le Carnaval de Nice à la fin du XIXe siècle. Il a fortement influencé Gustav-Adolf dans sa carrière de peintre.

Il est un peintre symboliste dans la mouvance de Gustave Moreau, Lucien Lévy-Dhurmer, Edgar Maxence, Émile-René Ménard. Imprégné de ses lectures, Mallarmé, Baudelaire, Huysmans, il s'inspire des maîtres du Quattrocento, des préraphaélites, de l'Art nouveau.

Il peindra intensivement pendant une quinzaine d'année, jusqu'en 1918, mais la plupart de ses œuvres symbolistes n'ont été découvertes qu'après son décès.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né en 1883 d'une mère italienne, Marguerite Alfieri et du peintre Alexis Mossa, Gustav-Adolf est très tôt intéressé par la peinture. Un tableau de son père le représente d'ailleurs peignant à l'âge de neuf ans. Son père, qui est paysagiste et imagier du Carnaval de Nice depuis 1873, va être son professeur. Jusqu'en 1900, Gustav-Adolf étudie à l'École des Arts Décoratifs de Nice où il se familiarise avec l'Art nouveau. Parallèlement, son père l'initie à l'art du paysage à l'aquarelle aux alentours de Nice et dans l'arrière pays, acquérant ainsi une technique picturale.

Dès 1900, après la visite de l'exposition universelle, il est porté par le mouvement symboliste et l'art nouveau. Alors qu'il quitte l'École des Arts décoratifs, il se lance également dans l'écriture de pièces de théâtre et de poèmes.

En 1901, il crée sa première grande toile symboliste : Salomé ou prologue du Christianisme. Il fait en même temps une série de voyages en compagnie de son père en Italie où il visite Gènes, Pise, Sienne et surtout Florence. C'est également à cette période que, dans la lignée de son père, il réalise ses premières œuvres pour le carnaval de Nice.

Fin 1902, Gustav-Adolf Mossa retourne à Nice où il présente son premier projet de char au concours Carnaval. En 1903, il entame un nouveau voyage avec son père à Mantoue, Padoue et Venise.

De 1904 à 1911, il connaît une période très féconde : peinture symboliste, scènes de carnaval, paysages à l'aquarelle, poèmes, pièces de théâtre.

En 1908, il se marie avec Charlotte-Andrée Naudin. En 1911, il connaît un certain succès à l'occasion d'une exposition à la galerie Georges Petit à Paris. Il découvre alors l'art primitif flamand et abandonne le symbolisme.

Au cours de l'année 1913, Gustav-Adolf Mossa expose à Nice et à Paris une série d'œuvres inspirées par Robert Schumann.

En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et gravement blessé. De cette expérience de la guerre, il va en tirer une toile qu'il achève en 1916 : Les tristes heures de la guerre.

Il rompt avec sa femme en 1918 et l'année suivante, sa mère décède. Gustav-Adolf Mossa poursuit alors avec beaucoup moins d'intensité, des paysages, des illustrations et des écrits. Il se remarie en 1925 avec Lucrèce Roux qui décède en 1955.

À la mort de son père en 1926, il prend sa succession comme conservateur du Musée des Beaux-Arts de Nice. Après le décès de sa seconde épouse, il se marie à nouveau en 1956 avec Marie-Marcelle Butteli rebaptisée Violette par Mossa.

Lorsque Gustav-Adolf Mossa meurt le 25 mai 1971, son œuvre symboliste est redécouverte, occultée par lui même à se proches et au public qui le connaissait essentiellement par son travail d'imagier du Carnaval de Nice.

[modifier] Œuvre

Artiste à la production polymorphe Gustav-Adolf Mossa laisse derrière lui, outre son œuvre pictural, un grand nombre de textes parmi lesquels on trouve des livrets d'opéras ou autres pièces lyriques. Il faut considérer son œuvre dans les rapports qu'il entretient avec la musique, la peinture et la littérature. Il a puisé son inspiration dans l'œuvre des grands écrivains dont il était un lecteur assidu et en particulier Baudelaire.

Ses œuvres aux compositions souvent dramatiques, aux dessins fouillés, souvent caricaturaux, analysent des situations de vie en faisant preuve d'une certaine lucidité psychologique.

L'œuvre de Gustav-Adolf Mossa est un ensemble de références à des mythes, des fables qu'il manie tel un psychanalyste : conflits des pulsions de vie et des pulsions de morts, Éros et Thanatos et plus particulièrement dans la représentation de Salomé qui hante presque tous les symbolistes, mais aussi dans celles de Sapho et Dalila.

[modifier] Liste des œuvres

  • Salomé ou prologue du Christianisme (1901)
  • Judith et Holopherne (1904)
  • La sirène repue, Le baiser d'Hélène, Dalida s'amuse et Le Fœtus (1905)
  • Pierrot s'en va, Elle, Lui, La Sphinge, Valse macabre, Suzanne et les vieillards et Leda (1906)
  • Le Vice, Esther, Eva Pandora, Femme aux oenocoes, La Harpyie et Rubria (1907)
  • Christus, Les mortes, Salomon et Salomé (1908)
  • Le coq et la perle (1909)
  • Bruges la morte (1911)
  • Les tristes heures de la guerre (1916)
  • Sourire de Reims (1918)

[modifier] Liens

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes