Edmond Jouhaud

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Le général Edmond Jouhaud, né en 1905 à Bou Sfer, à une vingtaine de kilomètres d'Oran en Algérie, mort à Royan en 1995, fut un général d'armée aérienne. Il fit une brillante carrière dans l'armée de l'Air avant de participer au putsch d'Alger en avril 1961 qui lui valut une condamnation à mort.

  • Il était le benjamin d'une famille de six enfants, descendant d'une lignée d'Alsaciens-Lorrains établis en Algérie en 1848
  • Il fit ses études primaires à Oran puis obtint le baccalauréat au lycée Lamoricière d'Oran.

Sommaire

[modifier] Carrière militaire

  • 1926 : entrée dans l'armée de l'Air à sa sortie de Saint-Cyr, il est détaché à l'École pratique d’aviation puis affecté au 358e régiment d'Aviation ; il est promu lieutenant à vingt- trois ans en 1928.
  • À partir de 1930, il sert pendant deux ans dans l'aviation en AOF
  • En 1935, il est promu capitaine et sert à nouveau en AOF.
  • le 24 mai 1938, il est admis à l'École supérieure de guerre aérienne.
  • le 3 septembre 1939 (le jour de la déclaration de guerre), il est promu commandant et affecté à l'état-major commandant les forces aériennes et les forces terrestres antiaériennes Nord-Est, puis il reçoit diverses affectations.
  • 1940 : fait prisonnier, il s'évade, entre dans la Résistance sous les ordres du général Revers, chef de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA) ;
  • 1944 : rappelé en activité, il est affecté à l'état-major à la 6e subdivision prend le commandement du groupe aérien spécial 1/36.
  • 1948 : il est appelé au commandement de l'armée de l'Air en Tunisie.
  • 1954 : promu général de division et nommé commandant de l'armée de l'Air en Extrême-Orient ;
  • 1er février 1955 : nommé chef d'état-major des forces de l'armée de l'Air, (plus haute fonction dans l'armée de l'Air).
  • 1956 : promu général de corps aérien, il prend le commandement de la Ve Région aérienne à Alger ;
  • 1958 : promu général d'armée aérienne, il est nommé chef d'état-major, puis inspecteur général de l'armée de l'Air ;
  • le 15 octobre 1960 : mis en disponibilité à sa demande, il quitte l'armée définitivement.

[modifier] Participation au putsch d’Alger

  • 1961 : avec les généraux Maurice Challe, Raoul Salan et André Zeller, il est l'un des quatre généraux organisateurs du putsch à Alger du 22 au 25 avril ;
  • 1962 : après l'échec du putsch, il devient le chef de l'Organisation armée secrète (OAS) en Oranie, il est arrêté le 25 mars et condamné à mort le 13 avril par le Haut Tribunal militaire ; après sept mois passés dans une cellule de condamné à mort, il échappe de très peu à l’exécution, le général de Gaulle acceptant de le gracier le 28 novembre, probablement parce que Salan, le chef de l'insurrection n'avait pas été lui-même condamné à mort ; sa peine est commuée en détention à perpétuité ;
  • 1967 : il quitte la prison de Tulle en décembre. Il bénéficiera de l'amnistie en juillet 1968 ;
  • 1969 : élu président du Front national des rapatriés.
  • 1982 : réintégration dans les cadres de l'armée.

[modifier] Décorations

[modifier] Œuvres

  • Histoire de l’Afrique du Nord, Les deux coqs d’or,
  • Ô mon pays perdu - De Bou-Sfer à Tulle, Fayard, 1969,
  • La vie est un combat - Souvenirs : 1924-1944, Fayard, 1975,
  • Ce que je n’ai pas dit - Sakiet, OAS, Évian, Fayard, 1977,
  • Youssouf, esclave, mamelouk et général de l’armée d’Afrique, Robert Laffont,
  • Serons-nous enfin compris ?, Albin Michel, 1984.

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