Georges Lemoine

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Georges Lemoine
Parlementaire français
Naissance 20 juin 1934
Décès
Mandat Député 1978-1993 et 1997-2002
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription première circonscription de l'Eure-et-Loir
Groupe parlementaire PS
Ve république

Georges Lemoine, né le 20 juin 1934 à Rouen, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, maître de conférences en langue allemande, ancien maire de Chartres (1977-1998), ancien député, ancien ministre socialiste, il a marqué la vie politique du département de l'Eure-et-Loir pendant de nombreuses années.

Sommaire

[modifier] Chef de file des socialistes euréliens pendant plus de 20 ans

Georges Lemoine connaît sa première expérience en politique en se présentant sur une liste plutôt conservatrice à Dreux aux élections municipales. Après cet échec, il rejoint le Parti socialiste, dont il souhaite faire une force politique importante dans un département encore dominé par une tradition radicale-socialiste.

En 1977, il est élu maire de Chartres après avoir remporté les élections cantonales en 1973. Il devient député en 1978 et sera réélu jusqu'en 2002 (sauf de 1993 à 1997). À la faveur de l'élection de François Mitterrand en 1981 à la présidence de la République, Georges Lemoine devient un cadre important du PS et participe à plusieurs gouvernements socialistes comme secrétaire d'État dans les gouvernements Mauroy et le gouvernement Fabius I (à l'énergie (mai à juin 1981), auprès du ministre de la défense (1981-1983), chargé des DOM-TOM (1983-1986).

[modifier] 1995-2002 : une période de transition

Réélu maire en 1995, après avoir contourné une contestation interne au PS en créant l'UREL (Union des Républicains d'Eure-et-Loir), son dernier mandat constituera une phase de transition politique.

La ville qualifiée par la presse de « belle endormie », doit faire face à une situation financière très délicate rendue publique par un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) de 1996. Georges Lemoine prend alors à des mesures drastiques (augmentation forte des impôts et maîtrise sévère des dépenses) pour éviter une mise de la ville sous la tutelle du préfet. En 1998, Georges Lemoine démissionne de son mandat de maire avant terme. Jean-Louis Guillain (sans étiquette) lui succède. Il reste cependant membre du conseil municipal et est élu 1er adjoint-au-maire.

Georges Lemoine conserve également la présidence de la COMmunauté d'Agglomération CHartraine (COMACH) dont il accroît les compétences par apport à celles des communes membres. Tout en ayant abandonné sa fonction de maire, Georges Lemoine reste donc un dirigeant très important des affaires communales, d'autant que symboliquement, il conserve son ancien bureau de maire en mairie, ce qui lui vaut d'être baptisé le « maire fantôme » de Chartres par Le Figaro.

[modifier] 2001-2002 : la perte des mandats municipaux et de député

En 2001, la situation politique chartraine, devenue très complexe, conduit à l'émergence de plusieurs listes pour les élections municipales, à droite comme à gauche.

  • À gauche

Liste menée par Pascal Ory, investie par le PS. Jean-Louis Guillain renonce à se présenter comme tête de liste au profit de Pascal Ory candidat soutenu par Georges Lemoine (lui-même membre de la liste). Pascal Ory est un universitaire, historien, et adjoint au maire en charge de la culture sortant.

Liste de la gauche associative et dissidente du PS. Autour de l'association Énergies citoyennes se constitue une liste regroupant des membres de la société civile, des Verts et des dissidents du PS qui s'opposent ouvertement à Georges Lemoine en demandant son retrait de la vie politique.

  • À droite

Liste menée par Éric Chevée investie par le RPR et l'UDF. Éric Chevée (UDF) et Marie-Claire Carrère-Gée (RPR) constitue une liste soutenue par l'essentiel des responsables politiques de la droite et du centre, à l'exception de Gérard Cornu, sénateur RPR et Daniel Guéret, conseiller régional RPR et des membres de Démocratie libérale qui contestent la légitimité de M.-C. Carrère-Gée dont l'implantation à Chartres est jugée trop récente.

