Georges Fontenis

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Georges Fontenis vers 1970
Georges Fontenis vers 1970

Georges Fontenis, né en 1920, est un communiste libertaire français.

Il approche le mouvement libertaire à l’occasion des grèves de juin 1936.

En 1944, il rejoint la CGT clandestine, et participera aux commissions d’épuration de l’Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs au titre de la tendance École émancipée).

Il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la Fédération anarchiste. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu’en 1957, date à laquelle il est arrêté par la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour son soutien aux indépendantistes algériens.

En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n’appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les frères Lapeyre et André Arru, sont organisés en fraction, et s’efforcent de bloquer, à chaque congrès, les efforts de structuration de la FA.

Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s’organisent à leur tour en fraction, qu’ils nommeront Organisation Pensée Bataille (OPB), pour ramener la FA au mouvement ouvrier.

En 1953, l’OPB l’emporte. La FA se transforme bientôt en Fédération communiste libertaire (FCL). Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de Maurice Joyeux qui n’a pas toléré les méthodes de l’OPB, vont reconstituer une nouvelle Fédération anarchiste.

En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d’assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.

À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s’engagent à fond dans le soutien politique et « logistique » à l’insurrection algérienne. En 1957, la FCL est détruite par l’État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés. Il sera libéré en 1958, à l'occasion de l'amnistie générale décrétée par De Gaulle.

S'ensuit une dizaine d'années de traversée du désert.

En 1968, il participe à la fondation du Mouvement communiste libertaire (MCL), qui se transforme bientôt en Organisation communiste libertaire (OCL dite « première manière ») mais disparaîtra en 1976.

En 1979, il adhère à l’Union des travailleurs communistes libertaires. Il est aujourd’hui membre d’Alternative libertaire.