Daniel François Cayo

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Adieu édité en 2006 avec un texte de Gustave Roud
Adieu édité en 2006 avec un texte de Gustave Roud

Daniel Cayotin dit Daniel François Cayo, ou Cayo, est un peintre français né en 1947 à Pontoise (département du Val d'Oise) ; il vit et travaille à Éragny-sur-Oise.

Sommaire

[modifier] Biographie

1965 / 1967 Études d'art plastique à Paris,à l'école Sornas rue des Bons Enfants dans le 1er Ardt. Création du Groupe 96 avec son condisciple José Sola.
1967 / 1969 Service national à Niamey république du Niger où il rencontre Bruno Nion et Bernard Martin qui joueront un rôle important dans l' affirmation de ses choix; Dans ce grand chantier de couleurs et d'odeurs qu'est l'Afrique, il découvre le caractère primitif, originel et brutal des sensations. À son retour une aigreur quotidienne tord le Cayo-usine, le Cayo-métro, Cayo-perdu et provoque l'expression à venir.[1]

[modifier] Expositions

Figure d'une Infante,Huile sur toile, Coll.part.
Figure d'une Infante,Huile sur toile, Coll.part.

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1972 : Il expose avec le Groupe 96 à Nemours sous la présidence de Mr Edmond Dailly Vice-président du Sénat de grands formats ayant pour thématique le corps, sujet qu'il poursuivra pendant 20 ans.En 1972 par l'intermédiaire du groupe Tamrauc il exposera à la Boulangerie , rue des Panoyaux 75020 Paris c'est là qu'il rencontrera Pierre Desnos résidant alors en RDA, poète et traducteur. Il prête également ses toiles comme décor de la pièce : L'Amant, d' Harold Pinter que monte à la Maison de la Culture d'Orléans la compagnie de la Proue dirigée par Bruno Nion .

Territoire clair, 2005
Territoire clair, 2005

1973 : Exposition personnelle au Centre culturel de Bobigny Seine Saint Denis. Il est là ! Le peintre crie que le monde est nu, il ordonne et engendre une couleur qui lie les corps, les libère. Quoi d'autre ?... il faut réinventer le geste, le peintre de foi fait place au peintre de lutte.[2].

1974 : Galerie Art et Curiosité à Orléans.
1975 : Conception et réalisation pour la compagnie de la Proue de décors pour les spectacles : Hebdomadaire de Jacques Prévert et le Mal Court de Jacques Audiberti au théâtre de la Baleine à Lyon.

1976 : au CAC d' Orleans c'est l'Âge de l'Eveil, 10 toiles et 10 poèmes de Pierre Desnos.[3].
1977 : Exposition personnelle à Cagliari en Sardaigne, Galleria d'Arte Ciusa.
Rencontres avec le peintre et musicien Salvatore Atzeni, et le sculpteur Pinuccio Sciola, à San Sperate qui renforceront l'influence de la sculpture dans le traitement des volumes et la lisibilité de l' œuvre, sa découverte de l'œuvre d' Henry Moore sera déterminante dans son approche de l'art. C' est l' amorce de séries d' huiles sur papier: Les Maternités, Corps de femmes assises, Couples roses et bleus, couleurs qui résonneront toujours comme une réminiscence de Matisse qui sera sa référence. Il éditera des sérigraphies des ces périodes.

1983 : En collaboration avec Pierre Desnos : Quoi ? déjà ! Poèmes Muraux;confrontation de textes et de visuels à Saint-Ouen, présentés à l'intérieur d'un café[4]. Autre collaboration à Aubigny-sur-Nère lors d'une manifestation de poèsie organisée par Juliette Darle. 1984 : Exposition personnelle au Château de Valençay où il est l'invité de Bruno Nion directeur du Festival[5]. Il y réalisera l'affiche du spectacle : Homme pour Homme de Bertold Brecht mis en scène par Bernard Martin du théâtre du Nain Jaune[6]. . En 1988 a lieu une Exposition personnelle à la galerie Pons-Debord, rue de l'Éperon, Paris 75006; il y montre un ensemble de travaux sur papier: huiles sur Vélin d'Arches ainsi que des huiles sur toiles, puis à la Maison d'Issoudun dans l'Indre, ainsi qu'au Centre Culturel Maurice Mac-Nab à Vierzon dans le Cher. Dès les 1990, il interrompt ses expositions et sa démarche envers le public. Il abandonne son sujet principal la thématique du corps, en rupture avec ce qui l'entoure, il cherche une nouvelle expression, un souffle nouveau, celui-ci viendra du plus profond d'une œuvre solitaire, par la re-connaissance de son métier. " Il me fallait apprendre ... ".

[modifier] Oeuvres

Eté brûlant 1998
Eté brûlant 1998

Admirateur des Maîtres du trecento italien, , Simone Martini, les frères Lorenzetti, , du réalisme et du naturalisme de la fin du dix-neuvième siècle, aussi bien que du symbolisme et de l'expressionnisme allemand de Franz Marc, Ernst Ludwig Kirchner, Alexi von Jawlensky. Il réalise à partir des années 1995 des tableaux de petits formats empreints d' énergie chromatique, où l'utilisation expressive de la couleur alliée aux formes abstraites et figuratives sévèrement altérées comme dans cet Eté brûlant d'après le roman d' Eduard von Keyserling écrivain balte d'origine allemande, où la courbe cotoie l'angle et l'image frontale se mesure à une perspective décalée qui suggère des espaces inconnus, hors de toute figuration humaine comme en retrait de toute individualité, Hortus conclusus de la mémoire où le désordre devient lisible à travers les formes emboîtées, et nous emmène ailleurs...
En 2003, début de la série << Les Villes intérieures >> composée de six toiles dans sa forme originelle.

  • Les Nuits blanches, Août 2003, 35 x 27 cm
  • Terre et ciel, Août 2004, 35 x 27 cm
  • Elégie, Janvier 2004, 33 x 24 cm
  • L'Ombre des Chateaux, Avril 2005, 33 x 24 cm
  • Territoire clair, Juillet 2005, 41 x 33 cm
  • Ville moderne, Fevrier 2005, 27 x 22 cm

Lente introspection du paysage intérieur, découverte poétique du corps symbolisé par la ville, sommes-nous ce que nous pensons être ? Le vocabulaire des formes et des couleurs nous aide à cette transgression de nous-mêmes, voyage onirique et tendre au pays de la réalité vécue, et celle que nous avons intérieurisée.
" L'Art ne parle que de cela, il n'y a jamais d'objectivité , tout est dans l'imaginaire, la recréation, la confrontation.
En 2005, il peint << Épave >> huile sur toile de 30 cm x 30cm, qu'un ami nommera " The Waste Land " d'après le cèlèbre poème de T.S Elliot,

  • " The waste land " : April is a cruel month...

Ce sera le point de départ d'une nouvelle série: Wasteland.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et Références

  1. Pierre Desnos,préface de l'exposition de Bobigny 1972
  2. Pierre Desnos 1972
  3. En 2006, Pierre DESNOS réalisera un livre mémoire sur l'Âge de l' Éveil avec des modifications personnelles
  4. Josette Marotte était l'animatrice de ce lieu
  5. Bruno Nion aujourd' hui directeur du théâtre de Charleville-Mézières était responsable du Festival et avait sa propre compagnie:le Théâtre du Nain Jaune
  6. et aujourd'hui co-directeur du Théâtre du Lamparo