Fukushiro Nukaga

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Fukushiro Nukaga
Fukushiro Nukaga

Fukushirō Nukaga (額賀 福志郎, Nukaga Fukushirō?), né le 11 janvier 1944 dans l'ancien village d'Odaka, qui s'est ensuite dissout dans le bourg d'Asō et fait aujourd'hui partie de Namegata, dans la préfecture d'Ibaraki, est un homme politique japonais, membre du Parti libéral démocrate. Il est élu depuis 1983 à la Chambre des représentants pour le 2e district de la préfecture d'Ibaraki et est ministre des Finances du Japon depuis le 27 août 2007.

Sommaire

[modifier] Formation et carrière professionnelle

Diplômé de la faculté des sciences politiques et économiques de l'Université Waseda en 1968, il devient journaliste politique et économique du Sankei Shinbun, l'un des principaux quotidiens de la presse japonaise, jusqu'en 1978, date à laquelle il commence sa carrière politique.

[modifier] Carrière politique

[modifier] Les débuts

Il entre assez tôt en politique puisqu'il est élu pour la première fois en 1978 à l'Assemblée préfectorale d'Ibaraki en 1978. Il a alors pour mentor la figure politique locale, ancien ministre et ancien secrétaire général du PLD de 1972 à 1974, Tomisaburō Hashimoto. Lorsque celui-ci, impliqué dans la fameuse affaire Lockheed (scandale lié à des pots-de-vins reçus dans les années 1970 par plusieurs gouvernements, dont celui du Japon, de la part de la société de construction aéronautique Lockheed Corporation), est battu aux élections législatives de 1980 et doit se retirer de la politique, Nukaga est choisi pour reprendre sa circonscription aux élections de 1983. Il quitte alors l'assemblée préfectorale pour la Chambre des représentants et donc la Diète nationale, où il est élu pour l'ancien 1er district électoral d'Ibaraki puis, à partir de 1996, pour le nouveau 2e district, à savoir surtout la capitale préfectorale Mito ainsi que le sud-est de la préfecture.

[modifier] L'ascension et les scandales

Il monte ensuite progressivement la hiérarchie du PLD et de la Chambre des Représentants, et est ainsi président de la Commission des Finances de 1996 à 1997 avant de devenir secrétaire général adjoint du cabinet de 1997 à 1998. Il entre une première fois au gouvernement le 30 juillet 1998 comme ministre d'État et directeur général de l'Agence de Défense du Japon (devenue depuis 2007 le ministère de la Défense) dans le 84e Cabinet du Japon dirigé par Keizō Obuchi, mais il doit démissionner dès le 20 novembre de cette même année, du fait d'un scandale concernant plusieurs cas d'abus de confiance de la part de membres de l'Agence.

De nouveau ministre d'État chargé de la politique économique et fiscale et du Commerce international dans le second cabinet de Yoshirō Mori le 5 décembre 2000, il démissionne encore une fois et cela dès le 23 janvier 2001, du fait également d'un scandale. Son secrétariat aurait reçu alors 15 millions de Yen de l'entreprise d'aide mutuelle KSD, et, même si cet argent fut rendu dès qu'il fut découvert par Nukaga et le gouvernement, le ministre a décidé finalement de démissionner au nom de la responsabilité politique et pour faire taire la polémique[1].

[modifier] La faction au sein du PLD

À l'origine membre au sein du PLD de l'une de ces plus influentes factions internes de l'époque, le {{japonais|« Club du Jeudi »|木曜クラブ|Mokuyō kurabu), plus connue sous le nom de « faction Tanaka » car dominée par l'ancien Premier ministre et figure dominante de la vie politique japonaise dans les années 1970 et 1980 Kakuei Tanaka, il soutient Noboru Takeshita lorsque celui-ci part à la conquête du PLD en 1987 et participe donc à la création du {{japonais|« Groupe d'études d'Heisei »|平成研究会|Heisei Kenkyūkai) ou Heiseikai. Cette faction interne fut successivement connue sous les noms de faction Takeshita, puis Obuchi, puis Hashimoto et enfin Tsushima depuis 2006[2]. Cette tendance défend au sein du PLD les thèses du keynésianisme avec le maintien d'un certain interventionnisme étatique notamment en ce qui concerne les aides sociales ainsi que le rapprochement avec la Chine, mais elle représente aussi la vision la plus conservatrice pour ce qui est de la gestion du parti (basée sur ce que ses adversaires qualifient aisément de bureaucratie et visant essentiellement un électorat rural). Elle constitue l'une des deux principales lignes politiques du PLD, avec la Seiwa Seisaku Kenkyūkai ou faction Machimura (ex-faction Yoshirō Mori puis Koizumi, tendance plus à droite dans le parti, plutôt proche du néo-conservatisme et partisane d'une politique étrangère plus décomplexée, mais très réformiste pour ce qui est de la gestion du parti).

Après le décès de Noboru Takeshita en 2000 et le retrait de la vie politique de Ryūtarō Hashimoto en 2004, Fukushiro Nukaga devient l'une des principales figures, sinon son chef effectif, de la faction, bien qu'il n'en ait jamais exercé la présidence. Il soutient alors le Premier ministre Jun'ichirō Koizumi, provoquant alors une fracture, sans qu'il y ait toutefois scission, au sein de la faction Hashimoto lors des élections à la présidence du PLD de 2003 entre une majorité soutenant la candidature de Koizumi et une minorité soutenant celle de Takao Fujii[3]. Ce soutient lui vaut alors d'obtenir la présidence du Conseil de recherche politique du parti et d'être nommé une nouvelle fois ministre d'État et directeur général de l'Agence de Défense du Japon dans le dernier cabinet Koizumi du 31 octobre 2005 au 26 septembre 2006.

Après le retrait de Jun'ichirō Koizumi en septembre 2006, il est pressenti comme le potentiel candidat du Heiseikai à la présidence du PLD[4], aux côtés des quatre « lieutenants » de Koizumi (Shinzō Abe, Tarō Asō, Yasuo Fukuda et Sadakazu Tanigaki). Il décide pourtant finalement de ne pas se présenter, préférant apporter son soutien à Shinzō Abe qui emporte la présidence et donc le poste de Premier ministre. Cette décision est surtout vue comme étant la conséquence de pressions de la jeune garde de la faction, menée par Shigeru Ishiba qui l'avait précédé à la tête de l'Agence nationale de Défense, souhaitant rompre avec le passé sulfureux d'un Heiseikai entaché par de nombreux scandales, dont celui de KSD qui avait touché Nukaga.

[modifier] Le ministre des Finances

Le 27 août 2007, lors du remaniement du cabinet de Shinzō Abe, il est nommé ministre des Finances, en remplacement de Kōji Omi. Lorsque Abe démissionne du leadership du parti et du poste de Premier ministre, Fukushiro Nukaga hésite à nouveau pendant quelque temps à se présenter contre Tarō Asō, ancien ministre des Affaires étrangères et l'un des principaux représentants de la tendance néo-conservatrice considéré alors comme le successeur désigné de Shinzō Abe, mais, pour les mêmes raisons qu'en 2006, ne réussissant pas à faire l'unanimité au sein de son propre camp, il soutient finalement le modéré (et partisan de relations plus calmes avec la Chine) Yasuo Fukuda[5]. Ce dernier, devenu leader du parti et donc Premier ministre le 26 septembre 2007, maintient alors Fukushiro Nakaga au ministère des Finances.

[modifier] Références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes