Georges Fenech

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Georges Fenech
Parlementaire français
Naissance 26 octobre 1954
Décès
Mandat Député (juin 2002 - mars 2008)
Début du mandat juin 2002
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription onzième circonscription du Rhône
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Georges Vincent Antoine Fenech, homme politique français, né le 26 octobre 1954 à Sousse (Tunisie).

Son père Fortuné Fenech, d'origine maltaise, gérait avec son frère Edouard une exploitation agricole de 300 hectares d’oliviers à Sousse, près de Tunis. En 1963 la famille est rapatriée en France et elle achète à Givors un bar restaurant qui s’appelait le « Café de la paix ».

Sa mère (Marie Anne Stalio) était une italienne de Tunis; elle a été longtemps chanteuse à Lyon. Georges Fenech dit d’elle « Elle est réservée, raffinée, peu expansive, c’est pas Marthe Villalonga… ». Il a deux sœurs et une demi-sœur. L’aîné est psychologue scolaire à Valence, la seconde est professeur de droit au lycée de Marcy l’Etoile, et la troisième est mariée à un footballeur.

Il étudie au lycée Ponsard à Vienne et Parc Chabrières à Oullins, puis obtient une maîtrise de droit à la faculté de droit Jean Moulin à Lyon. Il est exempté de service national pour raisons sociales, et entre à l'École nationale de la magistrature (ENM).

Il exerce son rôle de magistrat dans plusieurs parquets à partir de 1980. Il a été notamment juge d'instruction de 1984 à 1994.

Il est président de l’Association professionnelle des magistrats (APM) de 1996 à 1998, syndicat de magistrats.

Il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la circonscription du Rhône (11e). Il fait partie du groupe UMP.

Il participe à partir de décembre 2005 à la commission d'enquête parlementaire concernant l'Affaire d'Outreau critiquant la fonction du juge d'instruction.


Georges Fenech est un magistrat qui s'est trouvé lié à différentes affaires de justice.

En 1998 Georges Fenech a été condamné en tant que directeur de la revue du syndicat de la magistrature d'extrême droite pour injures raciales. Il avait été écrit dans son magazine: "tant va Levy au four qu'à la fin il se brûle". il s'agissait d'une attaque contre le magistrat Albert Levy. Prévenu en tant que directeur de la publication, Georges Fenech sera également reconnu coupable d’ « injures publiques raciales » mais il sera dispensé de peine. Après cette affaire, Georges Fenech fondera un nouveau syndicat dont il assumera la présidence, le Syndicat indépendant des magistrats.

Georges Fenech, en tant que président de « l’Association internationale pour la démocratie » se rend au Gabon, en compagnie de douze autres délégués français, magistrats et avocats, pour surveiller le bon déroulement des élections présidentielles qui ont lieu le 6 décembre 1998. Cette mission, entièrement financée par l’Etat gabonais, intervient à l’initiative de l’avocat parisien et homme d’influence Robert Bourgui qui entretient auprès du président gabonais Robert Bongo des liens très étroits, qui feront peser sur la mission d’observation des soupçons de partialité. Le rapport de cette délégation française, dont la presse recevra une copie, conclut très favorablement sur le scrutin gabonais ayant abouti à la réélection d’Omar Bongo, au pouvoir depuis 31 ans.

En décembre 2000, les juges Philippe Courroye et Isabelle Prevost-Deprez enquêtent sur l’ « Angolagate », une affaire de vente illicite d’armes de pays de l’Est vers l’Angola. Les deux protagonistes de cette affaire sont l’intermédiaire franco-russe Arcadi Gaydamak et son associé au sein de la société Brenco, Pierre Falcone. Une information judiciaire est ouverte pour « commerce illicite d’armes, fraude fiscale, abus de confiance et trafic d’influence. » En épluchant les comptes de Brenco, les enquêteurs découvrent qu’en 1997, la revue de l’APM, alors présidée par Georges Fenech, a reçu un virement de 100 000 francs, ce qui correspondrait à 25 abonnements de 2 ans !

Pour sa défense, Georges Fenech dira qu’il ignorait tout des activités de Falcone.

Pendant sa campagne des législatives de 2001, Georges Fenech s’était affiché avec le chanteur Jean-Luc Lahaye et l’ancien juge Voirain.

Or il se trouve qu'en février 2003, Jean-Louis Voirain, vice-procureur du parquet de Bobigny, a été mis en examen pour « recel de fonds provenant d’abus de biens sociaux, trafic d’influence et corruption » et écroué par le juge des libertés dans le cadre de l’enquête pour blanchiment dans l’affaire dite du Sentier, jugée à l’automne 2002. Deux chefs d’entreprise avaient mis en cause le magistrat de Bobigny qui aurait reconnu, lors de sa garde à vue, avoir perçu des enveloppes d’argent liquide et divers cadeaux. Jean-Louis Voirain était secrétaire général de l’APM, le syndicat fondé par Georges Fenech et avait également fait partie de la fameuse mission d’observation du scrutin présidentiel au Gabon. Quant à Jean-Luc Lahaye, il a eu maille à partir avec la justice concernant sa boîte de nuit parisienne.

Une lettre de lecteur parue dans Lyon Mag de Janvier 2007 évoque d’autres amitiés particulières de Georges Fenech : Charles Debbasch, ancien doyen de l’université Lyon III, condamné pour détournement de fonds et en fuite au Togo. Le correspondant politique de Georges Fenech dans le canton de Mormant, Jean-Claude Pfeffer, également de Lyon III, a été mis en examen pour avoir encaissé sur son compte en banque des chèques destinés à l’Université. Et le nouvel attaché parlementaire du député n’est autre que le fils de Jean-Claude Pfeffer.

Réélu député le 16 juin 2007, pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la circonscription du Rhône (11e), il se voit invalidé et inéligible pour un an en raison d'infractions liées à ses comptes de campagne en mars 2008 pour des dépenses non engagées par son mandataire financier.[1] Raymond Durand, membre du Nouveau Centre, qui était son suppléant, est élu député le 1er juin 2008.

[modifier] Bibliographie

  • Main basse sur la justice (1997), Jean-Claude Lattès (8000 exemplaires)
  • La moralisation des Marchés publics (1998)
  • Face aux sectes : politiques, justices, État (1999) PUF (2000 exemplaires)
  • Tolérance Zéro, Grasset (2001) (20 000 exemplaires)

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  1. Décision n° 2007-4359 du 27 mars 2008, 27 mars 2008, Conseil Constitutionnel. Consulté le 6 avril 2008
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