Concerto pour piano n° 3 de Beethoven

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Le concerto pour piano en do mineur op. 37 est le troisième des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven. Il le travaille dès 1801 ce qui rend son écriture est à peu près contemporaine de celle de sa première symphonie et de ses quatuors op. 18. Il l'acheve en 1802. La création de ce concerto a eu lieu en public lors d'un concert le 5 avril 1803, comportant à son programme, outre cette pièce, la création de sa seconde symphonie et de son oratorio le Christ au mont des oliviers. Beethoven était au piano et une anecdote indique qu'il n'avait guère eu le temps de mettre au propre la partie soliste, le « tourneur de pages » qui l'assistait à ce concert restant désorienté devant des partitions vides pendant que le musicien jouait par cœur sa partie. Il fut publié à Vienne durant l'été 1804.

Il est dédié au prince Louis-Ferdinand de Prusse, dont Beethoven appréciait le talent de pianiste. Il nécessite un orchestre comportant, outre les cordes, deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, deux trompettes et des timbales.

Il comprend trois mouvements. Son exécution dure environ une demi-heure.

  • Allegro con brio
  • Largo
  • Rondo. Allegro

Son style s'écarte résolument de l'inspiration mozartienne qui caractérise les deux premiers concertos. En effet, la virtuosité participe à présent à la cohésion dramatique. Le rythme pointé de base, ossature du premier mouvement engendre la virtuosité du soliste et les développements mélodiques. Le piano devient un véritable médiateur en assurant les transitions et en installant les développements par un dialogue avec l'orchestre, lequel prend des proportions symphoniques. Le second mouvement, en mi majeur, présente un ton différent de celui de l'opus 15. Les soli du piano dans le registre aigu sont presque dénudés et présentent pourtant une sophistication avec une ornementation intégralement écrite. Le rondo final présente dans le deuxième couplet un fugato imprévu. On note que le piano-forte, contemporain du musicien, n'était guère adapté à l'étendue de puissance que requiert ce concerto. Ce n'est qu'en 1818 que Beethoven put disposer d'un instrument proche des pianos actuels.

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