Gabriel Bougrain

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Gabriel Bougrain est un général français né à Laval en 1882 et mort à Saint-Germain-en-Laye en 1966.

Fils d’Auguste Bougrain, propriétaire de la banque Bougrain à Laval, et de Marguerite Lelièvre, mariés le 26 novembre 1872 à Laval.

[modifier] Carrière

Général Bougrain
Général Bougrain

Ayant fait ses études à Laval, Gabriel entre à Saint-Cyr en 1903 (promotion de La Tour d'Auvergne). Excellent cavalier il choisit la cavalerie et, à la veille de la Première Guerre mondiale, il est sous écuyer au Cadre Noir. Officier de reconnaissance (Champagne, Somme, Verdun), il sert ensuite à l'Armée d'Orient (directeur des centres d'instruction de l'armée d'Orient puis chef du 3e Bureau) et devient un proche collaborateur du général Louis Franchet d'Esperey. Après un temps passé comme professeur à l'Ecole Supérieure de Guerre, il prend un congé d'un an pour créer l'autodrome de Montlhéry. Il reprend du service comme directeur des études à Saumur (1926-1931) puis il est nommé chef d'État Major de l'Inspection de la Cavalerie (1931-1932). En 1933, il est promu au grade de colonel et est affecté au 4e régiment de Spahis tunisiens(Sfax) dont il prend le commandement le 8 septembre. De retour en France en 1937, il est promu général de brigade par décret du 22 mars. Au cours de la Campagne de France (2e guerre mondiale), il commande une division de chars (la 2e division légère mécanique) qui se distingue en Belgique et sur la Loire. Général de division en 1940. Mis à la retraite par anticipation à cause de l'armistice, il terminera ses jours à Saint Germain-en-Laye. Il était Commandeur de la Légion d'Honneur.

[modifier] Citations

Parmi ses citations à l’ordre de l’Armée, il faut retenir celles-ci.

20 février 1919 : Officier de premier ordre dont les qualités militaires n’ont cessé de s’affirmer au cours de la guerre. En particulier pendant son séjour en Orient a été un auxiliaire des plus précieux pour le commandement, exécutant avec autant d’intelligence que de calme bravoure de nombreuses reconnaissances d’officier d’Etat-major soit sur terre soit en avion dirigeant avec autant de compétence que d’abnégation le centre des armées alliées où il a obtenu des résultats tout à fait remarquables dans l’armée française et dans les armées alliées.

5 août 1940 : Grande unité d’élite engagée contre un ennemi très supérieur en nombre, la 2e DLM sous les ordres du général Bougrain a réussi grâce à sa ténacité et à l’esprit de sacrifice de tous ses éléments à briser l’élan des divisions blindées allemandes lancées contre elles pendant les journées du 10 au 13 mai, permettant ainsi l’installation de l’armée sur les positions prévues.

[modifier] Famille

Il était le beau-frère du général Henri Garçon

Il avait épousé, le 10 avril 1909 à Orléans, Yvonne O’Mahony, sœur d’un de ses camarades de promotion. Elle était la fille de Maurice, comte O’Mahony, et de Marthe Lafreté d’Amphernet de Pontbellanger Ils eurent 5 enfants, dont l’aîné, Henri, né à Laval en 1910, est mort pour la France dans les Ardennes en 1940, et le cadet, Maurice, dit Patrice Bougrain-Dubourg, officier de la Légion d’Honneur, se distingua dans la résistance avant d’être élu député de Saône et Loire en 1945.