Géographie de la Colombie-Britannique

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Article principal : Colombie-Britannique.
Carte physique de la Colombie-Britannique
Carte physique de la Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique est la province qui est située la plus au sud-ouest du Canada. Elle est longée à l'ouest par l'océan Pacifique, au nord-ouest par l'Alaska Panhandle, au nord par le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, à l'est par la province de l'Alberta et au sud par les états américains de Washington, de l'Idaho et du Montana.

La province est principalement dominée par des chaînes montagneuses recouvertes de vastes forêts, tandis que ses côtes sont découpées de nombreux fjords qui abritent des eaux profondes. Les îles sont particulièrement nombreuses et l'une d'entre elles, l'île de Vancouver, a une très grande superficie.

Les paysages souvent spectaculaires de la Colombie-Britannique sont le résultat de l'activité tectonique et de la dernière période glaciaire.

La majeure partie de la population est concentrée sur la côte du Pacifique, notamment dans la région de Vancouver, située à l'extrême sud-ouest de la partie continentale de la province. La densité de la population est faible et la vie sauvage occupe la plus grande partie d'un territoire souvent encore vierge et qui constitue un ensemble d'écosystèmes remarquables.

Sommaire

[modifier] Situation et dimensions

Situation géographique de la Colombie-Britannique au sud-ouest du Canada
Situation géographique de la Colombie-Britannique au sud-ouest du Canada

La Colombie-Britannique est globalement située entre le 49e parallèle nord (au sud) et le 60e parallèle nord (au nord) et entre 114°Ouest (à l'est) et 139°Ouest (à l'ouest) de longitude. La limite sud du 49e parallèle correspond à la frontière avec les États-Unis qui a été officiellement établie par le traité de l'Oregon en 1846, cependant l'extrémité sud de l'île de Vancouver est encore plus au sud (48°50').

La province a une forme allongée orientée du sud-est vers le nord-ouest, que l'on peut schématiser par un parallépipède.

  • Limite ouest : elle correspond pour sa moitié sud à la côte Pacifique qui est très découpée, elle est longée dans son quart sud par l'île de Vancouver qui lui est parallèle. La moitié nord de la limite ouest correspond à la frontière avec l'Alaska du sud-est.
  • Limite nord : c'est une ligne qui suit le 60e parallèle.
  • Limite est : elle suit le méridien de 120° de longitude dans sa moitié nord, puis suit la ligne de crêtes des Montagnes rocheuses qui s'écarte légérement vers l'est (114°) dans sa moitié sud (cette ligne est une portion du Continental Divide).
  • Limite sud : elle correspond au 49e parallèle.

Sur son axe nord-sud, la Colombie-Britannique s'étend sur une amplitude de 21 degrés de longitude, ce qui correspond à environ 1200 kilomètres. Dans sa partie continentale, la largeur (axe est-ouest) varie entre 350 et 600 kilomètres. La superficie de la province est de 944 735 kilomètres-carrés, dont 925 186 recouverts par la terre ferme et 19 549 par des étendues d'eau (soit 2,1%).

La côte étant très découpée, elle a une longueur de plus de 27 000 kilomètres et elle est bordée d'environ six mille îles dont la plupart sont inhabitées.

[modifier] Histoire géologique

La Colombie-Britannique est un territoire d'une diversité géologique particulièrement riche et complexe, tant en terme de types de roches qu'en terme de structures géologiques. Cette diversité s'explique par la manière dont s'est formée la province il y a plusieurs millions d'années.

[modifier] Mouvements tectoniques

Il y a 200 millions d'années
Il y a 200 millions d'années

Il y a 200 millions d'années, le supercontinent, appelé Pangée, est bordé à l'ouest par l'océan Pacifique dont la côte se situe au milieu de ce qui deviendra l'Alberta. Le territoire actuel de l'est de la Colombie-Britannique et celui de l'ouest de l'Alberta sont recouverts par une mer peu profonde. La limite de la plaque tectonique continentale traverse alors la Colombie-Britannique selon son axe nord-sud actuel. Au large de la plaque continentale plusieurs chapelets d'îles émergent des eaux profondes de l'océan qui recouvrent la plaque pacifique. Ces îles qui sont globalement alignées en forme d'arc, étaient apparues lors de la création de l'océan Pacifique (on appelle en fait Panthalassa, l'océan qui deviendra l'actuel Pacifique). On trouve des archipels symétriques sur la façade est du Pacifique comme l'archipel japonais ou les îles Aléoutiennes.

