Giorgio Scerbanenco

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Giorgio Scerbanenco (Kiev 27 juillet 1911 - Milan 27 octobre 1969) est un écrivain de polar italien.

[modifier] Biographie

Il est né à Kiev de mère italienne et de père ukrainien mais, suite au décès de son père, en 1917, il émigre avec sa mère en Italie, d'abord à Rome puis, à 16 ans, à Milan.

Il arrête très tôt ses études pour des raisons financières et commence à collaborer à des journaux féminins d’abord comme correcteur puis comme auteur de nouvelles et de romans à l’eau de rose ainsi qu’au courrier du cœur. Il écrira également des westerns et de la science-fiction.

Il publie son premier roman policier Sei giorni di preavviso en 1940, c’est le premier d’une série qui sera republiée dans Cinque Casi per l’Investigatore Jelling.

En 1943, il se réfugie en Suisse où il restera jusqu’en 1945. Il passe d’abord par le camp de réfugiés de Büsserach puis est accueilli, dans le canton du Tessin, par des amies suisses de son épouse, Teresa. Pendant son exil il écrit un roman Non rimanere soli qui en transpose l’expérience bien qu’il ait dû, comme il l’écrit lui-même dans l’avis au lecteur (al lettore) qui précède le roman, obéir aux prescriptions minutieuses de la police du pays dans lequel il a passé ses années d’exil et se contraindre à une neutralité hypersensible (ipersensibile neutralità) et donc à changer les noms des personnes et des lieux. C’est également en Suisse qu’il écrira Lupa in convento, Annalisa e il passagio a livello, Tecla e Rosellina ainsi qu’un roman de science-fiction — qualifié de sombre (cupo) par sa fille Cecilia dans l’avant-propos du recueil intitulé Annalisa e il passagio a livello contenant la nouvelle de même titre et Tecla e Rosellina, publié en 2007 par Sellerio à Palerme.

La renommée internationale intervient avec la série des Duca Lamberti — quatre romans dont Vénus privée, adapté à l’écran par Yves Boisset sous le titre Cran d’arrêt en 1970. Il y dépeint une Italie des années 60 du XXe siècle difficile, parfois méchante, désireuse de se développer mais désenchantée, loin de l’image édulcorée et brillante de l’Italie du boom économique.

Il obtient le grand prix de la littérature policière en 1968.

Il peut être considéré comme un des maitres des écrivains italiens de romans noirs à partir des années 70 du XXe siècle.

Depuis 1993, le prix Scerbanenco récompense le meilleur roman policier ou noir italien publié l’année précédente. Ce prix est décerné lors du festival Noir in Festival de Courmayeur.

[modifier] Bibliographie

'À complèter et corriger'

  • Série Arthur Jelling, cinq romans republiés en un seul volume sous le titre Cinque casi per l'investigatore Jelling en 1995 :
    • Sei giorni di preavviso (1940)
    • La bambola cieca (la poupée qui tue) (1941)
    • Nessuno è colpevole (1941)
    • L’antro dei filosofi (1942)
    • Il cane che parla (1942)
  • Série Duca Lamberti
    • Venere privata (Vénus privée) (1966)
    • Traditori di tutti (à tous les rateliers) (1966)
    • I ragazzi del massacro (Les enfants du massacre) (1968)
    • I milanesi ammazzano al sabato (Les Milanais tuent le samedi) (1969)
  • Ladro contro assassino (Du sang sur les parvis) (1971)
  • Europa molto amore (Naïves auto-stoppeuses) (1972)
  • Recueils de nouvelles :
    • Uomini ragno (1946)
    • Milano calibro 9 (Milan calibre 9)
    • N'étranglez pas trop
    • Profession salopard
    • Tendres Tueurs
    • Les Nymphettes meurent aussi
    • I Sette Peccati e le Sette Virtù Capitali (pechés et vertus ) (1974)

[modifier] Références

  • Giorgio Scerbanenco: una cronologia a cura di Nunzia Monanni appendice à Non rimanere soli, Garzanti, 2003.
  • Préface de Ermanno Paccagnini à Non rimanere soli, Garzanti, 2003.
  • Quaderni di guerra de Cecilia Scerbanenco, avant-propos à Annalisa e il passagio a livello, Sellerio editore, Palerme, 2007.
  • Préface de Oreste del Buono à Cinque casi per l’investigatore Jelling, Edizioni Frassinelli, 1995.
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