Emmanuel-Philibert de Savoie (1869-1931)
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Emmanuel-Philibert de Savoie-Aoste est né à Gênes le 13 janvier 1869 et est mort à Turin le 4 juillet 1931. Membre de la Maison de Savoie et en cela prince d'Italie, il est également le deuxième duc d'Aoste.
[modifier] Famille
Emmanuel-Philibert est le fils aîné du premier duc d'Aoste, le roi élu Amédée Ier d'Espagne (1845-1890), et de la princesse Maria Victoria del Pozzo della Cisterna (morte en 1878). Pendant le règne de son père (1870-1873), Emmanuel-Philibert est titré prince des Asturies et infant d'Espagne. Mais, une fois les Bourbons restaurés dans ce pays, il ne revendique plus jamais ces titres.
Le 25 juin 1895, le prince épouse, à Kingston-sur-la-Tamise, en Angleterre, la princesse française Hélène d'Orléans, fille du prétendant orléaniste à la couronne de France, "Philippe VII", comte de Paris, et de son épouse Marie-Isabelle d'Orléans-Montpensier, infante d'Espagne.
Le couple a deux fils :
- Amédée II de Savoie-Aoste (1898-1942), troisième duc d'Aoste et vice-roi d'Ethiopie, qui épouse sa cousine la princesse Anne d'Orléans (1906-1986), fille du prétendant orléaniste français "Jean III d'Orléans", duc de Guise.
- Aymon de Savoie-Aoste (1900-1948), duc de Spolète puis quatrième duc d'Aoste à la mort de son frère. Proclamé roi de l'état fantoche de Croatie le 18 mai 1941, sous le nom de Tomislav II de Croatie, il ne peut régner et abdique le 31 juillet 1943 sans avoir jamais mis les pieds dans son nouveau pays. Le 1er juillet 1939, il épouse la princesse Irène de Grèce (1904-1974), fille du roi Constantin Ier de Grèce.
[modifier] Biographie
Membre de l'armée italienne pendant la Première Guerre mondiale, il participe avec succès aux campagnes contre l'Empire austro-hongrois et est nommé commandant de la IIIe division de l'armée de terre du roi Victor-Emmanuel III d'Italie. En récompense de ses services, à la fin du conflit, le prince est nommé maréchal d'Italie puis sénateur du royaume.
En 1922, année de la grande marche fasciste sur Rome, la rumeur veut que le duc d'Aoste soit proposé comme roi d'Italie au cas où le souverain légitime, Victor-Emmanuel III, s'opposerait à Mussolini. L'événement n'a pas lieu car le roi n'offre aucune résistance au dictateur. Mais la branche d'Aoste reste pendant longtemps l'un des principaux soutiens à Mussolini au sein de la famille royale italienne.
