Emgann

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Emgann - MGI
Logo d'Emgann - Mouvement de la gauche indépendantiste 
Porte-parole Fanch Oger
Fondation 1983
Disparition {{{disparition}}}
Siège BP 70215

22202 Guimgamp cedex

Journal Combat breton
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Présidents du groupe
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Représentation du parti
Députés {{{Députés}}}
Sénateurs {{{Sénateurs}}}
Idéologie Extrême gauche, Nationalisme breton, Anticapitalisme
Affiliation européenne {{{européenne}}}
Affiliation internationale
Couleurs Rouge, Noir
Site Web www.emgann.org
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Gouvernement français
Président français
Partis politiques français
Élections en France

Emgann, ou Emgann-MGI (Mouvement de la gauche indépendantiste) est un mouvement nationaliste breton d'extrême gauche.

Sommaire

[modifier] Origine

Emgann est fondé en 1983 ; il se définit alors comme « socialiste autogestionnaire et indépendantiste breton ». Il est perçu par tous les observateurs comme un mouvement d'extrême gauche. Il est anticapitaliste et antiraciste, et participe régulièrement à des mobilisations contre le Front national. Il été créé par d'anciens prisonniers indépendantistes bretons FLB/ARB amnistiés en 1981 et des militants des KAD Kuzulioù an Distaoliadeg-Comités Amnistie Bretagne) après la mutation du mouvement de libération nationale bretonne provoquée par l'arrivée de la gauche française au pouvoir en 1981.

Son ancien programme, datant de 1988, la "Charte du mouvement de libération nationale du peuple breton pour le socialisme autogestionnaire" mentionnait :

« 

  • la défense des travailleurs bretons,
  • l'élaboration d'une économie conforme à leurs intérêts,
  • le suivi d'une politique agricole au plan régional,
  • l'instauration d'un plan d'urgence propre à la Bretagne,
  • la protection de l'environnement contre l'investissement spéculatif dans le secteur immobilier et touristique,
  • la sauvegarde de la langue et de la culture bretonnes,
  • le rattachement du département de Loire-Atlantique à la zone géographique de la Bretagne historique,
  • la solidarité active avec les autres mouvements de libération, comme les Basques, les Canaques, les Corses, les Irlandais et les Kurdes… »

[modifier] Quelques résultats électoraux

  • 1989: aux élections municipales une liste conduite par Herve ar Beg, militant d'Emgann, atteint les 9,8% à Guingamp.
  • Mars 2004: aux cantonales, en plein procès "Attentats en Bretagne 1993-2004", Emgann présente deux candidats dans les Côtes-d'Armor: Gaël Roblin, alors en cours de jugement à Paris, obtient 2,90% des suffrages à Plouagat; Fulup Kadored atteint 5,04% à Bourbriac. À Pont-Croix (Finistère), Elisabeth Kerloc'h obtient 2,18%. À Nort-sur-Erdre, (Loire-Atlantique), Morvan Coarer devance la candidate du PCF avec 2,59 % des voix.

Lors d'élections cantonales, Emgann distance régulièrement les candidats du PCF, de Lutte ouvrière ou du Parti des Travailleurs, avec des scores oscillant entre 1 et 9 %.

[modifier] Thèmes et implantation

Actuellement, ce mouvement se distingue par un discours de rupture, son militantisme actif, malgré un faible nombre de militants en dehors de son fief du Trégor et un refus de collaborer avec les partis politiques français. Des postes de responsabilités sont en place depuis la création du mouvement comme celui de secrétaire aux Affaires Internationales, celui de secrétaire aux Affaires Sociales est créé plus tard. À la fin des années 1990, c'est un mouvement mal implanté dans les universités ; il recrute parmi les enseignants, dans les milieux urbains de jeunes chômeurs, des RMIstes et de salariés, parmi lesquels des travailleurs intérimaires.

