Corniche (militaire)

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Baptême de promotion de la corniche Brutionne dans les années 50
Baptême de promotion de la corniche Brutionne dans les années 50

Le terme corniche est utilisé pour désigner les classes préparatoires à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Sommaire

[modifier] Historique

Deux hypothèses existent pour expliquer l'origine de l'appellation "Corniche".

La première qui est la plus répandue, la fait remonter au Collège Stanislas de Paris où fut ouverte la première classe préparatoire civile à Saint-Cyr, quelques années après la défaite de 1870. Les élèves préparant Saint-Cyr avaient en effet l'habitude de se réunir sous une corniche de la cour d'honneur, lieu qu'ils durent défendre face aux assauts d'autres élèves souhaitant se l'approprier. N'y parvenant pas ceux-ci les auraient alors par dépit surnommés les "cornichons"[1].

La seconde montre que l'utilisation du terme "cornichon" pour désigner les candidats à Saint-Cyr est en réalité antérieure à la création de la classe préparatoire de Stanislas[2] et viendrait du mode de conservation de ce fruit : entassés dans un bocal, surnom de l'époque de l'ESM[3]. L'appellation « corniche » dériverait donc simplement de ce surnom.

Au cours du temps les corniches présentes dans les lycées civils ont acquis un statut semi-militaire tandis que celles de lycée militaire l'étaient pleinement. Avec la diminution du nombre de candidats les corniches civiles ferment les unes après les autres dans les années 90.

En 1999, le COFAT réforme les classes préparatoires militaires dans le but de les rendre "moins militaires" et bannit l'utilisation du mot corniche dans tous les lycées militaires. Cependant, malgré l'interdiction formelle, l'appellation demeure utilisée par les élèves et redevient même officielle au Prytanée national militaire de La Flèche.

[modifier] Liste des corniches civiles et militaires
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À noter qu'à part la Corniche Général de Sonis à l'ICES, la plupart des corniches civiles ont été officiellement fermées faute de candidats préparant le concours de l'ESM dans ces lycées. Mais des élèves en maintiennent officieusement à certains endroits afin de faire perdurer l'esprit des préparationnaires à l'ESM dans le corps étudiant civil.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Thèse exprimée par le lieutenant-colonel Milhiet dans son livre Saint-Cyr, trois siècles d'histoire : du poète Jean Racine au sculpteur César, Éditions Christian, Paris, 1998, (ISBN 2864960753)
  2. ↑ Dans la cinquième édition de son dictionnaire d'argot intitulé Les Excentricités du langage et paru en 1865, Lorédan Larchey donne comme définition de "cornichon" : « Aspirant à l'École militaire [de Saint-Cyr]» (p.119). Il cite pour cela une phrase de l'ouvrage de H. Robin, Petite excursion pittoresque dans le monde de l'enseignement. Les institutions de Paris, par un dix-huitième d'homme de lettres paru 1858: « Une fois en élémentaires, il se bifurque de nouveau en élève de Saint-Cyr ou cornichon, et en bachot ou bachelier ès-sciences. ».
  3. ↑ D'après le trésor de la langue française informatisée.

[modifier] Liens externes