Fou de Bassan
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Fou de Bassan |
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Fou de Bassan (Morus bassanus) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Ciconiiformes | ||||||||
Famille | Sulidae | ||||||||
Genre | Morus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Morus bassanus (Linnaeus, 1758) |
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Statut de conservation IUCN : |
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Le fou de Bassan (Morus bassanus) est un gros oiseau de mer de la famille des sulidés.
Synonymes : Sula bassana, Sula bassanus.
Sommaire |
[modifier] Morphologie
Ce bel oiseau au plumage d'un blanc éclatant a la tête et le cou jaune pâle. Ses yeux sont bleu clair cerclés de gris, et son bec bleu-gris est souligné de fines lignes noires, comme tracées au crayon, se prolongeant en un masque noir autour des yeux. Le bout de ses ailes et ses courtes pattes palmées sont noirs. Les adultes mesurent entre 87 et 100 cm de longueur et leurs ailes ont une envergure de 165 à 180 cm. Les mâles et les femelles se ressemblent. Les juvéniles sont brun foncé la première année, puis deviennent graduellement de plus en plus clairs, jusqu'à devenir complètement blancs au bout de cinq ans.
[modifier] Répartition géographique
L'aire de nidification du fou de Bassan est limitée à l'Atlantique nord et à la Mer du Nord. On en retrouve seulement six colonies en Amérique du Nord, toutes situées dans le golfe du St-Laurent et à l'est de Terre-Neuve. La plus grande colonie américaine, qui est aussi la plus grande colonie au monde avec plus de 32 000 couples, se trouve sur l'île Bonaventure, en Gaspésie. On trouve aussi des colonies dans les îles britaniques, en Islande, en Norvège et en Bretagne. Une fois la période de reproduction terminée, ils migrent vers le sud et se dispersent le long des côtes jusqu'au Golfe du Mexique et en Méditerranée (on compte quelques cas de nidifications sur les côtes françaises). La plus grosse colonie française se situe en Bretagne dans l'archipel des Sept Îles, sur l'île Rouzic.
L'île Bonaventure dans le golfe du Saint-Laurent au Québec abrite la plus importante colonie de fous de Bassan au monde avec plus de 121 000 oiseaux (en 2008), déclassant depuis peu l'archipel de Saint-Kilda en Écosse qui compte 119 000 oiseaux. À moins d'une catastrophe environnementale, l'île Bonaventure conservera longtemps son titre car la population de fous de Bassan y est en croissance de 3 % par année alors que celle de Saitnt-Kilda est stable[1].
L'archipel britannique de Saint-Kilda a longtemps été le lieu de nidification du fou de Bassan le plus important au monde[2]. Le rocher de Stac Lee y abrite à lui seul plusieurs dizaines de milliers de ces oiseaux selon les estimations et comptages : 17 042[3], 40 000[4] ou encore 60 000 individus[5]
[modifier] Comportement
Très spectaculaires à observer, les fous de Bassan planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer à grande vitesse (de l'ordre de 60 à 90 km/h) lorsqu'ils aperçoivent une proie (sa vue est si perçante que cet oiseau repère un banc de poissons à 40 mètres de hauteur). Cela crée une onde de choc qui assomme alors les poissons. Le fou n'a plus qu'à les avaler, avant même de regagner la surface. Ils remontent donc toujours le bec vide, ce qui leur a valu cette appellation de "fou", par les premiers pêcheurs qui les observèrent. Très puissants, et agiles en vol, ils sont cependant assez maladroits au décollage et à l'atterrissage. Ils se nourrissent surtout de petits poissons tels que le maquereau, le hareng, le capelan et le lançon, ainsi que de calmars.
Les fous de Bassan nichent en colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses. Les couples demeurent ensemble pendant plusieurs saisons. Pendant leur parade nuptiale élaborée, ils se font la révérence, se frottent le bec et s'étirent le cou et les ailes. D'abord un simple tapis d'algues, de brindilles et de mousse, le nid se transforme avec les années en un véritable amoncellement de plumes, de déchets de poisson et d'excréments. La femelle y pond un seul œuf blanc bleuté, que les deux partenaires incubent à tour de rôle pendant environ 6 semaines.
Nourri par ses parents pendant 90 jours, le jeune fou de Bassan passe de 70 grammes à la naissance à 4 kilos.
[modifier] Divers
Bien que les populations de fous de Bassan soient maintenant stables grâce aux lois qui les protègent, elles ont été décimées dans le passé à la suite de la perte d'habitat, de la récolte des œufs et de la chasse.
[modifier] Le fou de Bassan dans les arts
[modifier] En musique
Gérard Jaffrès a sortit en 2001 une chanson intitulée Le Fou de Bassan, présente dans son album du même nom.
[modifier] Références
- Morus bassanus dans Ciconiiformes dans la Liste d'Alan P. Peterson (en)
- Morus bassanus dans Avibase (fr) (Voir carte de répartition)
- Morus bassanus dans www.oiseaux.net (fr) (Voir carte de répartition)
- Référence ITIS : Morus bassanus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Morus bassanus (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Morus bassanus (en)
- Référence IUCN : Morus bassanus (Linnaeus, 1758) (en)
- Fonds documentaire ARKive (photographies, extraits sonores et vidéos) : Morus bassanus (en)
- ↑ (fr) Journal La Presse, 7 juin 2008, Section Vacances/Voyages, page 15
- ↑ (en) St Kilda – World Heritage Site Management Plan 2003 - 2008
- ↑ (en) jameswarwick – Stac Lee
- ↑ (en) UKClimbing – Stacks of South West Scotland
- ↑ (en) Royal Scottish Geographical Society – Stac Lee