Il y a 175 millions d'années
Il y a 175 millions d'années

Lors de la formation de l'océan Atlantique, la Pangée se disloque en plusieurs plaques.

En se déplaçant vers le nord-ouest il y a 175 millions d'année, la plaque nord-américaine provoque la subduction de la plaque pacifique qui elle se dirige vers le nord-est, c'est à dire que la plaque pacifique glisse sous la plaque nord-américaine. Ce phénomène provoque notamment l'érection des Montagnes Rocheuses. Entraînés vers le continent par le déplacement de la plaque pacifique, les chapelets d'îles initialement situés au large et formés de matière moins dense que la plaque pacifique, ne glissent pas sous la plaque nord-américaine mais viennent s'agréger à celle-ci pour former des terranes par un phénomène d'accrétion.

Une mer intérieure se forme entre les terranes nouvellement agrégés et l'ancienne limite continentale.

Il y a 135 millions d'années
Il y a 135 millions d'années

Il y a 135 millions d'années, le mouvement de la plaque nord-américaine s'accélère tandis que celui de la plaque pacifique ralentit et s'oriente désormais vers le nord.

La mer intérieure se divise et se rétracte vers le sud et vers le nord.

Il y a 60 millions d'années
Il y a 60 millions d'années

Plusieurs millions d'années plus tard, la mer intérieure a totalement disparu. Le mouvement des plaques change de sens. La plaque nord-américaine se déplace vers le sud-est, tandis que la plaque pacifique se déplace vers le nord-ouest.

Ce changement de direction permet l'accrétion de l'île de Vancouver il y a 60 millions d'années.

Les Rocheuses canadiennes sont alors complètement érigées.

La manière dont s'est formée la Colombie-Britannique explique son relief composé de systèmes montagneux globalement parallèles à la côte. Elle explique également la diversité des roches qui composent son sol, formé par l'accrétion de matériaux variés au cours des mouvements de la plaque nord-américaine.

[modifier] Domaines orogéniques

Les domaines orogéniques de la Colombie-Britannique sont les suivants (de l'est vers l'ouest)[1] :

Domaines orogéniques de Colombie-Britannique
Domaines orogéniques de Colombie-Britannique
  • Domaine de l'avant-pays (Foreland Belt)
Ce domaine est traversé par la limite de la déformation cordillérienne qui marque les roches du craton nord-américain. La majeure partie de ce domaine est formé de matériaux sédimentaires qui ont été déposé sur ou à la limite de l'ancienne plaque nord-américaine. Le plissage et l'apparition des failles ont donné à ces roches une apparence spectaculaire lorsque celles-ci ont été soulevées.
  • Domaine de l'Omineca (Omineca Belt)
Le domaine de l'Omineca présente des structures géologiques complexes et un important métamorphisme, il marque la frontière entre l'ancienne plaque nord-américaine issue de la Pangée et le domaine intermontagneux. Ce domaine s'est formé probablement vers le début ou le milieu du jurassique, par l'accrétion d'un grand terrane composite, lui-même sans doute le résultat de plusieurs événements successifs d'accrétion. On le qualifie de superterrane.
  • Domaine intermontagneux (Intermontane Belt)
Ce domaine est formé de roches sédimentaires et volcaniques qui se sont agrégés au continent.
  • Domaine côtier (Coast Belt)
Le domaine côtier est, comme celui d'Omineca, un superterrane. Il est formé de roches sédimentaires et volcaniques qui ont été fortement compressées entre le domaine intermontagneux et le domaine insulaire.
  • Domaine Insulaire (Insular Belt)
Ce domaine est formé de roches sédimentaires et volcaniques qui se sont agrégés au continent. Une grande partie de la surface de ce domaine est en-dessous du niveau de l'océan.

[modifier] Influence des glaciations

Localisation des glaces durant la dernière glaciation
Localisation des glaces durant la dernière glaciation

Au cours du Pléistocène, la Colombie-Britanique fut à plusieurs reprises recouverte de glace. Lors de la glaciation du Wisconsin (dernière période glaciaire), il y a environ 120 000 à 10 000 ans, un inlandsis (vaste calotte de glace) recouvre la majeure partie des régions septentrionales de l'Amérique du Nord. Cette glaciation a laissé des traces importantes dans le relief de surface de la province.

Les glaciers, en s'écoulant vers l'est, ont décapé le substrat rocheux et ont déposé des débris sédimentaires (tillite), comprenant toutes sortes de cailloux[2].

Lorsque les glaciers ont fondu, ils ont laissé des formes de reliefs typiques, comme les vallées glaciaires en U, les fjords, les chutes d'eau abruptes, les drumlins (collines formés de débris glaciaires) ou les eskers (accumulation de sables et de graviers dans des anciens tunnels glaciaires, formant des crêtes étroites et sinueuses).

[modifier] Géographie physique

La Colombie-Britannique est une province vaste et diverse, tant dans sa géographie physique que par les écosystèmes qui y sont présents. Si globalement on peut la définir comme une région montagneuse et forestière, au climat frais et humide, la province comprend également des zones avec des types de relief et climats différents. En terme de relief, on trouve des plateaux, des plaines et des bassins sédimentaires, en plus des formations montagneuses ; tandis qu'en matière de climats on trouve également, en plus du climat océanique, des climats méditerranéen, semi-aride, sub-arctique ou alpin. Les forêts sont dominantes dans la végétation, cependant il existe également de grandes prairies, des zones humides ainsi que des étendues de broussailles ou de toundra[3].

La plupart des types de sols connus peuvent être rencontrés en Colombie-Britannique.

[modifier] Surfaces

La répartition des surfaces est la suivante[4] :

[modifier] Grandes régions physiographiques

Les 5 grandes régions physiographiques de Colombie-Britannique
Les 5 grandes régions physiographiques de Colombie-Britannique[3]

La Colombie-Britannique comprend cinq grandes régions physiographiques[3] :

  • La Chaîne Côtière et les îles (Coast Mountains and Islands)
Située à l'ouest, il s'agit d'une région essentiellement montagneuse. Elle s'étend du nord au sud sur toute la longueur de la province, au sud le long de la côte Pacifique et au nord le long de la frontière avec la bande côtière de l'Alaska. Elle englobe également l'île de vancouver, les îles de la Reine-Charlotte et la multitude d'îles qui émergent de l'océan.
  • Les plateaux et les montagnes du centre-nord (Northern and Central Plateaus and Mountains).
Cette région qui occupe le centre du nord de la province (au-dessus du 56e parallèle), comprend un ensemble varié de plateaux, de montagnes et de plaines. Les systèmes montagneux de cette région sont moins élevés et moins pentus que ceux de l'ouest ou du sud-ouest. Parmi ces montagnes, se trouvent les monts Cassiar. La région abrite un grand nombre de lacs.
  • Le plateau intérieur (Interior Plateau).
Ce vaste plateau occupe le centre du sud de la province. Cette région abrite le fleuve Fraser et la rivière Thompson ainsi que leurs affluents. Ces cours d'eau ont taillé de profondes vallées encaissées notamment dans la partie sud de la région qui est une prairie parsemée de buissons, tandis que la partie nord est largement recouverte de forêts. Le plateau intérieur est lui-même composé des reliefs suivants : Bonaparte Plateau, Cariboo Plateau, Chilcotin Plateau, Clear Range, Marble Range, McGregor Plateau, Nechako Plateau et Thompson Plateau.
  • Les grandes plaines (Great Plains)
Cette région occupe le coin nord-ouest de la province. Sa surface est plane et légèrement vallonée par endroit. Les seuls reliefs sont provoqués par les rivières Liard et Peace et leurs affluents. Le sol y est principalement formé d'alluvions.
  • Les Rocheuses canadiennes et les mont Columbia (Columbia Mountains and Southern Rockies).
Cette région situé au sud-ouest est essentiellement montagneuse.

[modifier] Massifs montagneux

La Colombie-Britannique est l'une des régions les plus montagneuses de toute l'Amérique du nord. Le relief y est constitué d'une série de chaînes de hautes montagnes, aux sommets pointus, globalement parallèles et orientées nord-sud selon l'axe principal de la province. Au coeur de la province, entres les montagnes se trouve un haut plateau. Les montagnes ayant été formées à des époques diverses, sont composées de roches différentes. Elles sont soumises à des climats variés et abritent différents types de faune et de flore[5]. Fairweather Mountain, point culminant de Colombie-Britannique, est situé sur la frontière avec l'Alaska. Le point culminant intégralement à l'intérieur de la Colombie-Britannique est le mont Waddington.

D'est en ouest on rencontre les chaînes de montagnes suivantes[6] :

  • Rocheuses canadiennes
Mount Robson dans les Rocheuses canadiennes
Mount Robson dans les Rocheuses canadiennes

Les Rocheuses Canadiennes, en anglais Canadian Rockies (sommet : Mount Robson, 3 954 mètres), qui sont la partie canadienne des Montagnes Rocheuses qui s'étendent également aux États-Unis, constituent la chaîne la plus à l'est de la Colombie-Britannique. Elles marquent la frontière avec l'Alberta qu'elles dominent de façon abrupte de 1 000 à 1 500 mètres.

Les massifs des Rocheuses canadiennes se sont formés à la fin du Crétacé (il y a 65 à 140 millions d'années), ils sont relativement récents et atteignent des altitudes élevées car ils n'ont subi que peu d'érosion. Les Rocheuses s'étendent depuis la frontière avec les États-Unis au sud, jusqu'à la rivière Liard dans le nord-est de la province. Elles sont bordées à l'ouest par une vallée longue et étroite, le sillon des Rocheuses. Cette vallée, la plus longue d'Amérique du nord - elle s'étend sur plus de 1 400 kilomètres, depuis le Montana jusqu'au Yukon - abrite la source de plusieurs cours d'eau importants, notamment le Fraser, la Columbia et la Kootenay.

A l'ouest du sillon des Rocheuses, se trouvent les monts Columbia au sud et les monts Cassiar au nord.

  • Columbia

Les monts Columbia renferment trois chaînes parallèles aux arêtes pointues et situées sur un axe nord-sud : Purcell Mountains (sommet : mont Farnham, 3 481 mètres), Selkirk Mountains (sommet : mont Sir Sandford, 3 522 mètres) et Monashee Mountains (sommet : Torii Mountain, 3 429 mètres). Elles sont séparées par des vallées longues et étroites qui abritent le lac Kootenay et le fleuve Columbia. Les roches qui composent ces montagnes sont surtout sédimentaires et intrusives et fortement minéralisées. Elles datent du crétacé, du trias et du jurassique.

  • Cassiar

Les monts Cassiar, en anglais Cassiar Mountains, (sommet : Thudaka Peak, 2 751 mètres) sont situées au sud des monts Columbia.

  • Cariboo

Les monts Cariboo, en anglais Cariboo Mountains, (sommet : Mount Sir Wilfrid Laurier, 3 520 mètres) sont situés au nord-ouest de la rivière Thompson. Ils sont formés de roches sédimentaires datant du protérozoïque.

À l'ouest se trouve un vaste plateau intérieur, situé au centre de la province. Il s'agit d'une cuvette d'environ 1000 mètres d'altitude, entourée de hautes montagnes. Ce plateau est constitué de lave datant du crétacé et du tertiaire. Le Fraser a creusé un canyon spectaculaire dans la partie sud du plateau.

