Coriolan Ardouin

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Coriolan Ardouin, né le 11 décembre 1812 et mort le 12 juillet 1836 (d'autres sources mentionnent 1835 et 1838) est un poète haïtien, représentatif d'un courant littéraire que l'on a appelé « pseudo-classique ». L'alexandrin, la rime parfaite et l'évocation de l'Antiquité gréco-latine en sont les signes littéraires extérieurs.

La vie même d'Ardouin est une tragédie grecque : le jour de sa naissance, son grand frère âgé de deux ans agonise dans une chambre voisine. Lui-même, né avec une santé fragile, est sujet à des troubles nerveux. Les décès successifs de son père, de sa mère et de sa sœur aînée au cours de son adolescence vont quelque peu perturber ses études. Très tôt, le jeune Coriolan sera un être secret et solitaire, plus porté à lire sous un arbre qu'à jouer avec les négrillons du voisinage. Sa poésie est marquée par l'influence de Casimir Delavigne et de Lamartine.

Un être aussi sensible ne pouvait que vénérer la passion amoureuse dans ce qu'elle a de plus noble. Le Douloureux n'a laissé qu'une seule œuvre, publiée de manière posthume en 1837, Reliques d'un poète haïtien. Dans l'intervalle, entre la disparition de sa bien-aimée et la sienne annoncée, c'est dans la nature qu'il trouva un ultime refuge :

« La mer que nul vent ne soulève
Mourir tranquille et sans voix ».

Il eut deux frères, Beaubrun et Céligny, qui furent historiens et politiciens.

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