Fernand Dehousse

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Fernand Dehousse, homme politique belge, né le 3 juillet 1906 à Liège, décédé le 10 août 1976. D'abord libéral, il adhéra par la suite au Parti socialiste et il y demeurera un militant wallon. C'est le père du politicien Jean-Maurice Dehousse et l'époux de la philologue Rita Lejeune.

[modifier] Biographie

Docteur en Droit et licencié en sciences sociales de l'Université de Liège (1929), Fernand Dehousse poursuit sa formation à Paris, Grenoble et Genève (1929-1931). Il est agrégé de l’enseignement supérieur : professeur ordinaire à l’Université de Liège, associé à l’Institut de droit international à partir de 1947.

Représentant de la Belgique à l’Assemblée générale de l’ONU de 1946 à 1948 puis de 1951 à 1952, Fernand Dehousse est membre du Conseil économique et social en 1946-1947 et 1950, sénateur socialiste coopté en 1950, président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe de 1956 à 1959. Fernand Dehousse est député à l’Assemblée européenne (auj. Parlement européen) du 17 juillet 1952 au 2 août 1965 et du 29 mars 1966 au 11 mars 1971. Lorsque l'Union européenne occidentale institue une Commission européenne pour le référendum en Sarre, la présidence lui est confiée (1955-1956).

Sur le plan belge, il défend des conceptions fédéralistes en tant que militant wallon. Le 20 octobre 1945, il défend devant le Congrès national wallon une thèse fédéraliste confinant au confédéralisme qui n'obtiendra dans un premier temps que 40% des votes contre 46% à la thèse réunioniste, mais qui finalement fut adoptée à l'unanimité du Congrès.

La conclusion du Discours de F.Dehousse sur le fédéralisme qui se présente aussi comme une leçon de droit public sur ce type de régime, se termine par les mots suivants:

« Les circonstances ont voulu que, pour assister à ce Congrès, je revienne de France et que je fasse la traversée Paris-Liège en auto, ce matin. En arrivant sur les hauteurs, je regardais comme je le fais souvent, cette ville de Liège si belle sous le soleil d'octobre, j'admirais les feuillages mordorés et la douceur de la courbe des collines, le frémissement et le scintillement de l'eau, et je pensais que, sur cette terre-là, vit une race qui, depuis des siècles, pratique la liberté et l'indépendance.Elle ne les perdra pas ! »

Ce discours souleva l'enthousiasme le plus passionné des congressistes, hormis celui réservé à Charles Plisnier, mais celui-ci fut prononcé après que les votes décisisifs avaient déjà eu lieu et à la clôture de la réunion.

Il est ministre du Travail en 1945, ministre de l'Education nationale dès 1965, ministre des Relations communautaires (1971-1972).

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