Guillaume François Antoine, marquis de L'Hôpital

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Guillaume François Antoine de l'Hôpital, marquis de Sainte-Mesme, comte d'Entremont, seigneur d'Oucques, La Chaise, Le Bréau et autres lieux (1661 - 2 février 1704) était un mathématicien français. Il est sûrement le plus connu pour la règle qui porte son nom : la règle de l'Hôpital qui permet de calculer la valeur d'une limite pour une fraction où le numérateur et le dénominateur tendent tous deux vers zéro.

Il est aussi l'auteur du premier livre connu sur le calcul infinitésimal différentiel : L'Analyse des Infiniment Petits pour l'Intelligence des Lignes Courbes. Publié en 1696, ses textes comportent des conférences de son professeur Jean Bernoulli où Bernoulli discute de la forme indéterminée « \frac{0}{0} \, ».

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'Anne de l'Hôpital, Lieutenant général des Armées du Roi et premier écuyer de Gaston d'Orléans, et d'Élisabeth Gobelin[1], Guillaume François Antoine de l'Hôpital fut capitaine de cavalerie dans le Régiment Colonel-Général. Selon Fontenelle, c'est sa myopie qui le poussa à quitter l'armée.

Il se lia avec Christian Huygens, Leibniz, et les frères Bernoulli. Il invita Jean Bernoulli dans sa résidence d'Oucques pour qu'il lui enseigne le calcul différentiel alors naissant. Son ouvrage « L'Analyse des infinimens petits pour l'intelligence des lignes courbes », qui connut plusieurs éditions au XVIIIe siècle, a joué un rôle important en France dans la vulgarisation de cette technique.

Guillaume de L'Hôpital devint membre de l'Académie des sciences en 1693. Son Traité analytique des sections coniques, pensé comme un développement de la « Géométrie » de Descartes, était presque fini, lorsqu'au commencement de 1704 il fut pris d'une fièvre qui ne paraissait d'abord aucunement dangereuse, mais qui détermina une attaque d'apoplexie dont il mourut le lendemain 2 février. Ses proches ont attribué sa mort à une pratique excessive des mathématiques.

Il était marié à Marie-Charlotte de Romilley de la Chesnelaye, mathématicienne également.

[modifier] Remarque orthographique

Son nom s'écrit aussi L'Hospital. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'accent circonflexe n'est pas un anachronisme : si son livre ne comporte pas de nom d'auteur, son ami Varignon, dans les compléments qu'il publia au livre (1725), écrit toujours son nom avec l'accent circonflexe, et dans l'encyclopédie de D'Alembert-Diderot, c'est « L'Hopital » qu'on trouve, sans accent ni s.

[modifier] Œuvres

  • « L'Analyse des infinimens petits pour l'intelligence des lignes courbes » (1696, rééd. 1716 puis en 1768 par Didot le jeune), impr. Jombert, Paris
  • Traité analytique des sections coniques et de leur usage pour la résolution des équations dans les problêmes tant déterminez qu'indéterminez (1707), chez Montalant,Paris

[modifier] Notes et références

  1. Fille de Claude Gobelin, Intendant des Armées du Roi et Conseiller d'état Ordinaire.

[modifier] Source

  • « Éloge de M. le marquis de L'hopital » par Fontenelle, Histoire de l'Académie des sciences, Année 1704 (1722), impr. Hochereau, Paris, p. 125
  • (en) Julian Lowell Coolidge, The mathematics of great amateurs, Oxford University Press, Oxford, UK, 1949 (réimpr. 1990), 6×9 1/4 in, 261 p. (ISBN 0-19-853939-8), chap. XII (« Guillaume de l'Hospital »), p. 147

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe