Georges-Antoine Rochegrosse

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Georges-Antoine Rochegrosse
Georges-Antoine Rochegrosse

Georges-Antoine Rochegrosse, né à Versailles le 2 août 1859 et mort en Algérie en 1938 est un peintre et illustrateur français.

Au début de sa carrière il est essentiellement un peintre d'histoire, puis devient orientaliste en découvrant l'Algérie. Enfin, après la mort de son épouse, fille de Théodore de Banville, il s'illustrera dans la peinture religieuse. Il est un des derniers représentants de l'académisme[1],[2].

Il a habité et travaillé dans la maison de la cité Chaptal à Paris, qui hébergea plus tard le Théâtre du Grand Guignol.

Son atelier, cent dix peintures et deux cent cinquante dessins ou aquarelles, sera vendu le 14 juin 1993 à l'Hôtel Drouot.

Sommaire

[modifier] Formation

Il prend ses premiers cours de peinture auprès d'Alfred Dehodencq puis entre à l'Académie Julian dans les ateliers de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger et, enfin, aux Beaux-Arts de Paris. Il participe au Prix de Rome en 1880 et 1881 et présente pour la première fois sa production au salon en 1882. Il est médaillé et remporte un gros succès. L'année suivante, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d'études.

[modifier] Une carrière d'illustrateur

Il illustre aussi les ouvrages de nombreux écrivains : Homère (L'Odyssée), Pétrone (Le Satyricon), Eschyle (L'orestie), Victor Hugo (L'homme qui rit, Les Misérables), Villiers de l'Isle-Adam (Akëdysseril), Théophile Gautier (Princesses), Gustave Flaubert (Salammbô et Hérodias), ou encore Baudelaire et Anatole France.

[modifier] L'Algérie

Affiche d'opéra par Georges-Antoine Rochegrosse (1912).
Affiche d'opéra par Georges-Antoine Rochegrosse (1912).

Il découvre l'Algérie en 1894 et s'établit définitivement à El-Biar dans la banlieue d'Alger en 1900, avec son épouse Marie Leblond (qui décède en 1920 d'une maladie contractée à l'hôpital d'Alger où elle est infirmière) et fait chaque été le voyage vers Paris où il est jury du Salon des artistes français. Admiré notamment par Théodore de Banville[3] ou Conan Doyle, il reçoit de nombreuses marques de succès : médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889, chevalier de la Légion d'honneur en 1892, médaille d'or à l'Exposition universelle de 1899, Officier de la Légion d'honneur en 1910.

Professeur à l'Académie de peinture d'Alger, il aura notamment pour élèves toute une génération de peintres orientalistes : Paul Nicolai, José Ortega, Alexandre Rigotard et Marcel Rousseay-Virlogeux.

[modifier] Notes et réferences

  1. Par exemple : Andromaque, ~1883, Musée des Beaux-Arts de Rouen ; La folie de Nabuchodonosor, ~1883, Musée des Beaux-Arts de Lille
  2. comme l'illustre l'un de ses tableaux les plus célèbres, peint en 1894, Le chevalier aux fleurs (Musée d'Orsay), sous-titré par l'artiste "Le Prédestiné, revêtu de la symbolique Armure d'Argent, va vers l'Idée, insoucieux des Appels de la Vie". Cette toile est inspirée du myte de Perceval (aussi appelé Parsifal) qui, ayant abandonné sa mère pour devenir chevalier, atteint la lumière en s'initiant au mystère du Graal.
  3. Théodore de Banville était son beau-père après avoir épousé Marie-Elisabeth Bourotte veuve Rochegrosse le 15 Février 1875. Il dédie à son beau-fils un poème de son recueil Les exilés

[modifier] Bibliographie

  • Céline Doutriaux, Georges Rochegrosse (1859-1938) ou la violence exacerbée : un exemple de peinture historico-sadique fin de siècle, Villeneuve d'Ascq : Dactylogramme, 2002, Maîtrise en Histoire de l'Art université de Lille 3, D 2002 154.

[modifier] Liens externes

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