Discuter:Coatlicue

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C’est la puissante et troublante Coatlicue, aimante et généreuse autant que sévère et redoutable, appelée Tlazolteotl « une autre Vénus », Tonantzin « Notre vénérable Mère » (1) , Tlaelquarni, la « Mangeuse de Choses sales », Iztacciuatl, la « Dame blanche », Ciuacoatl Quilatzi, la « Femme-Serpent Obtention de la Verdure », Toci, « Notre Grand-Mère le Cœur de la Terre », Teteo Innan, « Notre Aïeule Mère des Dieux », déesse de la sexualité, de l’enfantement et des parturientes mortes en couches, vieille divinité indigène du plateau mexicain (2), qui a donné naissance aux dieux et aux hommes (3) . C’est d’elle, quoique vierge, que naquit Huitzilopochtli (4) . Mère polymorphe, dispensatrice des ressources et des maux, déesse du renouveau, pourvoyeuse des subsistances, elle est la divinité purificatrice, cathartique et rédemptrice, Chicomecoatl, déesse de la propreté, physique et morale, des bains (temazcal), des soins corporels et des purgations. Le troisième mois du calendrier rituel aztèque, Tozoztontli, était consacré à son culte. Coatlicue n’est autre qu’une manifestation hypostatique d’Ometeotl, expression phénoménale majeure de son principe féminin, Omecihuatl. Ses représentations iconographiques la montraient comme une femme décapitée à la poitrine flasque à cause des nombreux enfantements, aux serres d’aigle et vêtue d’une jupe faite de serpents entrelacés. Sa couleur était le blanc.

En tant que déesse de la Terre, véritable Grande Mère, elle est la Mère de toute vie, et se nourrit des rares corps inhumés, dont les âmes sont destinées à jouir de la béatitude éternelle au sein du Tlalocan. C’est elle, qui dévore les péchés des hommes, car la confession des péchés (5), toujours précédée d’un jeûne de quatre jours et de l’imposition de scarifications rituelles (6) , qui doit être pratiquée au moins une fois dans la vie, en principe dans la vieillesse, se déroule face à cette énigmatique divinité. La confession et l’absolution se font par l’intermédiaire des prêtres de Coatlicue. L’absolution lave de tous péchés antérieurs. Cependant, la rechute dans une faute dont on a déjà obtenu la pardon, ne peut plus s’expier. Une cédule pouvait être requise du prêtre confesseur par le pécheur absous aux fins de production devant un tribunal.

1 Le principal sanctuaire de la déesse Coatlicue, alors adorée sous le nom de Tonantzin, se trouvait sur la colline du Tepeyac, au nord de Mexico-Tenochtitlan. Ce lieu fut précisément, dans le dernier quart du XVIème siècle, le théâtre des apparitions vécues par l’indien Juan Diego, de « Notre-Dame, Sainte Marie, Vierge de la Guadalupe », site actuel du pèlerinage marial le plus considérable de toute l’Amérique latine. 2 Quoique de très lointaine antériorité sans doute olmèque, c’est-à-dire originaire des régions orientales proches des rivages du Golfe du Mexique, en particulier de l’actuel Etat mexicain de Vera-Cruz. 3 Octavio Paz définit Tonantzin comme « Mère des dieux et des hommes, des astres et des fourmis, du maïs et de l’agave », « giron de la mère-montagne, giron de la mère-eau ». Cf. Préface à « Quetzalcoatl et Guadalupe », Jacques Lafaye. 4 Elle fut effleurée par une boule de plumes descendue du Ciel et en conçut le dieu. 5 Il existe deux mots nahuatl pour désigner la confession : neyolmelahualiztli, le « redressement du cœur », et teyolcuitiliztli, « la connaissance de l’âme ». 6 Ainsi que du percement des oreilles à l’aide d’épines de maguey.

> Cet ajout ayant été fait sans aucune structure par rapport à l'article existant, il est plus dérangeant qu'autre chose. Si un jour quelqu'un désire fusionner les deux parties. Triton (d) 4 janvier 2008 à 15:29 (CET)