Guillaume Peltier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Peltier.
Guillaume Peltier le 22 mai 2005 au meeting du MPF à Paris.
Guillaume Peltier le 22 mai 2005 au meeting du MPF à Paris.

Guillaume Peltier est un homme politique français de droite, né le 27 août 1976. Après avoir été secrétaire général du Mouvement pour la France (MPF) et porte-parole de Philippe de Villiers, candidat soutenu par le MPF lors de l'élection présidentielle de 2007, le bureau national du MPF l'a désigné le 17 mai "responsable de la campagne des élections européennes de juin 2009", "porte-parole du MPF" et "conseiller politique de Philippe De Villiers" (sources - dépêche AFP du 20 mai 2008 et site internet du MPF). Partisan d'un rapprochement avec l'UMP, il est en contact régulier avec nombre de ses cadres dirigeants tels Alain Marleix, Brice Hortefeux ou Jérôme Peyrat (source, le Bleu de Profession politique qui annonce : "Guillaume Peltier, bon orateur et bon communicant, devrait être prochainement recruté par le parti majoritaire. Proche de Brice Hortefeux, il pourrait rejoindre l'UMP dans la perspective des européennes de juin 2009 et dans le cadre de la détection de nouveaux talents souhaitée par le Président de la République", 21 mai 2008). Il est marié et père de deux enfants

La dépêche AFP du 20 mai 2008 (11h49) est très claire : "Le MPF entérinera le 21 juin "un nouvel organigramme entièrement tendu vers les élections européennes", selon l'expression de M. de Villiers, et qui élargit l'éventail des responsables du parti.

L'actuel secrétaire général, Guillaume Peltier, "sera chargé de l'organisation des élections européennes", et restera "porte-parole" et "conseiller politique" de Philippe de Villiers.

Le secrétariat général sera confié au député européen Patrick Louis, tandis que les "sept parlementaires MPF auront des vice-présidences thématiques, écologie, agriculture, etc.", abordées sous un angle européen, selon le président du MPF".


Sommaire

Biographie

Il a été élève en hypokhâgne au lycée Blomet (École normale catholique) et en khâgne au lycée Lakanal à Sceaux (1995 et 1996), puis à la Sorbonne (licence d'histoire en 1997 et maîtrise en 1998) avant de devenir professeur d'histoire-géographie en septembre 1999.

En compagnie de camarades lycéens, il fonde l'association Bistrots du cœur, qui distribue des soupes populaires aux SDF. Il quitte peu après le monde associatif et milite à l'Union nationale inter-universitaire.

Parcours au Front national

Il s'engage en 1995 au Front national, après avoir assisté à plusieurs réunions publiques de diverses orientations politiques : il a alors 19 ans.

En 1998, il devient l'adjoint de Samuel Maréchal, directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ), le mouvement de jeunesse du FN dirigé alors par (gendre de Jean-Marie Le Pen). Pour la rentrée 1998-1999, ce dernier veut lancer un syndicat « satellite » du FN : le Forum étudiant (dont l'existence fut éphémère), sous la direction de Guillaume Peltier et de Guillaume Luyt. Mais Guillaume Peltier refuse de concurrencer le Renouveau étudiant, syndicat d'extrême-droite dont il est alors proche, et démissionne de son poste de directeur national adjoint du FNJ.

Il fonde en 1998 avec Jean-Baptiste Péron et Nicolas Bay, actuel « numéro 2 » du MNR, l'association Jeunesse Action Chrétienté], un mouvement catholique qui se mobilise contre le PACS, l'IVG, l'euthanasie, la pilule du lendemain et la contraception à l'école[1]. Il aurait compté environ 250 membres en France[2] et était proche du MNR.

Durant la scission mégrétiste, il suit une relation, Damien Bariller, premier directeur de cabinet de Bruno Mégret, dans les rangs du Mouvement national républicain, il se voit alors proposer l'organisation de la jeunesse du MNR (MNJ) en compagnie de Philippe Schleiter.

Avant la création du MNJ, Guillaume Peltier est l'un des participants du meeting nationaliste unitaire du Front de la Jeunesse le 4 février 1999 (source, Le Monde du 6 février 1999 qui relate l'évènement et précise que le Front de la Jeunesse est l'entité organisatrice et et G. Peltier un simple participant), scellant l'amitié avec Bruno Mégret. Il est présent en tant qu'orateur en compagnie de plusieurs représentants de groupes d'extrême-droite : Arnaud Lutin, Michel Murat (Aurore), Robert Ottaviani (FNJ-MN), Xavier Schleiter (Renouveau étudiant), Benoît Fleury (GUD-Jeune Résistance), Olivier Chalmel (Offensive pour une Europe enracinée), Jean Denègre (Réfléchir & Agir), Patrick Lusinchi (L'Art s'affiche), Julien Beuzard (Rock identitaire français), Éric Fornal (Terre et peuple), Grégoire Tingaud (FNJ-MN), Christophe Dungelhoeff (FNJ-MN) et Philippe Schleiter (FNJ-MN)[3].

