Germain Habert

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Germain Habert de Cérisy (1615 à Paris - mai 1654 à Paris), est un homme d'Église et poète français, abbé de Saint-Vigor.

Cousin de Henri Louis Habert de Montmor, frère de Philippe Habert et comme lui ami de Conrart, aumônier du roi et abbé commendataire de Cerisy, il est élu membre de l'Académie française dès sa fondation en 1634.

Il est l'auteur d'une Vie du cardinal de Bérulle (1654), de paraphrases des Psaumes (1663 et 1665) et de poèmes dont le plus connu est Phyllidis oculi in astra metamorphosis ou la Métamorphose des yeux de Philis en astres (1677).

Voltaire a dit de lui dans son Siècle de Louis XIV qu'il « était du temps de l’aurore du bon goût et de l’établissement de l’Académie française. Sa Métamorphose des yeux de Philis en astres, poème, 1639, fut vantée comme un chef-d’œuvre, et a cessé de le paraître dès que les bons auteurs sont venus. » (Catalogue de la plupart des écrivains français qui ont paru dans le Siècle de Louis XIV, pour servir à l’histoire littéraire de ce temps, 1751).

Il est un de ceux que Richelieu avait chargés de la critique du Cid.

[modifier] Madrigal

Quand je voy vos beaux yeux si brillans et si doux,
Qui n'ont plus désormais rien à prendre que vous,
Leur éclat m'est suspect, et pour vous j'appréhende.
Souvent ce riche don est chérement vendu :
Je sçay que ma beauté ne fut jamais si grande,
Et pourtant chacun sçait comme elle m'a perdu.

(Mis dans la bouche du narcisse pour la Guirlande de Julie. Voir collection "Prestige de l'Académie française", Lettres de Monsieur de Voiture [...] suivies de La Guirlande de Julie, Paris, 1969, p. 263.)

[modifier] Liens externes

[modifier] Source partielle

« Germain Habert », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

Précédé par
Premier Membre
Fauteuil 12 de l’Académie française
1634-1654
Suivi par
Charles Cotin