  • Chaîne Côtière
Le Mont Garibaldi (Mount Garibaldi) dans la partie sud de la Chaîne côtière (Coast Mountains) vu depuis la ville de Squamish
Le Mont Garibaldi (Mount Garibaldi) dans la partie sud de la Chaîne côtière (Coast Mountains) vu depuis la ville de Squamish

La Chaîne Côtière, en anglais Coast Mountains (sommet : Mount Waddington, 4 015 mètres), s'étend sur 1 600 kilomètres à l'ouest du plateau intérieur, le long de la côte Pacifique, depuis la région de Vancouver jusqu'au Yukon. La Chaîne Côtière est découpée de nombreux fjords aux eaux profondes. Elle constitue une barrière importante entre la région ouest appelée la côte (Coast), et la région centrale appelée l'intérieur (Interior). Seuls trois cours d'eau importants, le Fraser, la Skeena et la Stikine, traversent cette barrière. Les vallées du Fraser et de la Skeena permettent le passage des deux seules routes terrestres qui relient la côte à l'intérieur.

  • St. Elias

Les monts St. Elias, en anglais St. Elias Mountains sont une petite chaîne de montagne située au nord-ouest de la Chaîne Côtière. Leur sommet, le mont Fairweather (4 663 mètres), est situé sur la frontière avec l'Alaska, c'est le plus haut de Colombie-Britannique.

  • Vancouver Island Ranges et monts Reine-Charlotte

L'île de Vancouver et des îles de la Reine-Charlotte sont les sommets d'une chaîne de montagne immergée qui est le prolongement des monts Olympic et des chaînes côtières de l'État de Washington aux États-Unis.

Les Vancouver Island Ranges (sommet : Elkhorn Mountain, 2 210 mètres) sont situées dans l'île de Vancouver dont elles suivent l'axe principal.

Les monts Reine-Charlotte, en anglais Queen Charlotte Mountains (sommet : Fairweather Mountain, 4 663 mètres) sont situés dans les îles de la Reine-Charlotte.

[modifier] Étendues d'eau douce

Le sud-est de la Colombie-Britanique joue un rôle important en matière hydrographique avec les Montagnes Rocheuses où prennent naissance les principaux cours d'eau de la province : le Fraser, la Columbia et le Kootenay drainent les eaux du sud et du centre de la province, tandis que plus au nord se trouve le bassin du fleuve Skeena, ainsi que la rivière Omineca et le fleuve Peace. Dans cette partie de la province, les cours d'eau sont parfois encaissés dans des gorges, il s'élargissent par moment pour devenir des lacs à la forme très allongée.

Au nord de la province, se trouvent les fleuves Stikine et Nass qui prennent leur source dans la Chaîne Côtière et se jettent dans les fjords de la côte Pacifique.

[modifier] Cours d'eau

Les principaux cours d'eau qui coulent en Colombie-Britannique sont les suivants[7] :

Le Fraser à New Westminster (à gauche) et Surrey (à droite). Coquitlam et Port Coquitlam à l'arrière-plan
Le Fraser à New Westminster (à gauche) et Surrey (à droite). Coquitlam et Port Coquitlam à l'arrière-plan
Avec une longueur de (1 400 km), le Fraser est le plus grand fleuve de Colombie-Britannique, il prend sa source près du Mont Robson dans les Montagnes Rocheuses pour se jeter dans l'océan Pacifique au sud de la ville de Vancouver. Son estuaire forme un delta qui constitue un écosystème particulièrement remarquable qui abrite plus de 300 espèces d'oiseaux migrateurs. Son bassin couvre une superficie de 220 000 km². Il a creusé son lit dans des roches sédimentaires très anciennes.
La Columbia, longue de 2 000 km, prend sa source dans les Montagnes Rocheuses en Colombie-Britannique, avant de traverser la frontière avec les États-Unis et de se jeter dans le Pacifique à hauteur de l'Oregon. Son bassin couvre une superficie totale de 671 300 km2. Son tracé en Colombie-Britannique est long de 801 km et son bassin y couvre 102 800 km2.
  • Skeena
Le fleuve Skeena est le second plus long fleuve coulant entièrement à l'intérieur de la province (570 km). Il s'écoule jusqu'au détroit d'Hécate en face des îles de la Reine-Charlotte. La vallée qui le borde est réputée pour ses paysages grandioses[8].
Le Kootenay (orthographié Kootenai aux États-Unis), dont le bassin est situé au sud-est de la province, est le plus grand affluent de la Columbia (780 km). Il prend sa source dans les Rocheuses canadiennes à l'est de la province, à proximité de l'Alberta. Il s'écoule vers le sud pour traverser la frontière et pénétrer dans le Montana, puis dans l'Idaho avant de revenir vers le nord et de rentrer en Colombie-Britannique. Il s'élargit alors pour former le lac Kootenay. À la hauteur de la ville de Nelson (The Queen City), le Kootenay redevient une rivière, s'écoulant vers le sud en direction de la ville de Castlegar, où il rejoint la Columbia.

