Gendarmerie nationale belge

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Un gendarme en 1947
Un gendarme en 1947

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1795, les provinces belges sont intégrées à la France. C'est à ce moment qu'est créé la gendarmerie dans nos contrées, premier corps de police unifié et coordonné, sur le modèle français. Ce corps, militaire, avait été créé quelque temps plus tôt dans le reste de la France en remplacement de la Maréchaussée de l'ancien empire. Le texte légal qui organise ce service est une loi du 17 avril 1798 qui restera en vigueur chez nous jusqu'en 1957.

En 1814, les provinces belges sont rattachées aux Pays-Bas dirigés par le Prince Guillaume d'Orange. Ce dernier refuse de parler de gendarmerie. Il parle plutôt de "Maréchaussée" et la réorganise.

En 1830, survient la révolution belge. Dès l'obtention de son indépendance, la toute jeune Belgique prend un arrêté pou créer sa propre gendarmerie nationale sur les bases du corps existant déjà. Les gendarmes exercent leur mission sur l'ensemble du territoire.

Les grandes grèves et la vie sociale tendue des années trente apportent des changements importants dans l'organisation de la gendarmerie, notamment par le renforcement des unités mobiles créées en 1913.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la gendarmerie, privée de ses prérogatives militaires, se consacre ainsi sur son rôle de police administrative et judiciaire, et principalement sur la circulation routière. La plupart des gendarmes refusent la collaboration avec l'occupant, se bornant uniquement à faire respecter la loi belge, certain allant même jusqu'à aider la résistance. Ces actions ne sont pas au goût des occupants et à partir de 1942 beaucoup de membres de la gendarmerie sont relevés de leur fonction.

A la libération, le service est profondément réorganisé. De nouvelles unités voient le jour. Et c'est fin 1957 que paraît enfin la loi fondamentale sur la gendarmerie, pourtant prévue dans la constitution de 1830. Cette loi confirme le rôle de la gendarmerie et elle confirme son indépendance vis à vis des autorités administratives. La gendarmerie acquiert également son indépendance vis à vis de la Force Terrestre de l'armée. Elle reçoit aussi l'autorisation de créer ses propres écoles.

Dans les années soixante, le niveau de vie s'améliore considérablement, mais également les crimes graves (hold-up, drogue, terrorisme, etc.). C'est suite à cela qu'est créé le Bureau Central de Recherche (BCR), qu'apparaît le réseau radio et l'usage des chiens pisteurs.

Dans les années quatre-vingts, la gendarmerie connaît de grave problèmes. Les moyens tant humains que financiers font défaut. C'est également la période des Cellules Communistes Combattantes (CCC), des Tueurs du Brabant, du hooliganisme (drame du Heysel). Le corps menace d'être submergé et des mesures drastiques sont prises comme la réorganisation de plusieurs unités et l'amélioration des relations publiques.

Début des années quatre-vingt-dix, la gendarmerie est démilitarisée. Cela provoque de grands changements comme le statut du personnel, la scission du corps en un cadre opérationnel qui va s'occuper du travail policier et un corps administratif et logistique qui va s'occuper des tâches non policières, etc. De plus la démilitarisation va permettre de concentrer tout les forces aux missions de police.

Fin des années quatre-vingt-dix, et suite aux dysfonctionnements constatés lors de l'affaire Dutroux, le gouvernement décide de dissoudre tous les corps de polices existants pour créer la police intégrée structurée à deux niveaux. C'est ainsi que la gendarmerie est dissoute en 2001 pour être intégrée à cette nouvelle police.

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[modifier] Articles connexes

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