Gaston Kelman

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Gaston Kelman est un écrivain né à Douala, Cameroun le 1er septembre 1953.

Sommaire

[modifier] Biographie

Élevé dans une culture chrétienne, il entre au séminaire le 15 septembre 1965. Il obtient finalement une maîtrise de littérature en Angleterre où il sera membre des Black Panthers[1] Il arrive en France en 1982 et s'y marie l'année suivante. Directeur de l'Observatoire du Syndicat d'Agglomération Nouvelle de la ville d'Évry pendant dix ans, il est l'auteur en 2003 du best-seller Je suis noir et je n'aime pas le manioc, dans lequel il dénonce certains préjugés des blancs (et des noirs) envers les noirs. Il est un intervenant régulier de l'émission de radio Les grandes gueules sur RMC.

[modifier] Idées

Kelman défend le droit de chacun de choisir dans sa culture d'origine ce que l'on garde ou non; Ainsi on peut être noir et ne pas aimer le manioc. Lui même se revendique comme bourguignon. Dans Au delà du noir et du blanc, il écrit ainsi : « Je ne me réveille pas tous les matins au son du djembé. Je ne me réveille pas avec sur le visage le crachat qu'a pris mon père colonisé. Je ne me réveille pas le corps meurtri par les coups qu'ont reçus les ancêtres des Noirs américains ou des Noirs antillais. Je voudrais cesser d'être un Noir. Je voudrais être tout simplement un homme. »[2]

Selon ses partisans, il ouvre une nouvelle sortie face au racisme, en ne prônant pas seulement la faute des blancs ou celle des noirs, mais des deux. Ils considèrent son ouvrage comme une véritable suite de la lutte contre le racisme du roman Peau noire, masques blancs écrit par Frantz Fanon. Sa pensée s'inspire aussi de celle d'Aimé Césaire dont le Cahier d’un retour au pays natal l'a influencé.

Ses positions sont parfois critiquées en particulier par la presse qui voit en lui un traitre à la cause « réparationniste » de l'Afrique (Cameroon Tribune[3],[4]).

En juillet 2007, il prend position[5] en faveur du Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement créé par Nicolas Sarkozy.

« Que reproche-t-on à ce ministère qui, pour ma part, est le plus ambitieux, que l’on n’ait jamais conçu en la matière ? ... En liant immigration et identité nationale, le pouvoir reconnaît que l’immigration est constitutive de cette identité qu’elle doit enrichir, mais dont elle peut aussi menacer les fondements. Donc, vigilance ! Toute nation a une identité. »
    — Gaston Kelman, Libération, 16 juillet 2007

Ancien du Parti Socialiste, il rejoint en novembre 2007 le mouvement de la Gauche moderne[6].

[modifier] Bibliographie

  • Les blancs m'ont refilé un dieu moribond (2007)
  • Parlons enfants de la patrie (2007)
  • Au-delà du noir et du blanc (2005)
  • Je suis noir et je n'aime pas le manioc (2003)

[modifier] Notes et références

  1. Entretien avec Gaston Kelman
  2. Au-delà du noir et du blanc, 2005, éditions Mad Max Milo
  3. Réponse aux propos ethnocides de Gaston Kelman par Henri Georges Minyem sur Oumma.com
  4. Gaston Kelman : blanc, black, leurres, article du Cameroon Tribune
  5. « Sortir des cages ethniques », Libération, 16 juillet 2007.
  6. Conférence de presse de lancement de Gauche Moderne, discours de Jean-Marie Bockel

[modifier] Liens externes