[modifier] Lacs

On dénombre 861 lacs en Colombie-Britannique. Du fait du relief, ils ont pratiquement tous une forme allongée et un grand nombre d'entre eux peut être considéré comme l'élargissement d'un cours d'eau. Les principaux lacs situés intégralement dans la province sont les suivants :

Vue aérienne du lac Williston
Vue aérienne du lac Williston
  • Lac Williston (Williston Lake)
D'une superficie de (1 761 km2), c'est un lac artificiel créé en 1968. Il est contrôlé par le barrage WAC Bennett construit sur la rivière Peace. Il est alimenté par les cours d'eau suivants : Omineca River, Ingenica River, Ospika River, Parsnip River, Manson River, Nation River, Clearwater Creek, Nabesche River, Carbon Creek, et quelques autres ruisseaux. Le lac commence généralement à geler en novembre et le gel progresse jusqu'à la mi-janvier. Il arrive qu'il soit alors totalement gelé.
  • Lac Babine (Babine Lake)
Avec une surface de 495 km2, c'est le plus grand lac naturel de Colombie-Britannique. Il a une forme particulièrement allongé puisqu'il mesure 177 km de long pour une largeur de 2 à 10 km selon les endroits. Le lac est alimenté par la rivière Babine (Babine River) , un affluent du fleuve Skeena (Skeena River).
  • Lac Kootenay (Kootenay Lake)
Situé entre les montagnes Selkirk et Purcell, le lac Kootenay s'étend sur 407 km2, il a une forme très allongé. Par endroit il est en fait un élargissement de la rivière Kootenay, le principal affluent de la Columbia.
  • Lac Ootsa (404 km2)

[modifier] Région côtière

La majeure partie de la côte de Colombie-Britannique présente un paysage de fjords, non seulement la côte continentale elle-même mais également du fait des innombrables îles qui sont les sommets d'une chaîne montagneuse immergée. Ces fjords spectaculaires sont le résultat de l'activité glaciaire.

Le seuil désigne le fond du fjord à l'endroit de son embouchure avec l'océan, sa profondeur est généralement moins élevée que celle des autres parties du fjord, rendant difficile le renouvellement des eaux profondes, plus salées et plus froides. En revanche l'eau de surface est constamment renouvelée par l'eau douce provenant des cours d'eau qui se jettent dans le fjord[9].

Princess Luisa Inlet dans la baie Jervis
Princess Luisa Inlet dans la baie Jervis

[modifier] Fjords, baies et bras de mer

Les principaux fjords, baies et bras de mer qui découpent la côte sont les suivants :

[modifier] Îles et archipels

Les principales îles et archipels qui bordent la côte sont les suivants :

