Daniel Heinsius

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Daniel Heinsius
Daniel Heinsius

Daniel Heinsius (1580-1655) est un philologue hollandais.

Né à Gand, il eut pour maîtres Scaliger et Dousa. Il fut nommé en 1605 professeur d'histoire et de politique à l'université de Leyde, puis bibliothécaire de cette ville, et acquit une telle réputation d'érudition que la France et plusieurs États étrangers lui firent des propositions avantageuses ; mais il préféra rester dans sa patrie. Les États de Hollande, pour le récompenser, le nommèrent leur historiographe. Secrétaire du synode de Dordrecht en 1618, il s'y montra calviniste zélé à l'excès.

Daniel Heinsius a donné, de 1600 à 1639, une foule d'éditions ou de commentaires d'ouvrages grecs et latins, tels que la Poétique et la Politique d'Aristote, Andronicos de Rhodes, Théophraste, Hésiode, Théocrite, Horace, Ovide, Tite-Live, Silius Italicus, Sénèque le Tragique, Maxime de Tyr, Saint Clément, le Nouveau Testament, etc.

Il a laissé des poésies latines qui furent très estimées, entre autres un poème De contemptu mortis, en 4 livres, et une tragédie, Herodes infanticida, des harangues latines, des vers grecs, des vers hollandais et quelques facéties : Laus asini, Laus pediculi, etc. Ses Poemata ont paru à Leyde en 1613, ses Orationes en 1615.

Daniel Heinsius eut de vifs démêlés avec Balzac, et surtout avec Saumaise. Il est le père de Nicolas Heinsius.

[modifier] Source

« Daniel Heinsius », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)