Farine animale

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Une farine animale est produite à partir de produits non consommables par les Hommes et récolté par la filière de l'élevage animal et de l'industrie de la pêche (farines de poissons et huiles de poissons). La législation distingue deux types de farine : les farines légalement consommables par l'Homme, ou celle qui ne le sont pas.

Avec le développement de l'élevage hors-sol, ces farines, riches en protéines, ont longtemps été utilisées par les fabricants d'aliments pour bétail en substitution totale ou partielle des protéines d'origine végétale (tourteaux de soja, colza...). Depuis les années 1990 et les problèmes sanitaires causés par l'encéphalite spongiforme (ou « maladie de la vache folle »), le secteur est très réglementé, et la réputation de ces farines est mauvaise.

Sommaire

[modifier] Problématique

Les co-produits non consommés absorbés directement par l'industrie alimentaire comme certains abats, issues, peaux, graisses… représentent un volume important. Deux problèmes se sont posés aux deux filières de l'élevage animal et de la pêche. Comment valoriser les sous-produits ou comment les détruire. En effet, s'ils ne sont pas utilisés, le volume des déchets est tel qu'il implique qu'ils soient détruits au sein d'unités spécialisées puisque l'enfouissement serait également source de pollution et de risque sanitaire. Les farines animales ont dans un premier temps semblé résoudre ces deux problèmes.

Proportion moyenne d'un animal non consommé par l'homme en France[1]
Mouton Bœuf Porc Poule
48% 46% 38% 32%

En Union européenne depuis les années 1990, pour des raisons sanitaires les farines consommables par l'homme ne sont pas traitées dans les mêmes établissements que les farines destinées à l'alimentation animale.
Les fondoirs traitent les tissus graisseux en respectant des normes sanitaires strictes.
Ces produits sont identifiés dans certains pays (dont en France) par une estampille ovale et ont représenté, en France en 1997, 2,4% des matières premières utilisées pour la fabrication d'aliments composés pour l'homme.
Les centre d'abattage ou d'équarrissage, eux ne traitent que les farines destinées aux animaux. Les techniques de traitement dans ces deux industries sont souvent identiques, c'est pourquoi le terme d'équarrissage est utilisé par ces filières. D'après la circulaire ministérielle française du 22 juillet 1998, un centre d'équarrissage désigne : « Les installations de traitement des cadavres, des saisies sanitaires d'abattoirs et des matériels à risques spécifiés au regard des ESST. Les centres de collecte et les dépôts de cadavres dans lesquels ces cadavres sont soumis à un prétraitement (dépouille et/ou découpe et/ou broyage) »

[modifier] Type de farines

  • Farine de viande
    • Farine de volaille
    • Farine de bovins
    • Farines d'ovin
    • Farine de porc
  • Farine d'os
  • Farine de sang
  • Farine de plumes
  • Farine de poissons

[modifier] Problème de l’ESB

La cause identifiée est un prion.

Trois hypothèses ont été avancées :

  1. Hypothèse directrice. L'agent serait celui de la « tremblante du mouton », ainsi la barrière des espèces aurait été franchie.
  2. Hypothèse endémique. La population bovine aurait été porteuse, à faible niveau, de cet agent infectieux. L'ingestion de farines animales et l'abaissement des températures de chauffe auraient favorisé le développement de la maladie.
  3. Hypothèse environnementale. L'utilisation d'un insecticide contre un parasite des bovins en Grande-Bretagne aurait pu provoquer des mutations neurochimiques.

Par contre la transmission de la vache (ou du bœuf) vers l'homme des prions provoquant une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob est avérée.

[modifier] Réintroduction éventuelle de certains types de farines dans l'alimentation des bovins ?

Début 2008, Bruxelles étudierait, sous la pression des éleveurs et filières, suite à l'augmentation des prix des aliments du bétail (150 % d'augmentation pour le blé, et 100 % pour le soja) de réintroduire, non pas les farines produites à partir de sous-produits issus de ruminants, mais celles produites avec des restes de porcs, de volailles et de poissons, à certaines conditions : «Il s'agirait de protéines extraites exclusivement de morceaux inutilisables mais aptes à la consommation humaine», selon Nicolas Douzin, directeur de la Fédération nationale (France) de l'industrie et du commerce en gros des viandes[2]. Les représentants de l'Agriculture bio préféreraient eux, des encouragements pour retour à l'herbe. Bien sur cela ne se reproduira jamais à cause des problèmes de vache folle.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

encéphalite spongiforme

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Source SIFCO septembre 2000
  2. Source : Article du Figaro, intitulé "Bruxelles réfléchit à un retour des farines animales", par Marielle Court, daté du 25/02/2008 (http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/02/25/01001-20080225ARTFIG00363-bruxelles-reflechit-a-un-retour-des-farines-animales.php Lire)