Avec une superficie de 32 134 km2, c'est la plus grande île de Colombie-Britannique et la quatrième de tout le Canada. Elle borde le sud-ouest de la province sur 460 kilomètres de long. Elle est séparée du continent à l'est par une succession de détroits, du nord au sud, le détroit de la Reine-Charlotte, les très étroits détroit de Johnstone et passage Discovery(qui la séparent des îles Discovery), le détroit de Géorgie, vaste plan d'eau qui abrite coté continental la ville de Vancouver et enfin au sud, ouvrant sur l'océan, le détroit de Juan de Fuca qui sépare l'île de l'État américain de Washington. L'ouest de l'île est ouvert sur le Pacifique. Sa largeur maximale fait 80 kilomètres.
Ces îles situées dans le détroit de Géorgie doivent leur nom au fait que le détroit de Géorgie a été appelé « golfe de Géorgie » au XIXe siècle. Les îles Gulf sont sous souveraineté canadienne, tandis que les îles du détroit qui sont sous la souveraineté des États-Unis sont dénommés Îles San Juan.
C'est un archipel abritant une multitude d'îles situées au nord du détroit de Géorgie. Le toponyme Discovery est informel. Il existe d'ailleurs une petite île isolée au sud de l'île de Vancouver, qui s'appelle officiellement l'île Discovery.
Il s'agit d'un archipel composée de deux îles principales juste séparée par un très étroit chenal, l'île Graham au nord et l'île Moresby au sud, et d'environ 150 îles plus petites. La surface de ces îles couvre environ 10 000 kilomètres-carrés. L'archipel est situé juste au sud de la bande côtière de l'Alaska.

[modifier] Détroits et passages maritimes

Vue satellite des détroits de Géorgie et de Juan de Fuca
Vue satellite des détroits de Géorgie et de Juan de Fuca

Les principaux détroits et passages maritimes le long de la côte sont les suivants :

Ce vaste plan d'eau qui sépare l'île de Vancouver du continent, constitue une véritable mer intérieure. Il est en effet largement bouché dans sa partie nord par des centaines d'îles, comme par exemple l'archipel Discovery. Il s'étend sur 220 kilomètres de long et sa largeur varie entre 25 et 55 kilomètres. Il forme un gigantesque système d'estuaires, en effet de très nombreux cours d'eau, depuis les plus petits ruisseaux jusqu'à l'immense fleuve Fraser, se jettent dans le détroit. Cet apport d'eau douce contribue aux caractéristiques spécifiques du détroit et en font un lieu biologiquement riche[10].
Ce détroit sépare le sud de l'île de Vancouver de l'état de Washington aux États-Unis. Il est situé dans la continuité du détroit de Géorgie mais en est séparé par l'archipel de San Juan qui est constitué par les îles Gulf côté canadien et les îles San Juan côté États-Unis. Il est ouvert sur le Pacifique à l'ouest. Sa longueur est de 150 kilomètres.
Le détroit de Johnstone est un chenal étroit de 110 kilomètres de long qui longe la côte nord-est de l'île de Vancouver. Sa largeur ne dépasse pas 5 kilomètres et il est bordé à l'est par de nombreuses îles. Au sud il est prolongé par l'étroit passage Discovery, tandis qu'au nord il débouche dans le détroit de la Reine-Charlotte, plus large.
  • Passage Discovery (Discovery Passage)
Ce passage de 25 kilomètres de long, relie le détroit de Géorgie et le détroit de Johnstone. Sa largeur moyenne est de deux kilomètres.
Le passage intérieur est une voie maritime côtière qui permet de naviguer depuis le sud-est de l'Alaska jusqu'à l'état de Washington en évitant les eaux difficiles du Pacifique. En Colombie-Britannique, il suit le détroit d'Hecate qui marque la frontière américano-canadienne, puis passe à l'est des îles de la Reine-Charlotte, franchit le bassin de Reine Charlotte puis la succession de détroits et de passages à l'est de l'île de Vancouver (détroit de la Reine-Charlotte, détroit de Johnstone, passage Discovery le long des îles Discovery) pour déboucher dans le détroit de Géorgie qui ouvre sur le détroit de Juan de Fuca à l'ouest vers l'océan Pacifique.

[modifier] Écosystèmes

La Colombie-Britannique n'a commencé à être urbanisée que vers la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui encore la plus grande partie de son territoire a conservé son caractère sauvage et vierge. Le climat et la morphologie de ses paysages font de la Colombie-Britannique un ensemble d'écosystèmes particulièrement remarquables.

