Théodore de Banville

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Théodore de Banville
Image:QT - Banville par Goupil.jpg
Banville par Goupil
Naissance 1823
Décès 1891
Activité Poète
Nationalité France France
Langue Français
Mouvement Romantisme, symbolisme
Œuvres principales Odes funambulesques

Théodore de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l’Éperon, est un poète français.

Fils du lieutenant de vaisseau Claude Théodore Faullain de Banville (1785-1846) et de Zélie Huet (1799-1876). Il fut un poète français, et un des chefs de file de l’école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s’opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté formelle de l’acte poétique.

Sommaire

[modifier] Vie

Théodore de Banville
Théodore de Banville

Théodore de Banville a fait ses études au lycée Condorcet. Encouragé par Victor Hugo et par Théophile Gautier, il se consacra à la poésie, et fréquenta les milieux littéraires parmi les plus anticonformistes. Il méprisait la poésie officielle et commerciale, fut l’adversaire résolu de la nouvelle poésie réaliste et l’ennemi de la dérive larmoyante du romantisme.

Il collabora aussi comme critique dramatique et chroniqueur littéraire aux journaux le Pouvoir (1850), puis le National (1869) et devint une figure très importante du monde littéraire, devenant membre de la Revue fantaisiste (1861), où se retrouvent les poètes qui furent à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements du siècle.

En 1866 il épouse Marie-Élisabeth Rochegrosse, et organise la première représentation de Gringoire. Il publie Les Exilés en 1867, recueil qu’il dédie à sa femme et qu’il considéra comme le meilleur de son œuvre.

Il fut l’un des auteurs les plus influents du monde des lettres, auteur de théâtre, poète de la seconde génération romantique et critique littéraire, et fut admiré et souvent imité par toute une génération de jeunes poètes de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Sa revue collective, le Parnasse contemporain, initia Arthur Rimbaud, à la poésie de son temps. Le 24 mai 1870, celui-ci, alors âgé de 16 ans, envoya à Théodore de Banville un courrier auquel il joignit plusieurs poèmes (Ophélie, Sensation, Soleil et chair), afin obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre.

En novembre 1871, Théodore de Banville logea chez lui Arthur Rimbaud, mais dès le mois de mai, ce dernier dans ses lettres dites « du voyant » exprime sa différence et, en août 1871, dans son poème parodique, Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs, exprime une critique ouverte de la poétique de Banville.

En 1872, avec son Petit Traité de poésie française, Banville rompt avec le courant symboliste. Il publie presque une œuvre par an tout au long des années 1880, et meurt à Paris le 13 mars 1891, peu après la publication de son seul roman, Marcelle Rabe.

Théodore de Banville a particulièrement travaillé, dans son œuvre, les questions de forme poétique, et a joué avec toutes les richesses de la poésie française. Il lui a été reproché d’avoir manqué de sensibilité et d’imagination, mais son influence salutaire, permit à de nombreux poètes de se dégager de la sensiblerie mièvre qui survivait au véritable romantisme.

Tombe de Théodore de Banville au Cimetière du Montparnasse
Tombe de Théodore de Banville au Cimetière du Montparnasse

Il s’est aussi occupé avec Asselineau de la 3e édition des Fleurs du mal de Baudelaire.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse.

[modifier] Œuvres

  • 1842, Les Cariatides (poésie), salué par Charles Baudelaire.
  • 1846, Les Stalactites (poésie)
  • 1857, Odelettes et Odes funambulesques (poésies), lui apportent la consécration et marquent une évolution vers plus de souplesse et de charme.
  • 1861 La Mer de Nice - Lettres à un ami chez Poulet-Malassis
  • 1866, Gringoire (pièce de théâtre), comédie historique, dédiée à Victor Hugo, qui avait mis en scène un jeune poète dans Notre-Dame de Paris.
  • 1866, 1871, 1876, participations au Parnasse contemporain.
  • 1867, Les Exilés
  • 1869, Les Occidentales
  • 1872, Petit Traité de poésie française (poésie), à partir duquel il se détourne peu à peu de la poésie à la suite d’un violent désaccord avec le symbolisme.
  • 1873, Trente-six Ballades joyeuses.
  • 1874, Rondels composés à la manière de Charles d’Orléans et Les Princesses (sonnets)
  • 1881, Contes pour les Femmes.
  • 1882, Mes souvenirs
  • 1884, Contes héroïques.
  • 1885, Lettres chimériques et Socrates et sa femme.
  • 1887, Madame Robert, contes
  • 1888, Le Baiser
  • 1891, Marcelle Rabe

Œuvres posthumes :

  • 1892 Dans la fournaise (poésies)
  • 1917 Critiques

Remarque : un square est dédié à Théodore de Banville dans le quartier du port de Nice, face à la mer. Le poète veille ainsi au repas et au sommeil des promeneurs qu’il accueille.

"Les villes ont leur destinée écrite et le sort de Nice est de régner sans partage parmi ces filles de la Méditerranée qui sont vêtues de flots transparents et de poser fleuris". Citation de Théodore de Banville gravée dans la pierre dans son square à Nice.

[modifier] Citations

  • « Théodore de Banville n’est pas précisément matérialiste ; il est lumineux. Sa poésie représente les heures heureuses. » Baudelaire, Fusées, 9.

[modifier] Voir aussi

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Théodore de Banville.

[modifier] Bibliographie

  • La biographie de Victor Barrucand
  • Raymond Lacroix, "Théodore de Banville. Une famille pour un poète" - éd. Pottier - Moulins, 1990
  • Raymond Lacroix, "La saga d’un Banville au XIXe siècle" - éd. Pottier -CSP - Creuzier-le Vieux, 2007
  • Philippe Andres, "La femme et ses métamorphoses dans l’œuvre de Théodore de Banville", éd. Champion, 1994

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe