Gaston Tong Sang

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gaston Tong Sang


Naissance	7 août 1949 à Bora-Bora, Polynésie française
Nationalité	Français
Profession	Président de la Polynésie Française
Formation	Ingénieur en génie civil

Gaston Tong Sang, né le 7 août 1949 à Bora-Bora, est un homme politique français. Il a occupé la fonction de président de la Polynésie française du 26 décembre 2006 au 31 août 2007. Il est actuellement Président de la Polynésie Française depuis le 15 avril 2008.

[modifier] Formation

Après des études secondaires au lycée-collège La Mennais de Papeete, il obtient son bac en 1968. Il poursuit alors des études supérieures en France en intégrant les classes de mathématiques supérieures du lycée Montaigne de Bordeaux. Il est ensuite admis à l'HEI de Lille, section construction civile, d'où il sort diplômé ingénieur en 1973. Il termine sa formation en se spécialisant au CHEC de Paris^[1], dans la section de CHEBAP^[2].

Il retourne en Polynésie française pour entrer dans le monde professionnel. Il est d'abord ingénieur du bureau d'études de génie civil au service de l'équipement (1976), puis chef du bureau des travaux maritimes (1980).

[modifier] Politique territoriale

Membre du Tahoeraa huiraatira, parti polynésien lié à l'Union pour un mouvement populaire (il ne l'est plus aujourd'hui), il en est le troisième vice-président ainsi que le président de la fédération des îles sous le Vent.

Au gouvernement, il est d'abord chargé de mission auprès du conseiller de gouvernement Boris Léontieff (juin 1982-juillet 1984) puis du conseiller de gouvernement Édouard Fritch (juillet-septembre 1984) avant de devenir le directeur de cabinet de ce dernier devenu ministre de l'équipement (1984-1986). Il est par ailleurs le suppléant des sénateurs Daniel Millaud (1989) et Gaston Flosse (1998).

Succédant à Fritch au gouvernement, il dirige le ministère de l'Equipement de l'aménagement (avril 1986-décembre 1987 puis avril 1991-mai 2001). Il détient ensuite le ministère des affaires foncières (mai 2001-octobre 2004) et celui des petites et moyennes entreprises, de l'industrie, du commerce et de l'énergie (octobre 2004-décembre 2006).

Suite à la motion de censure adoptée à l'Assemblée de la Polynésie française destituant Oscar Temaru, le 13 décembre 2006, il est président de la Polynésie française le 26 décembre par 31 voix contre 26 voix pour Temaru (27 contre 26 au premier tour). Son élection est permise par la constitution à l'assemblée d'une plate-forme autonomiste regroupant le Tahoeraa, plusieurs partis autonomistes (Rautahi et Ai'a Api) et des non inscrits.

Pour faire chuter son ancien allié, Flosse démarche son adversaire de toujours Oscar Temaru: cette coalition fait voter une motion de censure qui entraîne la chute de Tong Sang le 31 août 2007, huit mois après son élection.^[3]. Suite à cela, il a créé le 1^er octobre 2007 avec quelques fidèles de son gouvernement démissionnaire qui ont quitté avec lui le Tahoeraa huiraatira de Gaston Flosse, il crée son propre parti, le O Porinetia To Tatou Ai'a ou Polynésie, notre patrie. Ce parti a ensuite réunit derrière lui la plupart des principaux partis autonomistes, dont tous ceux présents à l'Assemblée de la Polynésie française où le groupe To Tatou Ai'a dispose ainsi de 13 élus sur 57. Cette coalition de huit formations autonomistes a également formé une liste unique, aussi appelée To Tatou Ai'a, pour les élections territoriales des 27 janvier et 10 février 2008. Cette liste est alors arrivée en tête du 1^er tour dans toutes les circonscriptions, devant la coalition indépendantiste de l'UPLD menée par le Tavini Huiraatira d'Oscar Temaru et devant surtout le Tahoeraa de Gaston Flosse : la liste de Gaston Tong Sang dans les Îles du Vent, de loin la plus importante (37 sièges sur 57), a ainsi obtenu, selon les premières estimations du Haut-commissariat de la Polynésie française, 34,74 % des suffrages contre 33,87 % à l'UPLD et 21,79 % au Tahoeraa^[4].

Le 10 février 2008, lors du second tour des élections territoriales, les Polynésiens et Polynésiennes envoient 27 élus To Tatou Ai'a (parti soutenant Gaston Tong Sang ), 10 élus Tahoeraa (parti du sénateur UMP, Gaston Flosse) et 20 élus de l'UPLD (parti soutenant l'indépendantiste, Oscar Temaru) dans la nouvelle Assemblée de Polynésie française. Gaston Tong Sang a été battu par Gaston Flosse au cours d'une séance à rebondissements du 23 février 2008 au cours de laquelle ce dernier est redevenu président de la Polynésie française avec 29 voix contre 27 à Gaston Tong Sang. Gaston Flosse bénéficie donc d'une alliance avec l'UPLD d'Oscar Temaru, laquelle avait fortement critiqué le Tahoeraa lors des dernières élections territoriales. Cette alliance, désavouée par Paris, vaut à Gaston Flosse d'être exclu de l'UMP^[5] et à Gaston Tong Sang d'être reconnu comme le nouveau secrétaire territorial de la fédération locale du parti de la droite nationale^[6].

Le 10 avril 2008, lui et son groupe du To Tatou Ai'a déposent une motion de défiance à l'égard du gouvernement Flosse et prévoyant, comme prévu par la réforme statutaire réalisée avant les élections, si elle est votée, l'élection de Tong Sang à la présidence. Celle-ci est votée par 29 élus de l'Assemblée de Polynésie française sur 57 le 15 avril (il s'agit des 21 élus de To Tatou Ai'a, des 6 élus du tout nouveau groupe Te Mana o te Mau Motu ou « La voix des Archipels » regroupant des « îliens » alliés à Gaston Tong Sang et enfin 2 dissidents de la majorité Tahoeraa-UPLD)^[7]. Gaston Tong Sang revient ainsi à la tête de l'exécutif local mais il dispose alors tout juste de la majorité relative.

[modifier] Politique locale

Il est maire de la commune de Bora-Bora depuis le 9 juillet 1989. Il est élu conseiller territorial des îles sous le Vent en mars 1991 et réélu à chaque renouvellement de l'Assemblée de la Polynésie. Il est président du Syndicat pour la promotion des communes depuis le 25 septembre 1989. Il perd les élections du Syndicat des communes en mai 2008.