[modifier] Classification

Le ministère de l'Environnement de Colombie-Britannique (Ministry of Environnement) utilise plusieurs niveaux de classification : l'écodomaine (ecodomain), l'écodivision (ecodivision), l'écoprovince (ecoprovince), l'écorégion (ecoregion) et l'écosection (ecosection)[11]. Parallèlement, il utilise également une classification en zones bio-géoclimatiques.

La Colombie-Britannique comprend trois écodomaines terrestres et un écodomaine maritime, ces écodomaines sont eux-mêmes divisés en écodivisions.

  • Écodomaines terrestres :
    • Tempéré humide (Humid Temperate), inclut deux écodivisions : Maritime humide et terres élevées (Humid Maritime and Highlands), Continental humide et terres élevées (Continental Humid and Highlands).
    • Sec (Dry), inclut une seule écodivision : Terres élevées de steppe semi-aride (Semi-Arid Steppe Highlands).
    • Polaire (Polar), inclut trois écodivisions : Terres élevées subarctiques (Sub-Arctic Highlands), Subarctique (Sub-Arctic), Boréal (Boreal).
  • Écodomaine maritime :
    • Océanique frais (Cool Oceanic), inclut une seule écodivision : Pacifique subarctique (Sub-Arctic Pacific)

La Colombie-Britannique comprend une écoprovince océanique, sept écoprovinces terrestres et deux écoprovinces mixtes (maritimes/terrestres).

  • Écoprovince océanique : Pacifique nord-est (Northeast Pacific)
  • Écoprovinces terrestres : Intérieur central (Central Interior), Intérieur du sud (Southern Interior), Intérieur sub-boréal (Sub-Boreal Interior), Plaines boréales (Boreal Plains), Montagnes de l'intérieur du sud (Southern Interior Mountains), Montagne boréales du nord (Northern Boreal Mountains), Plaines de Tiaga (Tiaga Plains)
  • Écoprovinces mixtes : Côtes et montagnes (Coast and Mountains), Dépression géorgienne (Georgia Depression)

La Colombie-Britannique comprend 43 écorégions dont 39 sont terrestres et 4 sont maritimes. Elle comprend 114 écosections qui varient depuis les unités purement terrestres aux unités purement maritimes.

[modifier] Zones bio-géoclimatiques

Le ministère des Forêts de Colombie-Britannique a défini 14 zones bio-géoclimatiques au sein de la province[3] :

À ces 14 zones, on peut également ajouter la zone humide ne dépendant pas des marées (non-tidal wetland).

[modifier] Flore

Les forêts recouvrent 64% de la surface de la province. Les principaux arbres présents en Colombie-Britannique sont les suivants :

[modifier] Géographie humaine

La population de la Colombie-Britannique était estimée à 4 413 973 habitants au 1er janvier 2008. Avant l'arrivée des Européens, la province était habitée par des populations amérindiennes. Leurs descendants sont aujourd'hui estimés à 4,5% de la population totale. Près de 10% de la population est d'origine chinoise.

[modifier] Régions urbaines

Le centre-ville de Vancouver
Le centre-ville de Vancouver

La majeure partie de la population est concentrée dans les régions urbaines. Celles-ci ne réprésentent qu'une faible part de la superficie de la province qui a conservé un caractère encore très sauvage.

Vancouver et son agglomération représentent le pôle urbain le plus dense de la Province. La ville compte l'un des plus importants ports de marine marchande de la côte ouest du continent américain. Ce port est l'une des principales portes d'entrées vers le marché asiatique. La ligne de chemin de fer qui relie les deux océans permet ensuite un acheminement du frêt vers l'est du pays.

Le second pôle urbain est situé à la pointe sud de l'île de Vancouver, autour de Victoria, la capitale de la province.

[modifier] Statistiques

Répartition par âge et par sexe de la population de Colombie-Britannique
Répartition par âge et par sexe de la population de Colombie-Britannique

[modifier] Géographie politique

La capitale provinciale se situe à Victoria à la pointe sud de l'île de Vancouver.

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

Autres langues