Liste menée par Jean-Pierre Gorges investie par DL et dissidente du RPR et de l'UDF. Jean-Pierre Gorges, responsable départemental de Démocratie libérale, allié à Daniel Guéret, conduisent une liste qui n'est investie que par DL mais regroupe cependant des dissidents du RPR, du MPF et de l'UDF.

  • Premier tour de l'élection municipale

Dès le premier tour la droite est majoritaire et c'est la liste de Jean-Pierre Gorges qui remporte la "primaire" d'une centaine de voix.

  • Second tour

Éric Chevée et ses colistiers se retirent (sans fusionner). À gauche, la liste Ory est en tête et fusionne avec la liste Énergie Citoyenne après d'âpres négociations programmatiques et avec l'engagement que Georges Lemoine ne soit ni maire ni Président de la Communauté d'Agglomération. À l'issue du second tour la liste ménée par Jean-Pierre Gorges l'emporte. Jean-Pierre Gorges devient maire.

  • Changement de majorité à la Communauté d'Agglomération

La ville de Lucé, 2e ville de l'agglomération, élit Jacques Morland (DVD ayant été soutenu lors de précédentes candidatures par le MNR). Le conseil de la COMACH devient ainsi majoritairement composé d'élus de droite et du centre. Jean-Pierre Gorges succéde à Georges Lemoine comme président de l'Agglomération.

  • Élections législatives de 2002

Aux élections législatives de 2002, Georges Lemoine est battu par Jean-Pierre Gorges sur le 1re circonscription.

Georges Lemoine ne conserve donc que deux mandats : conseiller général du canton de Chartres Sud-Est (renouvelable en 2008) et conseiller municipal de Chartres.

[modifier] 2002-2008 : une carrière politique clôturée par des échecs électoraux

Opposant principal de Martial Taugourdeau, président RPR du conseil général de 1986 à sa mort accidentelle en 2001, Georges Lemoine perd progressivement son leadership à partir de sa réélection en 2001 au conseil général. Jacky Jaulneau, député suppléant PS de François Huwart (PRG) devenu secrétaire d'État en 2000 au sein du gouvernement Jospin, devient le nouveau leader de l'opposition départementale. Suite aux élections de 2004 qui reconduisent la majorité départementale UMP/UDF/DVD menée par Albéric de Montgolfier, Georges Lemoine quitte le groupe de l'opposition PS/DVG/Républicains qui ne l'a pas réélu à la commission permanente du conseil général. Il crée alors un groupe "autonome pour la démocratie sociale" (GADS), se positionne toujours dans la tradition de la gauche socialiste et tente une ouverture auprès des membres UDF, DVD et DVG du conseil général. Cette ouverture ne se concrétise pas et il demeure l'unique membre du GADS. Il revendique depuis lors une liberté de vote qu'il concrétisera en 2004 en votant pour le budget présenté par le président UMP du conseil général. En décembre 2005, 2006 et 2007 il unira sa voix à celles des membres du groupe d'opposition en s'abstenant sur le budget.

En 2004, Georges Lemoine a annoncé son intention de constituer une liste aux élections municipales de 2008. Il annonce cependant en décembre 2007 sa candidature aux élections municipales de la commune du Favril (canton de Courville-sur-Eure) sur une liste menée par un conseiller municipal UMP sortant. Il confirme sa candidature aux élections cantonales de mars 2008 sur son canton de Chartres-Sud-Est, malgré l'investiture par le PS de David Lebon.

Au 1er tour de l'élection cantonale, Georges Lemoine arrive en deuxième position, derrière Elisabeth Fromont, candidate investie par l'UMP, mais devant David Lebon. Cependant ce dernier maintient sa candidature au second tour, favorisant l'élection d'Elisabeth Fromont. Concernant le scrutin municipal, Georges Lemoine n'est pas élu conseiller de la commune du Favril.

Au soir du 16 mars 2008, l'ancien ministre et député-maire de Chartres est donc pour la première fois depuis 1973 sans aucun mandat électif.

[modifier] Liens externes

Pour en savoir plus :

  • [1] (fiche du site de l'Assemblée nationale consacrée à Georges Lemoine en tant qu'ancien député)