En 1999, l'Éducation nationale le mute à Joinville, en Haute-Marne, puis à Épernay.

Après avoir tenté d'approcher Charles Millon (alors au mouvement « La Droite »), il transitera au Conseil national de l'UDF.

De janvier 2000 jusqu à son exclusion quatre mois plus tard ,il a également été Secrétaire général de l'ACEP, l'Alliance avec les chrétiens en politique[4], une association politique de laïcs chrétiens , d'esprit œcuménique et à but non-électoral. L'ACEP, fondé en 1996 par Isabelle Deschard, est devenu un mouvement européen qui a milité en faveur du projet de traité constitutionnel en 2005[5].

En mai 2000, il se présente dans sa ville, Épernay, sur la liste de Franck Leroy, divers droite (futur-UMP).

Parcours au Mouvement pour la France

Guillaume Peltier, candidat à Tours en 2008
Guillaume Peltier, candidat à Tours en 2008

En 2000, ses liens avec ICHTUS lui font rencontrer Guillaume de Villiers, fils du président du MPF, parti qu'il rejoint en 2001. Il y organise les réseaux de jeunesse et utilise ses connaissances dans les nombreuses organisations qu'il a fréquentées au profit de son parti. Il se met alors en congé de l'Éducation nationale et devient permanent du MPF ; il est également nommé assistant parlementaire du député européen Thierry de la Perrière, un proche de Philippe de Villiers alors numéro 2 du MPF.

Après son faible résultat aux élections législatives de 2002 (2,89 % des suffrages exprimés) en tant que tête de liste MPF dans la 6e circonscription de la Marne (Épernay-Sézanne), il est condamné à un an d'inéligibilité par le Conseil constitutionnel qui avait été saisi par la Commission nationale des comptes de campagne[6]. Il part alors pour Tours.

En 2003, Villiers le nomme secrétaire général du parti. Il est le directeur de la campagne de Philippe de Villiers aux européennes de 2004 et lors du référendum de 2005. Il est alors présenté comme l'un des grands artisans de la transformation de Villiers. Il conduit également la liste MPF dans la circonscription interrégionale Massif central-Centre, qui regroupe les régions Auvergne, Centre et Limousin. Cette liste n'ayant obtenu que 6,62% des voix, il n'est pas élu au Parlement européen.

Lors du référendum du 29 mai 2005, il est le directeur de campagne du MPF et un des organisateurs du meeting du 21 mai qui a réuni environ 5000 personnes au Palais des Sports de Paris.

En octobre 2005, Peltier est nommé porte-parole de la campagne présidentielle de Philippe de Villiers.

Il est considéré comme l'artisan du tournant à droite du MPF, notamment à l'aide des relations qu'il a amenées d'autres organisations et partis. Selon une étude de l'Ifop, l'électorat de Villiers est totalement modifié, puisque désormais, 40% des nouveaux adhérents sont des anciens du FN et du MNR. Ce tournant, et lui-même, ne font cependant pas l'unanimité au MPF : Nicole Thomas-Mauro, député européenne, décide de rejoindre l'UMP tandis que la directrice de la communication du MPF ainsi qu'un conseiller régional de Champagne-Ardenne quittent le parti. En 2006, le trésorier du MPF, Bruno Georges, décide également de démissionner.

Sous le slogan « Villiers, le candidat de la vraie droite », il continue le tournant du MPF pour la campagne à l'élection présidentielle de 2007 : campagne contre l'islamisation, abrogation des 35 heures, refus du mariage homosexuel, baisse des charges sur les PME, « charters républicains », suppression des allocations aux sans-papiers… Il affirme même s'inspirer des « justes idées du Front national » sur I-Télé, le 20 avril 2006.

Il est candidat aux élections législatives de 2007 dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire et obtient 5,92% des voix.

Selon Libération (édition du 19/09/07), Guillaume Peltier participe aux négociations avec Brice Hortefeux pour les accords UMP/MPF.

Le 4 Octobre 2007, la Majorité Départementale investit Guillaume Peltier pour les cantonales sur le Val du Cher.

Le 19 Novembre 2007, il déclare sa candidature pour les municipales de Tours. La liste qu'il conduira - Générations Tours - souhaite rassembler les énergies locales. Il sera opposé au maire sortant PS Jean Germain qui briguera un troisième mandat et à l'ancien ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres.

Le 9 Mars 2008, il recueille aux municipales un score de 8,44% des suffrages.

Sur le canton Val du Cher, Guillaume Peltier recueille 21,87% des voix et arrive en deuxième position derrière le socialiste Gérard Gernot, élu, et devant l'UMP Nouredine Tarkany (Nouveau Centre) qui obtient 10%.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et réferences

Autres langues