En 1995, Emgann crée la « fête nationale du peuple breton », Gouel Broadel Pobl Breizh. Le titre Emgann est remplacé par Combat breton : c'est la revue du mouvement indépendantiste Emgann. Yann Puillandre, qui avait pris du recul en 1998, devient directeur de publication de la nouvelle série de Combat breton en 2004 en remplacement de Denez Riou.

En 2006, Emgann signe la Déclaration commune aux organisations réclamant le droit à l'autodétermination à l'État français lors des journées internationales de Corte, demandant le droit à l’autodétermination et à la « décolonisation »[1].

[modifier] Liens possibles avec l'Armée révolutionnaire bretonne

Vis-a-vis de l'ARB, ce mouvement adopte un double langage en permanence sur le fil de la légalité française qui permet de poursuivre les activités séparatistes. « Emgann n'est pas la vitrine légale de l'ARB », qu'elle considère cependant comme une « organisation de résistance patriotique» et dont elle publie les communiqués dans son journal Combat Breton, comme d'ailleurs d'autres organes de presse.

Emgann déclare ne pas approuver les actions violentes de l'ARB, mais ne les désapprouve pas non plus[réf. nécessaire], en les présentant comme les « conséquences logiques de la violence de l'État colonial français et du désespoir des jeunes Bretons ». Il rend hommage à Christian Le Bihan, ancien militant du parti Strollad ar Vro mort en posant une bombe devant le tribunal de Guingamp en 1985 (communiqué du 11 juin 2005), à l'occasion de la fête du peuple breton. Plusieurs procès ont montré des liens entre l'ARB et des militants d'Emgann.

Plusieurs membres de cette organisation ont été interpelés lors de l'affaire de Plévin ; certains ont été condamnés[réf. nécessaire]. D'autres[réf. nécessaire] ont été interpelés dans le cadre de l'enquête et de l'instruction sur l'affaire de Quévert. Aucun d'eux n'a été condamné dans ce dernier dossier.

[modifier] République bretonne

En mars 2007, une structure nommée République bretonne a été lancé par Emgann-Mouvement de la gauche indépendantiste et des militants non organisés.[2]

L'objectif de République bretonne est d'entamer « un mouvement de rénovation du mouvement national breton de progrès ». C'est-à-dire renouveler et adapter au présent et à l'avenir, le discours, les structures et les ambitions politiques de ce qu'on pouvait appeler la « gauche nationale » ou la « gauche indépendantiste ».

Ce mouvement a lancé une campagne : « Bretons, nous sommes une nation nous avons le droit de décider ».

Emgann-MGI a également décidé de mettre en retrait le nom du parti pour les élections municipales et cantonales de 2007 et ses militants ont fait partie de listes de gauche sous le sigle Breizhistance. [3]

[modifier] Membres

  • Fanch Oger, porte parole d'Emgann ;
  • Gérard Bernard, couvreur, (ancien) secrétaire aux affaires sociales d'Emgann ;
  • Kristian Georgeault, monteur en charpente, (ancien) secrétaire aux affaires internes d'Emgann ;
  • Solenn Georgeault, journaliste ;
  • Paskal Laizé, électricien ;
  • Reun Le Diguerher, docker, responsable des affaires sociales d'Emgann ;
  • Denez Riou ,employé administratif, « ancien » de l'ARB, qui a déjà fait de la prison à plusieurs reprises depuis les années 1970 , pendant plusieurs années directeur de la publication de Combat Breton, organe du mouvement indépendantiste Emgann ;
  • Gaël Roblin, autrefois aide maternel, ex-porte-parole d'Emgann ;
  • Arnaud Vannier, plombier, né en 1972 ;
  • Yann Puillandre, sous-officier de l'armée française en retraite, directeur de publication du mensuel "Combat Breton".

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes

  1. Déclaration commune aux organisations réclamant le droit à l'autodétermination à l'État français lors des journées internationales de Corte. 7 août 2006, disponible en ligne. Consulté le 24 janvier 2007 [1]
  2. Article de rennes-infhonet.fr du 31 août 2007
  3. Maville.com du 20 janvier 2008

[modifier] Liens externes