Eugène Vermersch

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Eugène Vermersch (né à Lille le 13 août 1845 ; mort à Londres le 9 octobre 1878) est un pamphlétaire et polémiste socialiste, personnalité de la Commune de Paris. Il a été directeur du Hanneton en 1868. Il collabore à la Marseillaise en 1870, puis au Cri du peuple en 1871. Pour ses articles, il sera plusieurs fois condamné par les tribunaux.

Il fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert le Père Duchêne, reprise du nom du journal d'Hébert.

Après la Semaine sanglante, il se réfugie en Belgique, puis en Hollande d'où il est expulsé. Il part alors pour Londres où il fonde le journal Qui vive !. A cette époque, il joint la section fédéraliste française de l’Internationale, sous l'influence de Bakounine. Après l'échec de son journal, il en fondera trois autres (Vermersch, l'Union démocratique, l'Avenir) qui finiront eux aussi par être abandonnés. Dès lors, il donne des conférences sur l'histoire, travaille au Grelot sous un nom de plume, et se répand en accusations contre ses anciens camarades de la Commune (Édouard Vaillant et François Jourde entre autres), et montre une haine féroce pour Émile Eudes, pourtant blanquiste lui-aussi.

Mais il fait également la rencontre de Karl Marx, qu'il racontera, et tire les leçons de la Commune, faisant son auto-critique. En 1874, il part avec sa famille en Allemagne puis en Suisse, pour échapper aux disputes des réfugiés communards. Il revoit à cette occasion Vuillaume, mais est rattrapé par les querelles à Genève et repart pour Londres en 1875. Souffrant de crises de démence paranoïaque de plus en plus violentes, due en partie à la misère dans laquelle il vit, il est transféré dans un asile londonien et y meurt le 9 octobre 1878.

[modifier] Œuvre

  • Eugène Vermersch, Les Incendiaires, Les Temps Nouveaux, Bruxelles, Londres, août - septembre 1871 (réimpr. 1910)
  • Eugène Vermersch, L'Infamie humaine, préf. de Paul Verlaine, Lemerre, 1890
    roman inachevé

[modifier] Bibliographie

  • Maxime Vuillaume, Vingt-et-une lettres de Vermersch, Mes Cahiers rouges pendant la Commune, vol. 10 : cahier X - Cahiers de la quinzaine, 1914

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